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1951 est l’année du général De Lattre. Ce dernier n’est parti en Indochine que par sens du devoir. Il sait que la situation est plus que compromise. A sa demande expresse, il occupe désormais conjointement les postes de haut-commissaire et de commandant en chef des forces armées.
A ce titre, du point de vue militaire, il redresse la situation par des victoires ponctuelles contre Giap mais sans jamais pouvoir vraiment les exploiter comme il l’entendrait. Il reprend en main l’armée française avec son équipe et tente de mettre en place les prémices d’une armée nationale vietnamienne. Il obtient, par sa visite aux États-Unis, une aide matérielle et financière dont le C.E.F.E.O. a bien besoin. La spirale de l’échec est certes enrayée mais la situation tant politique (poursuite laborieuse de la solution Bao Daï) que militaire demeurent toutes deux fragiles.
D’un point de vue politique, ses relations avec Bao Daï demeurent complexes et inabouties. Face à l’indolence de l’ex-empereur, De Lattre veut convaincre les Vietnamiens que cette guerre est aussi la leur et, en premier lieu, celle de leur dirigeant, Bao Daï. Or, ce dernier se contente d’une indifférence lointaine qui se manifeste par ses absences ou demi-présences. Il n’est d’ailleurs guère satisfait par le concept d’Union française qui bride ses aspirations nationalistes et indépendantistes.
En France, l’indécision, l’instabilité gouvernementale et la prise de demi-mesures n’aident guère à éclaircir la situation indochinoise que l’opinion publique française rejette de plus en plus. La mort de De Lattre le 11 janvier 1952 mettra fin à certaines illusions qu’il n’aura su faire naître que très brièvement.
Au 1<sup>er</sup> janvier 51, l’armée vietnamienne comprend 11 bataillons d’infanterie et 9 régiments de Garde nationale (30 000 hommes) et 35 000 supplétifs. Du point de vue offensif, le désengagement français n’est pas envisageable. De Lattre sait que le renforcement de l’armée vietnamienne est une de ses priorités face aux troupes vietminh qui se renforcent chaque jour. Ces troupes auront un comportement honorable au feu : bonne tenue, esprit combatif, peu de désertions ou de trahisons. Son haut-commandement est constitué d’officiers qui ont été formés dans l’armée française. Son équipement provient pour l’essentiel des U.S.A. (149 milliards de francs pour 1951, 196 pour 1952).
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Dernière version du 5 juin 2025 à 18:48

Généralités :

1951 est l’année du général De Lattre. Ce dernier n’est parti en Indochine que par sens du devoir. Il sait que la situation est plus que compromise. A sa demande expresse, il occupe désormais conjointement les postes de haut-commissaire et de commandant en chef des forces armées.

A ce titre, du point de vue militaire, il redresse la situation par des victoires ponctuelles contre Giap mais sans jamais pouvoir vraiment les exploiter comme il l’entendrait. Il reprend en main l’armée française avec son équipe et tente de mettre en place les prémices d’une armée nationale vietnamienne. Il obtient, par sa visite aux États-Unis, une aide matérielle et financière dont le C.E.F.E.O. a bien besoin. La spirale de l’échec est certes enrayée mais la situation tant politique (poursuite laborieuse de la solution Bao Daï) que militaire demeurent toutes deux fragiles.

D’un point de vue politique, ses relations avec Bao Daï demeurent complexes et inabouties. Face à l’indolence de l’ex-empereur, De Lattre veut convaincre les Vietnamiens que cette guerre est aussi la leur et, en premier lieu, celle de leur dirigeant, Bao Daï. Or, ce dernier se contente d’une indifférence lointaine qui se manifeste par ses absences ou demi-présences. Il n’est d’ailleurs guère satisfait par le concept d’Union française qui bride ses aspirations nationalistes et indépendantistes.

En France, l’indécision, l’instabilité gouvernementale et la prise de demi-mesures n’aident guère à éclaircir la situation indochinoise que l’opinion publique française rejette de plus en plus. La mort de De Lattre le 11 janvier 1952 mettra fin à certaines illusions qu’il n’aura su faire naître que très brièvement.


Au 1er janvier 51, l’armée vietnamienne comprend 11 bataillons d’infanterie et 9 régiments de Garde nationale (30 000 hommes) et 35 000 supplétifs. Du point de vue offensif, le désengagement français n’est pas envisageable. De Lattre sait que le renforcement de l’armée vietnamienne est une de ses priorités face aux troupes vietminh qui se renforcent chaque jour. Ces troupes auront un comportement honorable au feu : bonne tenue, esprit combatif, peu de désertions ou de trahisons. Son haut-commandement est constitué d’officiers qui ont été formés dans l’armée française. Son équipement provient pour l’essentiel des U.S.A. (149 milliards de francs pour 1951, 196 pour 1952).


Voici les évènements marquants de l'année 1951 :

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