Novembre 67 : A la Maison Blanche, lors d’une entrevue privée, LBJ informe Westmoreland de son souhait (très hésitant…, voir 31 mars 1968) à ne pas se représenter aux prochaines élections (Johnson, 1972, p. 444). Il pose à nouveau (voir 3 octobre) la question morale de son désengagement des affaires par rapport aux soldats qu’il a envoyé au Vietnam. Westmoreland estime qu’ils comprendront (Johnson, 1972, p. 518).
Début novembre 67 : Sondage de l’institut Gallup sur les préoccupations des Américains : 50 % indiquent en première position le Vietnam, 21 % les droits civiques et 16 % le coût de la vie. 52 % pensent que le parti républicain est mieux placé pour apporter une réponse au problème vietnamien contre 48 % pour les Démocrates. LBJ ne parvient donc pas à remonter la pente des sondages sur la question du Vietnam où seulement 28 % des Américains approuvent sa politique (Portes, 2007, p. 260).
Nouvel apport de renforts américains autour de Khe San : 6 000 Marines et 600 chasseurs s-v. Les Américains sont de plus en plus persuadés que la situation de la base aéroterrestre va ressembler à celle du camp retranché de Dien Bien Phu : la concentration américaine et l’apport de renforts (voir juin) attirent les troupes n-v sur les collines 881 recouvertes de jungle. Celles-ci progressivement entourent la base. La route 9, vitale pour l’approvisionnement, est désormais contrôlée par les N-V. Seul un pont aérien permet le ravitaillement. Les correspondants de guerre américains et certains membres des états-majors se mettent à lire La Bataille de Dien Bien Phu de Jules Roy ou le Hell in a very small place de Bernard Fall. Dans les comptes rendus journaliers du M.A.C.V., que certains journalistes nomment ironiquement « les Folies de Cinq Heures », à Saigon ou à Danang, apparaît insidieusement le syndrome de la bataille de Dien Bien Phu (Herr, 1980, pp. 116-117).
1er novembre 67 : Dernier mémorandum de McN adressé uniquement à LBJ et contredisant l’actuelle gouvernance présidentielle de la guerre : il lui recommande un changement radical de stratégie au Vietnam (Baulon, 2009, p. 443 ; Wainstock, Miller, 2019, p. 227). Le secrétaire à la Défense estime que la politique telle qu’elle est menée actuellement n’entraînera que des sempiternelles demandes de renforts ou la poursuite de bombardements peu efficaces qui ne feront qu’accroître les pertes. Il refuse d’élargir la guerre et propose 3 solutions : ne pas développer d’actions vers le Nord ; stopper les bombardements avant la fin de l’année ; se concentrer vers le Sud pour réduire le nombre de victimes américaines et donner de plus grandes responsabilités à l’armée s-v. Un texte qui ne va absolument pas dans le sens de la politique présidentielle et du commandement militaire, texte que le destinataire se gardera bien de faire connaître largement, dans un premier temps, au sein de la bureaucratie de son administration, quoi qu’il en dise dans ses mémoires (Johnson, 1972, pp. 450-454).
Au vu de ses désaccords avec le président, les militaires et une partie de l’administration, McN a fait connaître à LBJ depuis longtemps son intention de démissionner. Toutefois cette nouvelle n’est pas ébruitée (pas plus que ses préconisations) et McN ne quittera au final l’administration Johnson que le 29 février 1968 pour rejoindre la Banque mondiale au sein de laquelle LBJ le nommera.
