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par Jean-François Jagielski

Mai 1967

Début mai 67 : T.C. McNaughton (sous-secrétaire d’État à la Défense) envoie à McNamara une note mentionnant que « l’impression largement et fortement répandue est que l’Establishment est hors de lui. » Il poursuit : « Nous donnons l’impression d’essayer de présenter une certaine image des États-Unis à des peuples éloignés que nous ne pouvons pas comprendre (pas plus d’ailleurs que nous ne parvenons à comprendre chez nous la nouvelle génération), et que nous poussons les choses à un degré absurde. On peut rattacher à cette impression une polarisation qui ne cesse de s’accroître et qui est à l’origine de la pire coupure survenue dans notre peuple depuis plus d’un siècle. » (Les dossiers du Pentagone, 1971, avant-propos, p. 21)


Mai 67 : Sondage analysant l’évolution de l’opinion publique américaine envers le conflit au Vietnam : pour 50 %, contre 37 %, sans opinion 13 % (Nouilhat in collectif, 1992, p. 60).

McN évoque à nouveau avec Johnson son éventuel départ (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 543).


1er mai 67 : Au Cambodge, vingt-troisième gouvernement du Sangkum : gouvernement Sihanouk qui demeurera en place jusqu’au 31 janvier 1968 (Jennar, 1995, p. 161). Suite à la démission de Lon Lol, nommination d’un nouveau premier ministre, Son Sann.

15 000 étudiants manifestent à Phnom Penh pour protester contre l'assassinat présumé (mais non réalisé) de Khieu Samphan et Hou Yuon. Cette disparition leur vaudra le titre de « fantômes » lorsqu’ils réapparaitront en 1970. Les manifestations durent plusieurs jours.

Les effectifs américains atteignent maintenant 436 000 hommes au S-V.

La fracture entre civils de l’administration et militaires s’intensifie. Katzenbach (sous-secrétaire d’État) se dit « totalement opposé » à des opérations terrestres contre le N-V préconisées par Wheeler (président des chefs d’état-major). Il craint une intervention chinoise. William Bundy (sous-secrétaire d’État pour l’Est asiatique et le Pacifique) s’oppose quant à lui à la pose de mines autour de Haïphong craignant quant à lui une intervention de l’U.R.S.S. La C.I.A. partage son avis (Le dossier du Pentagone, 1971, pp. 560-561).


2 mai 67 : Earl Wheeler (président des chefs d'état-major interarmées) considère que toutes les cibles fixes de valeur ont été atteintes par l’aviation, à l’exception des ports. Lors d’un déjeuner avec Johnson, McN lui conseille de rejeter l’extension des bombardements (sauf sur les centrales électriques), de les limiter à la zone en-deçà du 20e parallèle (sud Hanoi-Haiphong) où passe le gros du matériel n-v (McNamara, 1996, p. 258).

Nouveau raid aérien sur une centrale thermique à moins de 2 km de Hanoi (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 558).


4 mai 67 : Dans un courrier personnel adressé au président, William Bundy (sous-secrétaire d’État pour l’Est asiatique et le Pacifique) qui fut l’un des premiers partisans de la guerre aérienne qualifie cette fois les bombardements « d’improductifs et de déraisonnables », notamment ceux qui visent les centrales thermiques (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 558).

La section d’analyse de la Défense produit un mémorandum adressé à McN : « Dans l’hypothèse la plus favorable, avec 200 000 Américains de plus, les pertes hebdomadaires de l’ennemi augmenteraient de 3 700 hommes, ce qui représenterait par semaine 400 tués de plus qu’il ne pourrait le supporter ; en théorie, il nous faudrait alors 10 ans pour les balayer. » (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 561 et pp. 578-579).

