2 mars 84 : Les forces du G.C.K.D. attaquent l’aéroport de Siem Reap récemment repris par les KR.
À Bangkok, le ministère des Affaires étrangères thaïlandais recommande aux journalistes de ne plus utiliser l’expression « Khmers rouges » pour désigner les forces de Pol Pot et Khieu Samphan.
4 mars 84 : Un porte-parole de Sihanouk annonce que désormais les camps de réfugiés sous le contrôle des Sihanoukistes seront distincts des bases militaires de l’A.N.S. Ce sera la seule faction de la coalition antivietnamienne à prendre une telle mesure.
7 mars 84 : Attaque des KR contre l’aéroport de Phnom Penh (Bui Xuan Quang, 2000, p. 734).
9 – 23 mars 84 ; Le ministre des Affaires étrangères vietnamien Nguyen Co Tach entreprend une tournée diplomatique vers l’Indonésie, l’Australie et la Thaïlande (Bui Xuan Quang, 2000, p. 734).
14 mars 84 : En tournée diplomatique, le ministre des Affaires étrangères vietnamien Nguyen Co Tach déclare que « les Vietnamiens sont au Cambodge pour 5 voire 10 ans » (Bui Xuan Quang, 2000, p. 734).
24 mars 84 : Poursuite des discussions entre la Chine et l’U.R.S.S. : rencontre entre Gromyko (ministre des Affaires étrangères soviétique) et le diplomate Qian-Qichen (Bui Xuan Quang, 2000, p. 734). La Chine exige toujours le « retrait total et immédiat » des forces étrangères du Cambodge (ainsi que celui des Soviétiques d’Afghanistan). Pour les Chinois, « les contre-attaques menées par la Chine et la Thaïlande sont les seuls moyens de traiter avec le Vietnam. » De son côté, Moscou évoque sa solidarité avec « la politique constructive du Vietnam […] en faveur d’un règlement […] par la voie de la négociation. » (Richer, 2009, p. 83).
25 – 29 mars 84 : Nouvelle incursion des troupes vietnamiennes en Thaïlande pour attaquer des bases kr (Bui Xuan Quang, 2000, p. 734).
26 mars 84 : Rejet de la proposition vietnamienne d’un plan de paix en 5 points qui prévoyait un retrait vietnamien contre l’élimination des KR de la coalition dirigée par Sihanouk (Bui Xuan Quang, 2000, p. 734).
29 mars 84 : Aux États-Unis, ajout d’une statue et d’un drapeau à proximité du National Memorial de Washington pour contenter ceux qui ont contesté le projet du Mur. Sous le drapeau a été ajoutée une plaque qui indique : « Ce drapeau représente le service rendu à notre pays par les vétérans de la guerre du Vietnam. Le drapeau affirme les principes de liberté pour lesquels ils se sont battus et leur fierté d’avoir servi en des temps difficiles. » (cité in Gorin, 2006, p. 24)
Le nom du conflit apparaît donc pour la première fois aux abords du Mur, ce qu’avait refusé la conceptrice du projet du mémorial. Un groupe de statues représente de manière très réaliste trois soldats : un blanc, un noir et un hispanique. Pour contenter ceux qui ont contesté le projet de Maya Lin, le sculpteur Frederick Hart a volontairement poussé le souci du détail allant même jusqu’à mouler des objets ayant appartenu à de véritables soldats. Le groupe fait désormais face au Mur.