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par Jean-François Jagielski

Septembre 1939

2 septembre 39 : Catroux arrive à Hanoi où il apprend l’ordre de mobilisation générale en métropole. L’Indochine entre en guerre à ses côtés (Isoart, 1982, p. 76).


3 septembre 39 : A la déclaration de guerre, l’ordre de mobilisation générale et l’appel sous les drapeaux revient à priver la colonie de son encadrement dans le domaine public ou privé. Le ministre des Colonies, Georges Mandel, n’assouplit la législation qu’à reculons : le sort de l’Empire se joue avant tout sur le champ de bataille européen (Franchini 1, 1988, pp. 150-151). La situation politique et sociale demeure stable en Indochine. Toutefois, la Sécurité procède à de nombreuses arrestations de communistes et trotskystes et à une interdiction du P.C.I. De nombreux opposants seront envoyés au bagne de Poulo Condore dont Le Duan (futur premier secrétaire du Lao Dong en 1960) et Nguyen Va Tao (futur ministre du travail en 1946). Vo Nguyen Giap, Pham Van Dong (futur président du Conseil et ministres des Affaires étrangères) parviendront à fuir en Chine et y rejoindre HCM (voir janvier 1940). L’annonce de la débâcle française plonge la colonie dans la stupeur et nuit incontestablement au prestige du pays colonisateur (Franchini 1, 1988, pp. 150-152).


26 septembre 39 : Du fait du pacte germano-soviétique, le gouvernement français interdit l’existence du parti communiste en métropole comme dans les colonies. Sont également concernées par cette mesure toutes les organisations affiliées au Kominterm. L’amnistie que les autorités du Front populaire avaient accordée aux prisonniers politiques des colonies est abolie. Des milliers de militants de tous bords retournent dans la clandestinité. Cette interdiction entraîne la dissolution du Parti communiste indochinois (P.C.I.) et l’arrestation de nombre de ses dirigeants à l’exception de Nguyen Ai Quoc (futur HCM) qui réside à cette époque en Chine (Férier, 1993, p. 14).


29 septembre 39 : A Saigon-Cholon et en Cochinchine, la police française opère 166 arrestations, 323 perquisitions, saisit 26 316 journaux et 2 323 brochures. Les sièges sociaux de 14 journaux sont fermés car une majorité d’entre eux est jugée par le pouvoir proche des milieux communistes (Isoart, 1982, p. 133).

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