LBJ reçoit un mémorandum non daté de McGeorge Bundy (ancien secrétaire d’État à la Sécurité nationale, conseiller présidentiel). Il propose de rejeter les demandes de renforts des militaires : un « plafond » doit être atteint et il ne peut être dépassé « tant que l’ennemi n’a pas franchi un nouveau pas important dans le sens de l’escalade de la guerre. » Deux « données majeures » sont à l’origine de cette recommandation : la situation au Vietnam où rien ne prouve que les augmentations d’effectifs seront utiles et l’opinion publique américaine qui demeure troublée pour ce qui concerne les futures orientations de la guerre. Il n’est pas opposé au maintien des bombardements mais l’est à leur intensification car il les considère comme inefficaces pour faire plier la volonté des N-V (Le dossier du Pentagone, 1971, pp. 594-598).


5 mai 67 : Wheeler (président des chefs d’état-major) envoie à LBJ un mémorandum dans lequel il justifie les raids sur les objectifs industriels car ils sont devenus un sujet de controverse entre les conseillers du président (voir 4 mai) (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 558).

McNaugton (sous-secrétaire d’État à la Défense) préconise d’envoyer un renfort de seulement 80 000 hommes, ce qui permettrait de ne pas faire appel  aux réservistes. Il recommande au président d’être clair sur ce point avec Wesmoreland. Il évoque aussi l’impopularité grandissante de la guerre : « Un grand nombre de personnes sont persuadées que la classe dirigeante est devenue folle ; beaucoup estiment que nous tentons d’imposer de force une certaine image de l’Amérique à des peuples lointains que nous ne comprenons pas (pas plus que nous ne comprenons nos jeunes en Amérique même) et que nous sommes en train de mener cette tentative jusqu’à l’absurde. » Il évoque également le fait que les raids aériens autour de Hanoi et Haïphong sont 6 fois plus mortels pour les pilotes que sur le reste du N-V du fait des progrès de la défense anti-aérienne n-v (dotation russe en missiles SAM). Dans le mémorandum de McN du 19, largement inspiré de ses écrits, il est mentionné la mort d’« un pilote toutes les 40 sorties » (Le dossier du Pentagone, 1971, pp. 562-563).


6 mai 67 : Mémorandum de Rostow (secrétaire d’État à la Sécurité nationale) intitulé « La stratégie américaine au Vietnam ». Il est adressé à Rusk, Cyrus Vance (sous-secrétaire d’État à la Défense), Katzenbach (sous-secrétaire d’État), McNaughton (sous-secrétaire d’État à la Défense, adjoint de McN), William Bundy (sous-secrétaire d’État), Helms (directeur de la C.I.A.). Il y défend les bombardements tout en dénonçant leurs limites quant aux infiltrations. Il pointe les désaccords au sein de l’administration sur la conduite de la guerre dans le Sud mais ne note aucun désaccord fondamental sur le sens des opérations terrestres. Il préconise de miner les ports pour bloquer le ravitaillement et ne pense pas que l’U.R.S.S. puisse réagir pour autant. Il défend l’idée de bombardement de Hanoi et Haïphong qui, selon lui, ralentissent les opérations des N-V au Sud (Le dossier du Pentagone, 1971, pp. 599-602). Rostow préconise donc 3 options. La première est de miner « le sommet de l’entonnoir » : les ports n-v, envisager un blocus et bombarder les zones portuaires n-v. Seraient également visés les axes de communication entre la Chine et le N-V et des points névralgiques (gares, voies ferrées, dépôts de carburant). La deuxième option, proche de la première, vise                          « l’entonnoir » lui-même, c’est-à-dire la zone Hanoi-Haïphong : ponts, gares de triage, dépôts de carburant. La troisième, qui est sa favorite, est de s’en prendre « au bas de l’entonnoir » : le sud du N-V et les zones d’infiltration par le Laos, entre le 17e et le 20e parallèle (Johnson, 1972, p. 445).


