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par Jean-François Jagielski

Nolting Frederick

Nolting Frederick : Ambassadeur des U.S.A. au S-V du 15 mars 1961 jusqu’au 15 août 1963. Universitaire. Il accomplit la SGM dans la Marine. Selon Halberstam, « il appartenait à ce groupe particulier de Démocrates d’une bonne famille de Virginie relativement conservateurs qui joue un grand rôle dans le service diplomatique et en contrôlent presque tout l’appareil de l’intérieur, qui considèrent la carrière diplomatique comme une occupation de gentlemen. Il s’était fait d’excellents états de service, cet homme travailleur, intègre et d’une obéissance aveugle. » (Halberstam, 1974, p. 158)

Il travaille pour l’O.T.A.N. et dirige la section politique avec un rang de ministre. Il occupe alors le poste de premier adjoint à l’ambassadeur auprès de l’OTAN. Le Vietnam est son premier poste d’ambassadeur. Il ne connaît pas l’Asie « et ses idées [au sujet] du communisme étaient toutes modelées sur son expérience européenne. » Halberstam le qualifie d’« Européaniste ». Il demeure persuadé que la politique et les armes américaines sont capables d’endiguer le communisme en Asie. Toujours selon Haberstam, « personne dans le groupe Kennedy ne savait grand-chose de lui ; c’était une nomination qui sur le moment parut leur échapper. » (Ibid., p. 159) Le sous-secrétaire d’État Hester Bliss  Bowles (département d’État, chargé de nommer les ambassadeurs) n’était pas favorable à sa nomination : « Il apprit la nomination de Nolting à la dernière minute et essaya de s’y opposer. Il avait l’impression que Nolting était poussé par les traditionnalistes et les durs du département d’Etat […] » (Ibid.) Bowles tente alors de le faire nommer en Thaïlande (à la place de Kenneth Todd Young) mais n’y parvient pas, malgré un certain revirement de Kennedy. Nolting refuse cette permutation (Ibid., p. 160). Nolting est, selon Halberstam, un « homme de surface », favorables aux dirigeants et aux hautes sphères « et non pas avec le pays lui-même. » Il sera en parfaite phase avec Diem, acquiesçant à tous ses désidératas (Ibid., pp. 160-161). Le paradoxe de l’administration américaine étant de reprocher aux S-V de leur raconter ce que les Américains avaient envie d’entendre, tout en nommant au poste d’ambassadeur un homme parfaitement discipliné et complaisant à leur égard (Ibid., pp. 158-161).

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