Mai 40 : Catroux note dans un rapport qu’il adressera plus tard à De Gaulle : « Je gardais l’espoir et la volonté de maintenir notre situation en Indochine. » Il espère aussi « obtenir une assistance de l’extérieur ». Mais ni de la métropole ni les Anglais ni même les Américains ne lui viendront en aide (Valette, 1993, p. 31).
Vo Nguyen Giap et Pham Van Dong se rendent en Chine à Kunming, la capitale du Yunnan, pour rencontrer le futur HCM début juin. Ce dernier se réjouit de la défaite française et affirme que le moment est venu de renverser les Français en Indochine mais il lui manque pour l’instant des organisateurs et des dirigeants (Marangé, 2012, p. 130).
11 mai – 17 juin 40 : Hormis l’annonce de l’offensive allemande du 10 mai, Catroux ne reçoit de Paris aucune information officielle sur le déroulement de la guerre en France. Le Gouverneur général est ainsi laissé seul responsable de la politique à suivre en Indochine. Il a d'ailleurs sollicité et obtenu de Georges Mandel, ministre des colonies du gouvernement Paul Reynaud, une délégation de pouvoirs qui lui donne autorité pour agir. Cette délégation lui sera renouvelée par le nouveau ministre des Colonies, Louis Rolin, nommé par Reynaud le 18 (Catroux, 1959, p. 41).