8 mai 67 : Réunion à la Maison Blanche. Toujours pas de consensus sur la question des bombardements. Rostow (secrétaire d’État à la Sécurité nationale), longtemps favorable aux « bombardements systématiques », recommande cette fois leur réduction. Il s’oppose au mouillage de mines toujours par crainte des réactions de l’U.R.S.S. et de la Chine.

William Bundy (sous-secrétaire d’État) préconise quant à lui le bombardement des voies de communication de l’ennemi et n’exclut pas des attaques au nord du 20e parallèle posant ainsi des questions de crédibilité : pourquoi s’en priverait-on maintenant alors qu’on le faisait avant ?… Mais il s’oppose aux attaques des centrales électriques sur Hanoi, le pont Long Bien et l’aéroport de Phucyen situé à 20 km de Hanoi (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 562).


9 mai 67 : Création des Civil Operations and Revolutionary Development Support (C.O.R.D.S) sous la direction de Robert W. Komer. Ce nouvel organisme, bien que comprenant des civils dépend du M.A.C.V. Komer est chargé par LBJ d’unifier les programmes des différentes agences civiles et militaires au S-V (en nommant un directeur et non un coordinateur). Il est aussi chargé d’amplifier les opérations de pacification dans les zones rurales. Celles-ci n’ont été jusqu’alors qu’un vaste échec. L'objectif avoué du C.O.R.D.S. est d'obtenir le soutien du gouvernement du Sud-Vietnam auprès de sa population rurale qui demeure sous l'influence du Vietcong.

En parallèle, par la suite, Thieu (futur président) créera côté s-v un Conseil central de pacification et de développement, équivalent des C.O.R.D.S. qui dépendra directement du premier ministre. Chaque ministère y est représenté au niveau national et local (régions, provinces) afin d’appliquer un plan de pacification cohérent, non dispersé comme auparavant. Les rapports des deux institutions portant sur les hameaux stratégiques, les programmes Amnistie, Phoenix et Forces territoriales d’autodéfense remontent alors les deux voies hiérarchiques, une américaine, une s-v, et sont censées communiquer ensemble. Non sans dissensions et incompréhensions, même si les consignes passées aux dirigeants des C.O.R.D.S. envers les S-V sont de « conseiller et non de commander ». En théorie, selon Colby, « la hiérarchie vietnamienne avait la priorité. » (William Colby, 1992, pp. 259-260).

Une note de McN et Vance (sous-secrétaire d’État à la Défense), très proche de celle de Rostow (voir 6 mai), préconise de concentrer et donc limiter les bombardements entre le 17e et le 20e parallèle dans les zones d’infiltration en provenance du Laos. Voire plus au nord si cela est nécessaire.

A la même date, une note du département d’État préconise les mêmes recommandations. Mais ces orientations ne conviennent pas aux militaires. Westmoreland et l’amiral Sharp (C.I.N.P.A.C.) préconisent des bombardements plus intensifs et plus septentrionaux car ils estiment qu’il vaut mieux détruire les équipements dans la zone Hanoi-Haïphong plutôt que d’attendre leur éparpillement avant de devoir les attaquer. A son habitude, LBJ choisit une solution intermédiaire qui satisfasse tout le monde (voir 22 mai)  (Johnson, 1972, pp. 446-447).

Le Cambodge demande à la communauté internationale sa reconnaissance dans le cadre des frontières définies par les cartes en usage en 1954.


11 – 14 mai 67 : Série de raids aériens sur la banlieue est et ouest d’Hanoi (De Quirielle, 1992, p. 118).


12 mai 67 : Un rapport de la C.I.A. montre que 27 mois de bombardement (Rolling Thunder) n’ont pas entamé « un état d’esprit empreint de stoïcisme et de résolution » chez les N-V. 2 autres rapports de l’agence établis à la même époque vont dans le même sens (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 563-564).


Mi-mai 67 : Aux U.S.A., une enquête Harris montre que la propension au durcissement militaire au Vietnam bénéficie d’un soutien légèrement plus fort que celui du retrait : 45 % contre 41 %. La lassitude de l’opinion publique gagne cependant du terrain aux U.S.A. (McNamara, 1996, pp. 274-275).