2 novembre 67 : Réunion des « Sages », organisation informelle qui réunit les actuels et anciens proches de Johnson. Certains membres ont été mis à l’écart, car selon McN, « […] on ne les avait pas invités parce qu’on savait qu’ils étaient contre la politique vietnamienne de Johnson. » On y trouve une majorité de « faucons » et une minorité d’éléments modérés : Dean Acheson (ancien secrétaire d’État sous Truman), Abe Fortas (juge à la Cour suprême en fonction et conseiller présidentiel), McN, Dean Rusk, Helms (directeur de la C.I.A.), Arthur Dean (négociateur de la guerre de Corée, conseiller en politique étrangère, délégué aux Nations Unies), Earle Wheeler (président des chefs d’état-major), le général Bradley (chef militaire durant la SGM), Douglas Dillon (secrétaire au Trésor sous Kennedy), Averel Harriman (ancien ambassadeur at large), Henry Cabot Lodge (ancien ambassadeur sous Kennedy), Maxwell Taylor (ancien conseiller de Kennedy, actuel conseiller de LBJ et ancien ambassadeur au S-V), Mac George Bundy (ancien conseiller à la sécurité nationale de LBJ, conseiller présidentiel) et George Ball (ancien sous-secrétaire d’État sous Kennedy, écarté sous l’administration Jonhson).
LBJ se garde bien d’évoquer le récent rapport critique de McN (voir 1er novembre). 5 questions de Johnson sont à l’ordre du jour sur la situation au Vietnam et ses perspectives d’évolution. McN y voit a posteriori dans cette réunion de bonnes questions mais de mauvaises réponses. Les informations dont disposent les participants sont tronquées. Ils n’ont reçu aucune note écrite, notamment celles qui n’allaient pas dans le sens de la politique du président. Celle de McN a été mise d’entrée au rebut. Au final, les membres répondent négativement à l’idée de retrait (McNamara, 1996, p. 294-297).
McN, Rusk, Helms et Wheeler sont chargés de produire un document qui doit permettre d’expliquer l’intérêt vital du Vietnam pour les États-Unis, en y expliquant que tout s’y passe pour le mieux. C’est l’ambassadeur Bunker qui est chargé d’aller porter la bonne parole à Saigon (Portes, 2008, p. 167). A la sortie du cabinet présidentiel, George Ball lance aux « faucons » : « Vous êtes comme une volée de vieux rapaces perchés sur un mur et qui envoient de jeunes hommes à la mort […] Vous devriez avoir honte. » (cité in Wainstock, Miller, 2019, pp. 227-228)
LBJ transmet finalement le mémorandum de McN au seul Rostow (secrétaire d’État à la Sécurité nationale). Ce dernier approuve la modération des renforts et le recours prioritaire aux S-V pour s’impliquer plus dans le conflit. Par contre, il est contre l’arrêt des bombardements qui, selon lui, exprimerait un signe de faiblesse à l’égard des N-V. Ceux-ci y verraient un signe pour faire encore plus durer d’éventuelles négociations (Johnson, 1972, p. 452).
3 novembre 67 : LBJ a également transmis le mémorandum de McN à son conseiller Taylor qui lui répond. Il juge les propositions du secrétaire à la Défense comme une forme de « stratégie de recul [qui] dégénèrerait probablement en un retrait final ». Le général s’oppose à la réduction des bombardements qui ne peut que saper le moral des S-V, des alliés et des Américains. C’est aussi un aveu de faiblesse à l’égard des N-V (Johnson, 1972, pp. 452-453).
3 - 22 novembre 67 : Bataille de Dak To dans les hauts plateaux du S-V (dans la province de Kontum, au nord-est de Pleiku). Attaque combinée américano-sud-vietnamienne menée, côté américain, par la 4th Infantry division, la 503rd Infantry division et les parachutistes de la 173rd Airborne Brigade et, côté s-v, par le 42e régiment de l’A.R.V.N. Si l’on suit la logique du body count chère à Westmoreland, c’est une pseudo-victoire américaine avec entre 1 000 et 1 600 soldats de l’A.P.N.V. tués et 2 000 blessés. Les pertes américaines sont de 360 tués, 15 disparus et 1 400 blessés. Celles des S-V sont de 70 tués et 15 disparus. Les troupes n-v, éprouvées, échappent cependant à l’anéantissement et se replient au Cambodge et au Laos.
5 novembre 67 : LBJ a également transmis le mémorandum de McN (voir 1er novembre) à Abe Fortas (conseiller présidentiel) qui lui répond. Il estime que le peuple américain ne comprendrait pas cette reculade et qu’il demeure convaincu de la justesse de la cause de l’engagement au Vietnam (Johnson, 1972, p. 453).
