Mars 42 : Alors que le Combined Chiefs of Staff (C.C.S.) créé par la conférence Arcadia (voir 24 décembre 1941-14 janvier 1942) dirige la stratégie d’ensemble, Anglais et Américains se divisent le globe en deux zones d’opérations alliées anglo-américaine dont chacun est responsable pour la conduite de la guerre. Le Joint Chief of Staff (J.C.S.) s’occupe de la « stratégie opérationnelle » dans la partie confiée aux Américains (zone du Pacifique et Chine). Le Britisch Chiefs of Staff (B.C.S.) se voit confier le reste de l’Asie, la Méditerranée et plus tard le Moyen-Orient.
La répartition des commandements alliés dans la région du Pacifique est la suivante :
- U.S.A. : général Mac Arthur : commandement suprême pour le Sud-ouest asiatique depuis mars 1942.
- Chine : Tchang Kaï Chek : commandant suprême du théâtre chinois avec le titre de « généralissimo ». Il a comme chef d’état-major, chef des effectifs des troupes chinoises et américaines le général américain Wedemeyer qui commande également la 14e Air Force basée dans le sud de la Chine. Depuis août 1941, des volontaires américains opèrent dans l’aviation sous les ordres du général Claire Chennault (sous les ordres de Wedemeyer).
- Grande-Bretagne : Amiral Mounbatten commandant du South East Asia Command (S.E.A.C.). Son Q.G. est implanté à Kandy (Ceylan).
Le sort de l’Indochine dépend donc de ces trois commandements qui n’ont pas forcément une même et seule vision de son avenir : Mounbatten veut qu’elle dépende du S.E.A.C. (en aidant les Français à reconquérir l’Indochine), Wedemeyer du théâtre d’opération chinois (en chassant les Français d’Indochine) (De Folin, 1993, pp. 61-62).
30 mars 42 : Suite à un accord avec les Britanniques, l’océan Pacifique est divisé en deux zones sous contrôle américain : le Pacific Ocean Area (P.O.A.) est confié aux ordres de l’amiral américain Nimitz qui dispose des forces maritimes et aériennes ; le South West Pacific Area (S.W.P.A.) est sous le commandement du général américain Douglas MacArthur qui commande des forces américaines et australiennes (Pedroncini, 1992, p. 30 ; carte du partage, pp. 26-27).