19 mai 67 : Long mémorandum de McN adressé à Johnson intitulé « Actions futures au Vietnam ». Il est largement inspiré par les écrits pessimistes de son adjoint McNaugton. Il constate : un renforcement de l’engagement américain n’apporterait rien (rejet de la demande « optimale » de Westmoreland du 18 avril) ; « les Américains ne savent pas comment nous en sommes arrivés là » ; « tous veulent que la guerre se termine » ; les attaques au S-V se poursuivent ; au S-V, « la corruption est générale. Le contrôle gouvernemental effectif est limité à des enclaves. Il y a quelque chose de pourri dans le tissu » ; L’A.R.V.N. est « fatiguée, passive, encline à l’accommodement » ; la volonté d’Hanoi demeure inflexible. McN préconise donc un accroissement de seulement 30 000 hommes (Westmoreland en a demandé à la conférence de Guam et redemandé le 18 avril 200 000 pour terminer la guerre en 2 ans…) et une limitation des bombardements en dessous du 20e parallèle. Il déconseille toute action terrestre au Laos ou au Cambodge par crainte d’une réaction chinoise et/ou russe.

Le document provoque une levée de boucliers au sein de l’administration et des états-majors (J.S.O.C.) : pas moins de 7 mémorandums sont envoyés à Johnson et à McN par les chefs d’état-major interarmes. Les militaires estiment que, par leur refus d’aller plus loin, les États-Unis sont en train d’abandonner leur engagement au Vietnam (McNamara, 1996, pp. 258-263 et p. 265 ; Les dossiers du Pentagone, 1971, pp. 602-610 ; Johnson, 1972, p. 448).

Par la suite, les sénateurs Humphrey et Fullbright s’opposeront également à un nouvel envoi de troupes terrestres. Seul Fortas soutiendra la demande de Westmoreland. Rostow recommande un accroissement de 100 000 hommes (avec appel des réservistes). La plupart des conseillers rejoignent plus au moins la position de McNamara. Personne n’approuvera en tout cas la demande de « force optimale » (200 000 hommes) de Westmoreland jugée par tous comme excessive.

Fatigue et lassitude face aux tergiversations présidentielles deviennent monnaie courante parmi les conseillers de l’administration Johnson. McN, en parlant de lui-même et de Rusk, confie à LBJ dans un mémorandum : « Nous ne devons pas […] exclure […] de changer de subordonnés essentiels dans l’administration américaine pour faire pièce à l’accusation : « Washington est fatigué, Washington est usé. » » (McNamara, 1996, p. 254).

Raid aérien sur Hanoi même. Une usine électrique est visée sans être atteinte mais ses abords sont détruits. 2 ambassades, celles de Corée et de Roumanie, sont touchées (De Quirielle, 1992, p. 118).


20 mai 67 : Le mémorandum particulièrement pessimiste de McN du 19 semble avoir été fraîchement accueilli par le président. Il consultera fin mai et durant le mois de juin ses principaux conseillers, des membres du Congrès, « des conseillers privés et d’autres personnes dont [il] respectai[t] l’avis. » Les spécialistes du Pentagone et de l’état-major passent en revue pour une énième fois les besoins et les possibilités (Johnson, 1972, p. 448).

Multipliant leurs initiatives écrites, les chefs d’état-major interarmes font parvenir à McN un mémorandum préconisant l’invasion du N-V, du Laos et du Cambodge. Le tout nécessitant un déploiement des forces américaines en Thaïlande et si nécessaire l’emploi de l’arme atomique au sud de la Chine… McN est atterré à sa lecture (McNamara, 1996, p. 266).


