Janvier 73 : Marche de 2 500 anciens combattants opposés à la guerre du cimetière d’Arlington au Lincoln Memorial (Debouzy, 2003, p. 31)
1er janvier 73 : Au Cambodge, Lon Nol refuse toute négociation avec Sihanouk.
Démission de Keo Chanda, Pen Sovan et d’autres cadres travaillant sous les ordres de Ieng Thirith à la radio du P.C.K. installée à Hanoï. Ils tentent, avec Chea Soth, de former un nouveau parti, mais en sont dissuadés par les Vietnamiens.
2 janvier 73 : Nouvelle séance de négociations secrètes. Rencontre des négociateurs à Gif-Sur-Yvette portant sur des questions techniques. Après un démarrage difficile, une ambiance « très sombre » selon Sullivan, les équipes se mettent au travail. Les deux négociateurs, Sullivan et Nguyen Co Tach, laissent cependant des questions en suspens qui devront être réglées par Le Duc Tho et Kissinger. Preuve que tout n’est pas réglé (Kissinger 2, 1979, p. 1 519).
3 janvier 73 : Le Congrès américain siège à nouveau. Il est à majorité démocrate à la chambre des Représentants tout comme au Sénat (voir 7 novembre 1972). Il risque à tout moment de bloquer les décisions militaires du président et de son administration en ne votant pas les crédits nécessaires à la poursuite du conflit (Kissinger 2, 1979, p. 1 385). Le groupe démocrate de la chambre des Représentants vote à 154 voix (75 contre) la suppression des crédits militaires en Indochine, à l’exception des fonds destinés à protéger le retrait des forces américaines (Nixon, 1978, p. 538). Nixon sait qu’il n’a plus les mains libres car le Parlement a désormais doublement repris la main : par le biais des amendements antérieurs qui ont limité son pouvoir de chef de guerre mais également en ayant la possibilité de lui couper à tout moment les budgets militaires.
Poursuite de discussions techniques en vue de l’accord de Paris. Hanoi propose une cessation des bombardements et la reprise des négociations. On prévoit de se revoir le 8.
4 janvier 73 : Ted Kennedy propose à son tour au Sénat une résolution visant à la suppression des crédits militaires en Indochine. Adoption à 36 voix contre 12. Cette proposition aboutira finalement le 4 juin (Nixon, 1978, p. 538 ; Kissinger 2, 1979, p. 1 519).
Kissinger propose de reprendre les négociations avec suspension des bombardements selon la méthode LBJ tant décriée par les Républicains lorsqu’ils n’étaient pas aux affaires. Les pourparlers officiels n’aboutissent, selon une habitude rôdée, à rien (Portes, 2016, p. 152).
5 janvier 73 : Nixon envoie à Thieu le télégramme suivant : « Si vous vous décidez à vous joindre à nous, ainsi que je n’en doute pas, vous auriez nos assurances que nous continuerons à vous aider dans la période postérieure à l’établissement de la paix, et que nous nous opposerions de toutes nos forces à n’importe quelle violation par le Nord-Vietnam de l’accord intervenu. Aussi, pour conclure, fais-je une fois de plus appel à vous, pour resserrer vos rangs avec les nôtres. » (cité in Tran Van Don, 1985, p. 322) C’est le deuxième courrier du président américain qui assure Thieu du soutien militaire américain en cas de rupture des accords par les N-V (voir 15 novembre 1972).
6 janvier 73 : Rencontre Nixon-Kissinger à Camp David où il est décidé de négocier et ce, quelle que soit l’attitude de Thieu (Nixon, 1978, p. 539). Selon Kissinger, Nixon « insista pour que j’accepte un règlement, quelles que soient les conditions proposées. »
Le Duc Tho arrive à Paris et déclare qu’il vient pour faire un « dernier » effort en vue d’un règlement « rapide ». Il se rallie au projet du 8 octobre 1972 et se dit ouvert à des changements « raisonnables » (Kissinger 2, 1979, p. 1 520).
