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par Jean-François Jagielski

Octobre 1943

4 octobre 43 : Le général Blaizot est nommé chef de la mission militaire française en Extrême-Orient, accrédité auprès du South East Asia Command de Mountbatten (Bodinier, 1987, p. 19). Il quittera ses fonctions le 18 août 1945 avec l’arrivée de Leclerc et du C.E.F.E.O. en Indochine.


8 octobre 43 : De Gaulle refuse la proposition de son commissaire aux Affaires étrangères René Massigli d’une entrevue entre un agent de la France libre et Claude De Boissanger, le bras droit de Decoux. Le Général estime que ce contact risque « d’avoir pour seule conséquence de faire intervenir les services alliés en travers de notre jeu et d’en compromettre le résultat. » (Turpin, 2005, pp. 43-44)


20 octobre 43 : Les Chinois ayant une nouvelle fois posé la question d’une possible intervention de leurs troupes contre les Japonais en Indochine (question déjà évoquée en 1942), Henri Hoppenot, représentant du C.F.L.N. à Washington, traite de cette éventualité  avec le secrétaire d’État adjoint Adolf Berne. Hoppenot lui indique que la majorité des Vietnamiens seront opposée à cette idée car ils ont toujours considéré les Chinois comme de potentiels envahisseurs. Selon lui, l’Indochine ne peut être libérée du joug japonais que par les Français ou par les alliés américano-britanniques. Berle en réfère donc au sous-secrétaire d’État Stettinius en soulignant qu’il ne s’agissait pas que d’une affaire purement militaire mais aussi politique. Lui n’est personnellement pas opposé à cette intervention chinoise mais il faut en référer à Roosevelt qui tranchera le 9 novembre (Isoart, 1982, p. 193).


26 octobre 43 : Roosevelt donne des ordres à ses subordonnés pour que rien ne soit fait côté américain en faveur des groupes de résistance français hostiles aux Japonais (Pedroncini, 1992, p. 84).


28 octobre 43 : Première réunion du Comité du Pacifique créé le 26 août à Alger. Henri De La Laurentie (gouverneur des Colonies, directeur des Affaires politiques au Commissariat aux Colonies) se voit chargé de « l’élaboration de décisions pratiques pour le reconquête de l’Indochine. » A ce propos, il ajoute : « Notre devoir  est de définir notre politique pour qu’elle puisse être concrètement mise en ordres. » Le Comité est présidé par Meyrier, directeur des Affaires politiques pour l’Afrique, l’Asie et l’Océanie (Turpin, 2005, p. 48).

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