Généralités :
Effectifs engagés au 1er janvier :
Américains : 350 000 Américains sont présents en Indochine (dont 24 500 Marines). 135 000 hommes ont pris le chemin du retour.
S-V : 968 000 soldats.
N-V – VC : 34 000 hommes sur le territoire du seul S-V (Burns Sigler, 1992, p. 124).
Il demeure 156 800 soldats américains au Sud-Vietnam en 1971 (Portes, 2008, p. 228).
Suppression en 1971 de la dispense sursitaire dont bénéficiaient jusqu’alors les étudiants en premier cycle universitaire. La mesure arrive bien trop tard pour que le système de recrutement ne soit pas jugé injuste.
L’administration Nixon doit faire face à une triple offensive contre l’opération Lam Son 719 (voir 8 février - 25 mars) : celle des N-V qui se défendent becs et ongles au Laos et au Cambodge la piste HCM, celle de la presse qui opère un revirement qui aboutira à la publication des Pentagon’s Papers, celle du Congrès (et de l’opposition démocrate) qui entend contrôler les opérations militaires en cours et à venir après l’abolition de la résolution du Tonkin (voir 31 décembre 1970).
Le taux de refus à l’incorporation dans l’armée américaine atteint le taux record des 6,26 % des effectifs globaux, soit environ 80 000 hommes. Il n’était que de 1,27 % en 1968. Le commandement américain réagit peu et les récalcitrants au départ ne quittent pas obligatoirement le territoire américain. Il est vrai que le nombre d’objecteurs de conscience a doublé entre 1965 et 1969, et ce, en toute légalité (Toinet, 1998, p. 401).
Le taux de désertion entre 1966 et 1971 a augmenté de 400 %, atteignant 70 000 soldats en 1971. Selon une étude du Pentagone portant sur 4 000 déserteurs, les futurs engagés ont principalement déserté pour des raisons financières ou d’incompatibilité avec l’armée mais très minotairement parce qu’ils étaient opposés au principe même de la guerre. Il n’y eut aucune exécution capitale. 89 % trouvent refuge aux U.S.A. où ont lieu 25 000 inculpations et 3 500 emprisonnements (Journoud, 2020, pp. 65-66).
Nixon et Kissinger prévoient à juste titre que les N-V lanceront une vaste offensive en 1972 pour influencer les électeurs américains en cette année d’élection présidentielle. Ils supposent donc que les N-V se livreront à une grande opération de préparation logistique dès le début 1971. Le commandement américain et le Pentagone présument qu’il est possible de contrer les forces ennemies en coupant la piste HCM dans la « queue de la poêle » laotienne et cambodgienne. Un amendement du Congrès, adopté après l’incursion au Cambodge de 1970, interdit aux troupes américaines d’y pénétrer. Il en est de même pour le Laos.
La future offensive Lam Son 719 devra donc être confiée théoriquement aux seules troupes sud-vietnamiennes accompagnées d’un simple soutien aérien américain. Dans la réalité les choses seront différentes puisque l’opération sur « l’Hameçon » avait déjà impliqué des troupes américaines au Cambodge dès le 1er mai 1970. Il en sera de même en 1971 avec, cette fois, une incursion américaine au Laos.
Dépenses américaines liées au conflit : militaires : 15 milliards de dollars ; assistance économique : 573 millions de dollars ; total : 15,576 milliards de dollars (Portes, 2008, p. 271).
Voici les évènements marquants de l'année 1971 :
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