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par Jean-François Jagielski

Octobre 1994

5 octobre 94 : Le quotidien de Sydney (Australie) Sydney Morning Herald publie le rapport de fin de mission  de l’ambassadeur d’Australie au Cambodge, John Holloway. Ce dernier affirme que « la corruption, à tous les niveaux de la société, est devenue un style de vie […] Chaque transaction doit inclure une contribution pour le ministre ou premier ministre compétent et chaque transaction implique un pourcentage pour le fonctionnaire compétent. » Il ajoute : « Les villageois ont plus peur des forces gouvernementales que des Khmers rouges. »


15 octobre 94 : Le colonel kr Chuk Rin, responsable de l’attaque du train du 26 juillet fait défection avec 75 soldats. Il sera rapidement réintégré dans l’armée gouvernementale au grade de lieutenant-colonel.


20 octobre 94 : Important remaniement ministériel qui illustre les tensions au sein du F.U.N.C.I.N.P.E.C. et la mainmise de plus en plus importante du P.P.C. et de la corruption au sein du gouvernement. Sam Rainsy, ministre de l’Économie et des Finances, intègre et appartenant au F.U.N.C.I.N.P.E.C., a été démis de ses fonctions. Il est remplacé par Keat Chhon (P.P.C.). Kong Som Ol, ministre de l’Agriculture est remplacé par Tao Seng Hour (F.U.N.C.I.N.P.E.C.) tandis que Var Huot (P.P.C.) est remplacé par Cham Prasidh (P.P.C.). Un Comité de développement de l’agriculture est créé et placé sous la présidence de Hun Sen.

7 vietnamiens sont tués lors d’une attaque des KR dans un village de la province de Kompong Chhnang.


23 octobre 94 : La récente mise à l’écart de Sam Rainsy provoque la démission du prince Norodom Sirivudh, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale qui sera remplacé le 25 par Ung Huot (F.U.N.C.I.N.P.E.C.).


24 octobre 94 : Une circulaire ministérielle annule les décisions prises par Sam Rainsy en vue d’assainir la corruption dans le département des douanes.


28 octobre 94 : Le prince Chakrapong (beau-père de Cambacérès, voir 7 janvier), réfugié en France, est condamné par contumace à 20 ans de prison par le tribunal militaire de Phnom Penh pour tentative de coup d’État contre le gouvernement suite à une action menée le 2 juillet, fomentée avec des militaires et des Thaïlandais. Il se contente de faire un communiqué s’estimant victime « d’un coup de force du gouvernement cambodgien à son encontre et à l’encontre de ses amis » (Cambacérès, 2013, pp. 372-373).

Condamnation du général Sim Song à la même peine alors que l’ancien secrétaire d’État à l’Intérieur Sin Sen est condamné à 18 ans de détention. Les 9 ressortissants thaïlandais impliqués dans cette tentative sont reconnus coupables et des peine de prison leur sont infligées. Ils sont cependant immédiatement expulsés vers Bangkok...


30 octobre 94 : Deux collaborateurs du journal français Libération sont interdits de séjour au Cambodge.

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