Dernière modification le il y a 2 jours
par Jean-François Jagielski

Janvier 1989

Janvier 89 : Visite privée du vice-ministre des Affaires étrangères vietnamien à Pékin. Les autorités chinoises acceptent de discuter avec leur hôte des seuls « aspects internationaux » du conflit cambodgien. Le règlement des « aspects nationaux » étant réservé aux « parties khmères concernées ». Aux yeux de la Chine, le conflit cambodgien est redevenu une affaire d’intérêt local qui ne doit plus être un obstacle au rapprochement sino-soviétique, (Ferier, 1993, p. 166 ; Cesari, 1995, p. 276).


7 janvier 89 : A l’occasion des cérémonies du 10e anniversaire de la R.P.K., le secrétaire général du P.C. vietnamien Nguyen Van Linh promet le retrait complet de toutes les troupes vietnamiennes pour la fin septembre.


12 – 14 janvier 89 : Visite à Paris du ministre des Affaires étrangères chinois Qian Qichen. Les Français font savoir qu’ils entendent jouer un rôle central dans le règlement du dossier cambodgien. Le ministre chinois annonce la visite imminente en Chine d’un vice-ministre des Affaires étrangères vietnamien (Bui Xuan Quang, 2000, p. 747).


14 janvier 89 : Première rencontre de diplomates de haut-niveau entre la Chine et le Vietnam depuis 1979. Arrivée à Pékin du Vietnamien Dinh Nho Liem pour des « consultations privées » (Bui Xuan Quang, 2000, p. 747).


18 janvier 89 : Accord à Pékin entre la Chine et le Vietnam à propos du retrait des troupes vietnamiennes sous contrôle international avant la fin septembre.


20 janvier 89 : Lors de son discours d’investiture, le nouveau président des États-Unis, George Bush (Républicain), revient sur la guerre du Vietnam : « La guerre nous divise encore. Mais, mes amis, cette guerre a vraiment commencé il y a un quart de siècle ; et il est certain que le délai de prescription a été atteint. C'est un fait ; la leçon finale du Vietnam est qu'aucune grande nation ne peut longtemps se permettre d'être déchirée par le souvenir d'une guerre. » (cité in Gibault in collectif, 1992, p. 70)

Selon un rapport du H.C.R., augmentation en 1988 (par rapport à 1987) de 41 % du nombre de boat-people vietnamiens. L’organisme a dénombré pour cette année 47 834 réfugiés ayant quitté le Vietnam (s’y ajoutent 21 268 « départs légaux ») (Bui Xuan Quang, 2000, p. 747).

Sihanouk a une entrevue avec le ministre des Affaires étrangères Roland Dumas. Le prince propose l’organisation en France  d’une réunion quadripartite sur le Cambodge au printemps. La France se veut très impliquée dans le processus en cours (Bui Xuan Quang, 2000, p. 747).


23 janvier 89 : Nouveau signe de réchauffement entre les deux pays, première visite à Phnom Penh d’une délégation de parlementaires thaïlandais.


24 janvier 89 : De retour de Paris, Sihanouk se rend à Pékin. Il dénonce les « solutions imposées par les puissances étrangères » (Chine, U.R.S.S., Vietnam et Thaïlande) et refuse de participer à toute négociation jusqu’en septembre (date prévue pour la rencontre prévue à Paris) (Bui Xuan Quang, 2000, p. 747).


25 - 27 janvier 89 : Concrétisation d’un changement radical de la politique thaïlandaise, Hun Sen se rend, en « visite privée » à Bangkok (Thaïlande). Il rencontre le premier ministre Chatichai Chhonhavan, le ministre des affaires étrangères Siddhi Savetsila et le chef d’état-major des armées, le général Chavalit Yongchaiyuth. Cette visite, qui provoque un grand retentissement, est considérée comme un succès diplomatique de Hun Sen.


26 janvier 89 : De Pékin, Sihanouk déplore l’accueil fait à Hun Sen à Bangkok et décide de ne plus participer à aucune négociation jusqu’au mois de septembre parce que son plan de paix n’est pas accepté par toutes les parties.

Mise en garde de la Chine contre « la guerre civile et le chaos » aux 4 factions khmères (Bui Xuan Quang, 2000, p. 747).


​30 janvier 89 : Après avoir estimé « inutiles » les discussions informelles J.I.M. 2 prévues du 19 au 21février à Djarkarta (Indonésie), les trois factions de la résistance antivietnamienne acceptent de reprendre les négociations avec Phnom Penh.

​Fin janvier 89 : Tournée asiatique du secrétaire d’État à l’Action humanitaire français Bernard Kouchner dans des camps de réfugiés (Hong-Kong, Thaïlande, Philippines). La France se prête à accueillir davantage de réfugiés (Bui Xuan Quang, 2000, p. 747).

💬 Commentaires

Chargement en cours...