Juillet 43 : Création, à la demande des Britanniques, d’une Section française pour l’Indochine dirigée par le commandant De Langlade et rattachée au Special Operation Executive (S.O.E.) situé à Calcutta (Inde), la Force 136, dotée d’aviation mais distante de l’Indochine (1 800 km). Le commandant De Crèvecœur est chargé d’étudier les conditions d’un futur combat de guérilla avec les troupes d’Indochine contre les Japonais. Après formation, de petites équipes devront être parachutées en territoire indochinois pour renforcer les forces locales et entretenir des têtes de pont pour préparer la venue du C.L.I. puis du C.E.F.E.O. (Isoart, 1982, p. 105).
Roosevelt manifeste pour la première fois officiellement une hostilité à l’égard de la position de la France en Indochine. Il estime que les Français ne doivent pas reprendre possession de la péninsule où depuis bien des années ils y ont exploité et mal gouverné les populations. Il entend placer l’Indochine sous le contrôle des Nations Unies en vue de préparer une future indépendance. Une position qu’il réitèrera en décembre et qui n’est pas nécessairement en phase avec la position britannique (voir 16 et 24 février 1944) (Pedroncini, 1992, p. 52).
30 juillet 43 : Vichy rompt ses relations diplomatiques avec la Chine. D’où le piètre accueil qui sera fait aux troupes françaises (brigade Alessandri) qui rejoindront la Chine après le coup de force japonais du 9 mars 1945.