21 mai 67 : Un article du Washington Post fait savoir que McN et Rusk commencent à accuser du poids de la guerre (voir 19 mai). Rusk avouera dans ses mémoires que, dès cette époque, il était « fatigué jusqu’à la moelle des os » et ne tenait que grâce au régime « aspirine, scotch et quatre paquets de Larks. » (McNamara, 1996, p. 253)

Nouvelle série de raids aériens sur Hanoi. La centrale électrique déjà visée le 19 et une usine d’eau sont endommagées. Selon De Quirielle, « cette journée du 21 fut l’une des plus pénibles qu’eurent à vivre les Hanoïens : douze alertes s’y succédèrent, d’une une heure du matin à vingt-trois heures. » (De Quirielle, 1992, pp. 118-119).


22 mai 67 : Pour contenter ses conseillers civils et les militaires (voir 9 mai), LBJ limite les bombardements à des objectifs distants de moins de 16 km du centre d’Hanoi. A une exception près, l’interdiction sera reconduite jusqu’au 9 août (Johnson, 1972, p. 447).


22 mai – 9 juin 67 : Les Américains stoppent partiellement les bombardements pour une durée de 18 jours dans un rayon de 18 km autour de Hanoi (Johnson, 1972, p. 693).


23 mai 67 : Les analystes de le C.I.A. et Helms produisent un rapport qui conclut : « En dépit d’opérations search and destroy de plus en plus efficaces […] les communistes vietnamiens ont poursuivi l’expansion de leurs forces principales, tant par infiltrations que par recrutement local […] Il apparaît que les communistes peuvent continuer à maintenir leur puissance totale pendant l’année qui vient. » (cité in McNamara, 1996, pp. 233-234)

Reçu par le premier ministre français Georges Pompidou, Mai Van Bo, jusqu’alors consul général du N-V à Paris, lui confie une lettre de Pham Van Dong (premier ministre) qui l’accrédite comme délégué général de la R.D.V. en France. C’est la concrétisation, 12 ans après la demande d’HCM du 20 décembre 1954, d’une reconnaissance diplomatique du N-V en France (Journoud, 2011, pp. 223-224).


23 – 24 mai 67 : Les Américains stoppent totalement les bombardements pour une durée de 24 heures (Johnson, 1972, p. 693).


24 mai 67 : S’opposant nettement à McN, Earle G. Wheeler (président du comité des chefs d’état-major) affirme que l’interruption des bombardements au nord du 20e parallèle constituerait « un Dien Bien Phu aérien » (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 546).


26 mai 67 : Un rapport américain signale pour la fin de la semaine du 22 mai un taux record de pertes ennemies : 337 morts aux combat et 2 282 prisonniers (Burns Siger, 1992, p. 46).


30 mai 67 : Mémorandum de William Bundy (sous-secrétaire d’État aux affaires de l'Asie de l'Est et du Pacifique) au département d’État et à la Défense. Il est une réponse à un mémorandum présidentiel. La réussite de la guerre dépend de l’installation d’un gouvernement solide au S-V. Si on y parvient, la guerre peut être terminée en 18 mois. Son auteur demeure optimiste : l’intervention des U.S.A. a permis non seulement d’éviter la catastrophe mais également d’accomplir « des progrès importants et d’une signification historique éminente. » Il s’en prend au mémorandum présidentiel qui est trop fixé sur la nécessité de vaincre l’armée du N-V. Pour lui, tout se joue au Sud et pour cela le F.N.L. ne doit jamais entrer dans un éventuel gouvernement de coalition (Le dossier du Pentagone, 1971, pp. 610-612).


31 mai 67 : Nouveau mémorandum des chefs d’état-major. Il est clairement dirigé contre McN et son adjoint McNaughton, parlant de leur « pessimisme excessif » et conseillant au président de se détourner de leurs voix de Cassandre (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 566).

Suite à une demande cambodgienne devant la communauté internationale (voir 9 mai), le F.N.L. reconnaît – du moins pour l’instant et en paroles - le Cambodge dans ses frontières de 1954 (voir 6 juin).

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