7 novembre 67 : Réponse de Clifford au mémorandum de McN du 1er transmis par LBJ. Il ne croit absolument pas à l’argument de McN qui espère que l’arrêt des bombardements motiverait les N-V à négocier. Ce serait purement et simplement un aveu de faiblesse à la vue de toute l’opinion internationale (Johnson, 1972, pp. 453-454). Au terme de toutes ces consultations présidentielles, McN apparaît comme de plus en plus isolé au sein de l’administration.
8 novembre 67 : Un rapport émanant de la C.I.A. de Saigon signale l’éventualité d’« un effort sérieux en vue d’infliger des pertes militaires et politiques inacceptables aux alliés en cette année de l’élection américaine, et ce, quelles que soient les pertes du VC ». Bien que réitéré le 19 par un deuxième rapport, leur contenu sera ignoré à moins de 3 mois de l’offensive du Têt car présentés comme n’émanant pas directement des bureaux de la C.I.A. à Washington.
Sans rien révéler publiquement – la presse parle alors d’un « rapport optimiste » - le vice-président Humphrey, de retour du Vietnam, recommande à LBJ de mettre fin aux opérations search an destroy et de passer à une autre stratégie, celle du « nettoyer et tenir ». Il préconise une diminution progressive de la mission de combat américaine devant aboutir à un bien hypothétique désengagement des adversaires. Il espère ainsi arriver à un accord négocié qui aurait pour résultat que la majorité de la population s-v soutienne mieux le régime de Saigon. Il mesure qu’un nombre de plus en plus important d’Américains ne soutiennent plus une guerre jugée par eux comme ingagnable (Wainstock, Miller, 2019, p. 228).
10 novembre 67 : Un citoyen américain, Roger Laporte, s’immole par le feu devant le bâtiment des Nations Unies à New York pour protester contre la poursuite de guerre du Vietnam (Portes, 2008, p. 151).
15 novembre 67 : LBJ demande à rencontrer Bunker. L’ambassadeur n’est pas favorable à un arrêt des bombardements qui ne mèneront selon lui à aucune négociation sérieuse. Il estime par ailleurs qu’il est nécessaire de prendre de nouvelles dispositions destinées à lutter contre les infiltrations. Le degré des effectifs américains lui semble satisfaisant si les N-V ne développent pas plus leur propre engagement. Bunker est opposé au minage des ports et à la destruction des digues. Il est favorable à une plus importante implication des S-V dans le conflit mais ce transfert doit être lié à leur capacité à résister, ce qui suppose de les assister dans cette tâche (Johnson, 1972, p. 455).
16 novembre 67 : Sans répondre au mémorandum de McN (voir 1er novembre) mais abordant les mêmes questions au sujet de l’arrêt ou du maintien des bombardements, Katzenbach (sous-secrétaire d’État) en appelle à une « suspension nuancée mais indéfinie ». « Nuancée » suppose que l’on frappe là où les communistes poursuivent les infiltrations et leur pression, notamment dans le secteur de la D.M.Z. Il préconise par contre de cesser les attaques aériennes sur la zone Hanoi-Haïphong. Le rôle des Américains doit se limiter à fournir une « couverture militaire et une assistance civile » visant à céder progressivement de plus en plus de responsabilités aux S-V (Johnson, 1972, p. 454).
17 novembre 67 : LBJ rencontre Westmoreland. Ce dernier est, plus que jamais, « catégoriquement opposé à un arrêt des bombardements. » Une pression doit être maintenue sur l’ensemble du système logistique n-v. Les attaques menées jusqu’au 20e parallèle demeurent « absolument essentielles » car il en va de la sécurité des troupes américaines et alliées aux abords de la D.M.Z. Il estime que le niveau des 525 000 Américains engagés n’aurait pas à être dépassé mais estime qu’aucune annonce publique ne doit être faite en ce sens. Il dit travailler à la formation des troupes s-v et pense qu’avant la fin de 1969, les Américains pourront opérer des retraits de façon méthodique et progressive. LBJ lui demande d’expliquer ses positions devant le Sénat et la chambre des Représentants (Johnson, 1972, p. 455).
