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par Jean-François Jagielski

Décembre 1971

Décembre 71 : Bombardements préventifs américains sur les dépôts de matériels au sud du 20e parallèle durant deux jours.

Départ des dernières troupes australiennes du S-V (Burns Siger, 1992, p. 128).

Les États-Unis font examiner l’état mental de Lon Lol. Le constat est alarmant. Suite à l’attaque cérébrale qu’il a subi en février ses capacités mentales sont diminuées et tout indique que son état du général ne peut qu’empirer (Shawcross, 1979, p. 208).


3 décembre 71 : Au Cambodge, fin de l'opération Chenla 2 : déroute complète des troupes gouvernementales et la dernière grande opération militaire de la République khmère.


9 décembre 71 : Les pourparlers de Paris sont au point mort dans leurs deux versions, officielle et secrète. On ne prévoit aucune nouvelle entrevue (Burns Siger, 1992, p. 128).


17 décembre 71 : Au Cambodge, les libertés civiles et les droits politiques sont abolis. Le régime est devenu une véritable dictature.


26 - 30 décembre 71 : En réponse au renforcement n-v dans le Sud, les bombardiers américains attaquent des aérodromes et d'autres objectifs militaires au Nord. Laird (Défense) justifie ces attaques en déclarant que les N-V ne respectent pas les accords de 1968. Les raids visent à perturber la préparation d’une offensive n-v que l’on prévoit pour les futures festivités du Têt (Burns Siger, 1992, p. 128). Elle n’aura finalement lieu qu’en mars et avril 1972.


31 décembre 71 : Les effectifs américains au S-V se situent autour de 158 000 hommes. 177 000 d’entre eux ont quitté le pays. Les pertes s’élèvent en 1971 à 1 386 hommes. Les pertes totales depuis 1959 sont de 45 626 hommes. Les S-V ont perdu 21 500 hommes au combat durant l’année. Les N-V en sont à 97 000 et à plus de 347 000 depuis 1965. Les rapports de l’armée américaine dénombrent entre 1969 et 1971 700 actions de fragging avec 82 morts et 651 actes de désobéissance (Burns Siger, 1992, p. 128).

Du fait de son revirement diplomatique à l’égard de la Chine, Nixon adresse une lettre à Thieu dans laquelle il affirme : « Vous pouvez être absolument certain que je ne conclurai aucun accord avec Pékin au détriment d’autres pays ou sur les questions qui concernent d’autres pays. » Thieu demeure à juste raison très sceptique (Nguyen Phu Duc, 1996, pp. 270-271).

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