Janvier 90 : A la demande de la Thaïlande, l’ensemble des bases kr ont été transférées vers le Cambodge, dans les zones dites « libérées » depuis le départ des Vietnamiens en septembre 1989. Entre 60 à 100 000 civils qui vivaient dans les camps thaïlandais suivent et arrivent dans des zones impaludées, truffées de mines et dans l’habituelle et totale impréparation des contrées contrôlées par les KR (Peschoux, 1992, p. 104).
Janvier – novembre 90 : Réunions des cinq membres du Conseil de sécurité de l’O.N.U. à Paris et New-York pour l’élaboration d’un plan de paix au Cambodge (Férier, 1993, p. 166).
3 janvier 90 : M. Costello, vice-ministre australien des Affaires étrangères, en visite à Bangkok, présente le plan australien au G.C.K.D.
7 - 8 janvier 90 : Rencontres Costello-Hun Sen.
Violente attaque des Khmers rouges sur Battambang.
11 janvier 90 : A Paris, Mitterrand déclare qu’« aucun compromis n’est acceptable avec les Khmers rouges ».
A Phnom Penh, Hun Sen ordonne le recrutement de soldats supplémentaires « à tout prix ».
15 - 16 janvier 90 : Réunion exceptionnelle des 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l’O.N.U. sur la question du Cambodge. Ils débattent du plan australien (voir 24 novembre 1989). Un document en 16 points énonce des principes et s’efforce d’esquisser le contenu de futures négociations basées sur un rôle particulier de l’O.N.U. dans le règlement de paix. On appelle à un « rôle accru » de l'institution internationale dans le règlement de la guerre civile au Cambodge (Bui Xuan Quang, 2000, p. 775).
17 janvier 90 : A Pékin, Sihanouk annonce qu’il ne participera « plus jamais » à une réunion inter-cambodgienne. Le lendemain, il déclare que le Conseil national suprême (C.N.S., voir 26 - 28 février) est une idée de Hun Sen et des Vietnamiens, qu’il ne le présidera pas et qu’il n’en sera pas membre.
18 janvier 90 : L’U.R.S.S. annonce une réduction de ses forces dans la base vietnamienne de Cam Ranh Bay : retrait des Mig-23 et des Tu-16 (Bui Xuan Quang, 2000, p. 775).
21 janvier 90 : A partir de cette date, 30 000 personnes vivant dans des camps contrôlés par les Khmers rouges sont conduites de force à l’intérieur du pays.
24 janvier 90 : Sihanouk, se plaignant de l’hostilité générale dont il est victime, démissionne « irrévocablement » de la présidence du G.C.K.D. Ce doit être la septième fois depuis sa création…
26 janvier 90 : Khieu Kanarith, membre de l’assemblée nationale de l’État du Cambodge (EdC) et journaliste réputé pour son indépendance d’esprit, tente, en vain, d’obtenir la suppression des articles 3 et 4 de la constitution relatifs au rôle dirigeant du Parti révolutionnaire du peuple du Kampuchéa (P.R.P.K.).