L’administration LBJ entame une grande campagne de communication. Suite aux rapports optimistes de Westmoreland et de Bunker venus spécialement aux U.S.A., LBJ les retranscrit lors d’une conférence de presse avec interview. Il demeure modeste, rappelant qu’il s’agit moins d’une guerre que d’une guérilla permanente, tout en faisant l’éloge du body count : « Nous progressons. Nous sommes satisfaits des résultats que nous obtenons. Nous infligeons des pertes plus importantes que nous n'en subissons. »
A New-York, devant l’Overseas Press Club, l’ambassadeur Bunker en remet une couche : « Au début de 1965, le courant militaire était en faveur du Vietcong et les Nord-Vietnamiens pouvaient se permettre d’introduire au Sud des unités régulières dans l’espoir de remporter des victoires décisives. Aujourd’hui, l’initiative est de notre côté. » (cité in Francini 2, 1988, p. 330).
Reprise de raids aériens sur le quartier de Bac Mai à Hanoi visant un dépôt de matériel. C’est finalement l’hôpital qui en fait les frais, notamment du fait de l’utilisation de bombes à fragmentation. Dans le centre d’Hanoi, le siège de la délégation indienne du C.I.C. et une partie du consulat anglais sont également touchés (De Quirielle, 1992, p. 124).
18 novembre 67 : Le Vietcong procède à une mesure d’intoxication : il annonce, pour le Têt à venir, une période de cessez-le-feu s’étendant du 27 janvier au 2 février 1968. Or c’est au contraire une vaste offensive qui se prépare.
19 novembre 67 : La campagne de communication entamée par LBJ le 17 se poursuit. Wheeler (président des chefs d’état-major) est reçu dans le cadre de l’émission télévisée Meet the press. Appliquant une méthode que certains historiens américains qualifient de « campagne de publicité », il affirme : « Je suis absolument certain que si en 1965 l’ennemi était gagnant, il est perdant aujourd’hui […] Il est significatif de constater que depuis plus d’un an l’ennemi n’a pas remporté une seule grande victoire […] Les unités vietcong ne peuvent plus combler les vides qui se creusent dans leurs rangs […] Les effectifs des maquisards diminuent rapidement : leur moral pose des problèmes. Nous avons appris à nous mesurer à ces tactiques de guérilla ; nous avons créé un système de renseignement répondant à ce nouveau type de guerre […] Nous avons découvert et déjoué les plans stratégiques de l’ennemi avant qu’il ne puisse les mettre à exécution. » (cité in Portes, 2008, p. 168). Westmoreland réitérera le même genre de propos le 21 au National Press Club.
Second rapport alarmant de la C.I.A. (voir 8 novembre) concernant les intentions à venir du VC au Sud. Mais les 2 rapports ne vont pas absolument dans le sens de ce que LBJ, ses conseillers et les militaires veulent entendre à ce moment précis. Depuis un certain temps, la position de la C.I.A. ne cautionne pas les choix de l’administration LBJ : envoi de renforts, croyance aveugle dans la théorie des dominos. Plus libre et bien que bénéficiant des même sources, elle établit des rapports discordant à ceux de l’administration. Cependant ses membres, McCone, Carver et Helms, se conforment à la politique menée par l’administration et filtrent donc les rapports. Parfaite illustration des querelles bureaucratiques qui règnent un peu partout dans l’administration américaine…
20 novembre 67 : C’est au tour de Rusk de réagir au mémorandum de McN du 1er novembre. Il est d’accord avec le secrétaire à la Défense pour stabiliser l’effort américain mais s’oppose à toute annonce publique allant dans ce sens. Il approuve également le fait que les S-V soient plus impliqués. Il est sceptique quant à une suspension prolongée des bombardements, rappelant que la stratégie des N-V est de « se battre tout en négociant ». L’annonce d’une trêve suppose une reprise des bombardements et celle-ci sera dénoncée par tout le monde. Il estime que des attaques modérées mais maintenues sur le Nord obligent les N-V à y laisser sur place leurs défenses antiaériennes et y mobilisent de nombreux personnels pour les réparations. Ce qui ne les empêche pas cependant de se battre aussi au Sud. Il est opposé à « une impunité totale dans la partie septentrionale » qui demeure à ses yeux un indéniable atout pour la paix (Johnson, 1972, pp. 455-456).