7 janvier 73 : Thieu répond au télégramme de Nixon du 5. Réponse évasive qui n’approuve pas le plan américain mais qui ne dit pas non plus qu’il refuse de le signer (Kissinger 2, 1979, p. 1 520).
8 janvier 73 : Nouvelle rencontre entre Kissinger et Le Duc Tho au niveau des négociations secrètes. Elle a lieu cette fois à la villa de Saint-Nom-la-Bretêche. L’atmosphère se détend l’après-midi mais les protagonistes ne parviennent à aucune conclusion ferme.
Deux points d’achoppement demeurent : le respect de la D.M.Z. et la délicate question de la signature par le S-V d’un accord qui obligerait Thieu à reconnaître politiquement les communistes s-v. Rendant compte à Nixon, Kissinger précise qu’« il est impossible de tirer des conclusions significatives de cette réunion. » (Kissinger 2, 1979, p. 1 521)
Nouvel ultimatum de Nixon à Thieu pour qu’il cède sous la menace d’un accord bipartite entre les U.S.A. et le N-V. Selon Portes, « pour Nixon, Thieu ne comprend pas que le projet d’accord lui permet d’espérer le maintien d’une aide américaine même réduite, sans laquelle, il ne tiendrait pas une semaine. » (Portes, 2016, p. 153) Nixon est excédé par l’entêtement de son interlocuteur. En privé, il le qualifie de « dément fils de pute » (Portes, 2016, p. 154).
9 janvier 73 : Avancée dans les négociations avec notamment un accord sur le respect de la D.M.Z. qui était jusqu’alors le premier des deux points d’achoppement (voir 8 janvier).
Nixon reçoit un câble de Kissinger lui permettant d’espérer la conclusion de l’accord mais les choses ne doivent pas être ébruitées ni au Congrès ni dans la presse (car rien n’est sûr du côté s-v…).
Le travail d’affinement du texte se produit dans les jours suivants : les quatre parties du texte principal sont réduites à deux ; les protocoles portant sur la commission et le contrôle international sont revus.
Le Duc Tho admet que les bombardements de Noël ont ouvert la voie à la diplomatie avec la dégradation de la situation militaire au N-V mais, plus encore, avec celle du Sud où l’actuelle situation du G.R.P. est jugée critique (Portes, 2016, p. 156). Pour autant le projet de texte demeurera vague et ambigu dans ses versions traduites et la commission internationale aura le plus grand mal à l’interpréter et encore plus à le faire appliquer (Portes, 2016, p. 166).
11 janvier 73 : Kissinger câble à Nixon : « Nous avons rédigé le texte complet de l’accord, y compris les dispositions finales. » (Nixon, 1978, p. 541)
13 janvier 73 : Ultime rencontre Kissinger-Le Duc Tho à Saint-Nom-la-Bretêche. Elle reprend en fait les principes des pourparlers du 12 octobre 1972 : mise en place d’un cessez-le-feu, la reconnaissance du G.R.P. par les S-V, le retrait américain, le retour des prisonniers (avant fin mars 1973).
Kissinger remet à Le Duc Tho un mémorandum sur le principe de la reconstruction mais précise que son acceptation dépendra du seul Congrès. Une commission économique doit être créée dans les 30 jours. Le budget prévu pour la reconstruction est alors estimé à 3 milliards de dollars sur 5 ans (Portes, 2016, pp. 156-157).
De son côté, Thieu infléchit progressivement sa position et consent difficilement à signer les accords de Paris à condition d’obtenir une claire garantie des États-Unis en cas de violation du cessez-le-feu. Il doit et devra toutefois se contenter des seules promesses verbales de Nixon et de deux courriers qui lui ont été envoyés personnellement allant dans ce sens (voir 15 novembre 1972 et 6 janvier). Les Américains n’en feront pas plus. Thieu répondra positivement à Nixon le 21.
