Septembre 61 : Sihanouk assiste à Belgrade (Yougoslavie) à la conférence des pays non alignés organisée par Tito. C’est à cette occasion qu’il signe « la charte du non-alignement » du Cambodge (Cambacérès, 2013, p. 108).
1 - 4 septembre 61 : Le Vietcong procède à 450 attaques avec une force estimée par les Américains à l’engagement de 17 000 hommes à la fin du mois sur les hauts-plateaux du Centre, au nord de Kontum. 3 de ces actions engageront plus de 1 000 hommes. Prise de Phuoc Thanh, capitale provinciale située à 100 km de Saigon. Exécution du gouverneur de la province.
Conférence du Mouvement des Non Alignés à Belgrade. Sihanouk y condamne le colonialisme, l'impérialisme et le racisme. Il annonce la reconnaissance du gouvernement provisoire algérien par le Cambodge.
4 septembre 61 : Le Congrès américain adopte le Foreign Assistance Act, un programme d’aide économique américaine alloué au S-V.
18 septembre 61 : 3 bataillons vietcong s'emparent de la capitale provinciale de Phuoc Vinh, chef-lieu de province à 70 km au nord de Saigon. 42 défenseurs de la garde civile s-v sont tués. Des bâtiments publics sont incendiés. Les assaillants contrôlent la ville durant une journée. Ils libèrent 250 prisonniers communistes et s’emparent d’armes et de munitions. Le chef de province et son adjoint sont décapités. Le VM parvient à s’enfuir avant l’arrivée des secours. Suite à ces nombreuses attaques, l’émotion est vive à Saigon (Pericone, 2014, p. 47).
27 septembre 61 : John McCone est nommé directeur de la C.I.A. Selon Halberstam, « extrêmement conservateur, presque réactionnaire […] cette nomination prit le reste de l’Administration par surprise, et les libéraux du groupe Kennedy en furent absolument consternés. » Kennedy l’a nommé sans consulter sa propre administration, pour contenter sa droite. La candidature de McCone a été soutenue par Robert Kennedy qui entend ainsi lutter contre la mollesse de la bureaucratie (Halberstam, 1974, pp. 184-186).
29 septembre 61 : Après un revirement (voir 12 mai) et des attaques répétées du Vietcong (450 en septembre), Diem demande aux américains la signature d’un traité bilatéral de défense, essentiellement par crainte des infiltrations venant du Laos. Il demande également un engagement du S-V dans le cadre de l’O.T.A.S.E. qui ne sera pas satisfait dans le cadre du respect des accords de Genève (voir novembre 1954) (Le dossier du Pentagone, 1971, pp. 123-124). Une lettre d’Eisenhower à Diem lui avait rappelé que l’organisme n’envisageait du temps de son administration qu’une aide politique et économique et non une garantie d’intervention militaire. A cette époque, seuls 800 conseillers américains étaient présents au S-V à la fin de la présidence Eisenhower (Schlesinger, 1967, pp. 31-32).