21 novembre 67 : Dans la cadre de la vaste campagne de communication entamée le 17, déclaration télévisée de Westmoreland devant le National Press Club à Washington. Elle reprend les poncifs que Wheeler avait évoqué le 19 : « Je suis absolument certain que si en 1965 l’ennemi était gagnant, il est perdant aujourd’hui [...] Il est significatif de constater que depuis plus d’un an l’ennemi n’a pas remporté une seule victoire […] Les unités vietcong ne peuvent plus combler les vides qui se creusent dans leurs rangs [...] Les effectifs des maquisards diminuent rapidement : leur moral pose des problèmes. Nous avons appris à nous mesurer avec ces tactiques de guérilla ; nous avons créé un système de renseignements répondant à ce nouveau type de guerre [...] Nous avons découvert et déjoué les plans stratégiques de l’ennemi avant qu’il ne puisse les mettre à exécution. » Il reconnaitra dans ses mémoires avoir fait ce jour-là « […] l'évaluation la plus optimiste sur la façon dont la guerre se déroulait [qu’il n’avait] jamais faite. »
Il annonce le futur programme de « vietnamisation » : « Ma déclaration signifie qu’à mon avis il est concevable que d’ici deux ans ou moins, nous ayons la possibilité de réduire l’ampleur de notre engagement et de transférer une partie plus importante du fardeau de la guerre aux forces armées vietnamiennes qui s’améliorent et qui, je crois, seront prêtes à porter ce fardeau. Maintenant, comme je l’ai dit au début, cette mesure peut-être symbolique, mais nous espérons qu’elle sera progressive, et d’ailleurs, nous prenons nos dispositions pour qu’elle le soit. » (cité in Johnson, 1972, pp. 319-318)
Face à cet optimisme d’annonce et de façade, LBJ réunit ses principaux conseillers (Rusk, McN, Bunker, Helms, Wheeler, Komer), Westmoreland et le vice-président Humphrey. Le président s’inquiète de l’accélération des mouvements de troupes américaines face à la forte pression et à la menace des troupes communistes au S-V (voir octobre). S’il y a négociation, les États-Unis ne peuvent l’envisager qu’en position de force et doivent donc être en mesure de résister. Un rapport de l’ambassade de Saigon estime de son côté : « La guerre approche sans doute d’un tournant et l’issue de la campagne hiver-printemps 1967-1968 déterminera sans doute son orientation future. » Bunker sera toutefois rassuré par le fait qu’avant Noël 1967 les renforts demandés le 28 septembre seront présents au Vietnam (Johnson, 1972, p. 450).
27 novembre 67 : 30 000 personnes défilent à Washington à l’appel du S.D.S. et du S.A.N.E. Ils encerclent la Maison Blanche puis se rendent au mémorial de Lincoln où est poussé pour la première fois le slogan : « Hey, hey, LBJ, combien d’enfants as-tu tué aujourd’hui ? » (Portes, 2008, p. 151)
Westmoreland déclare lors d'une conférence de presse que la bataille de Dak To était « le début d'une grande défaite » pour le VC. « L'ennemi avait prévu de gagner une guerre de soi-disant libération nationale à bon marché. Mais maintenant, la guerre est devenue extrêmement coûteuse pour lui [...] Il n'a pas gagné une bataille significative dans le Sud au cours des dernières années, soit depuis un an et demi. »
29 novembre 67 : Annonce publique du prochain départ de l’administration du secrétaire à la Défense Robert McNamara (Burns Siger, 1992, p. 61). Il ne quittera cependant définitivement ses fonctions que le 29 février 1968.