14 janvier 73 : Nouvelle lettre de Nixon à Thieu. Il manie à nouveau le bâton et la carotte. Côté « bâton », il écrit : « J’ai décidé de façon irrévocable de faire parapher l’accord le 23 janvier et le signer le 27 à Paris. Si nécessaire, je le ferai seul. Dans ce cas, j’aurais à expliquer publiquement que votre gouvernement entrave la réalisation de la paix. Le résultat sera la fin de l’aide économique et militaire des États-Unis. » Côté « carotte » : « Les États-Unis réagiront avec force au cas où l’accord serait violé. Je voudrais aussi vous assurer que je maintiendrai mon engagement pour la liberté et le progrès de la République du Vietnam. J’ai la ferme intention de continuer pleinement l’aide économique et militaire au Sud-Vietnam. » (cité in Nguyen Phu Duc, 1996, pp. 366-367)
15 janvier 73 : Arrêt des bombardements américains au Nord et de la pose de mines autour de Haïphong. La mesure est annoncée publiquement (Nixon, 1978, p. 542). A ce moment, tous les nœuds de communication ont été détruits, ainsi que 25 % des réserves de pétrole et 80 % des centrales électriques. Les N-V reconnaissent 1 318 victimes civiles à Hanoi et 300 à Haïphong (Portes, 2016, p. 149).
16 janvier 73 : Haig a été dépêché à Saigon Il remet à Thieu la lettre de Nixon du 14 dans laquelle il indique qu’il parapherait l’accord le 23 janvier et le signerait le 27, quoiqu’il arrive. Il précise : « Je le ferai seul si cela est nécessaire. » Il poursuit en indiquant que si le gouvernement de Thieu fait obstruction, l’aide économique et militaire américaine au S-V s’arrêtera sous peu. Il rassure son destinataire en réaffirmant qu’en cas de violation de l’accord, les États-Unis réagiront « en force » (Nixon, 1978, p. 543).
17 janvier 73 : En réponse à Nixon, Thieu remet à Haig une lettre scellée, « cassante et intraitable », dans laquelle il demande à Nixon : « Nous n’avons qu’une décision devant nous : allons-nous, oui ou non, poursuivre en temps de paix l’étroite coopération qui nous a tant servi en temps de guerre ? » (Nixon, 1978, pp. 543-544). A cette date, Thieu n’a toujours pas vraiment cédé, du moins sur la forme (voir 13 janvier).
18 janvier 73 : Annonce à Washington et Hanoï que les négociations de Paris reprendront le 23 janvier « afin de parachever le texte d’un accord. » (Nixon, 1978, p. 544)
20 janvier 73 : Nixon est réinvesti à la présidence des U.S.A.
21 janvier 73 : Nouvelle lettre ferme de Nixon adressée à Thieu : « Mon gouvernement paraphera l’accord avec Hanoi le 23 janvier. J’ai besoin de savoir si vous êtes disposé à vous joindre à nous et je dois avoir votre réponse le 21 janvier 1973, à 12 h 00, heure de Washington. »
Thieu assouplit finalement sa position et câble : « Pour sauvegarder l’union entre nos deux gouvernements et sur la base de vos fermes assurances sur la continuation de l’aide et du soutien des États-Unis, j’accepte votre calendrier pour parapher l’accord le 23 janvier. » (cité in Nguyen Phu Duc, 1996, p. 368) Il exige toutefois une déclaration unilatérale des États-Unis reconnaissant Saigon comme le gouvernement légal du S-V et stipulant que Hanoi n’a aucun droit d’y maintenir des troupes (Kissinger 2, 1979, p. 1 527- 1 528). Thieu déclare qu’« il n’a pas de commentaire à faire, sinon qu’il a fait tout ce qu’il a pu pour son pays. » (Hanhimäki, 2008, p. 70). Toutefois, en l’état, l’accord ne dit toujours pas un mot sur la présence des troupes n-v qui ont et auront donc le droit de rester au Sud.
21 - 26 janvier 73 : Entretiens entre le P.C.K. et le P.C.V. Ce dernier informe les communistes cambodgiens du contenu des accords de Paris. Le P.C.K. refuse la demande vietnamienne d’entamer des négociations. De ce fait, le Vietnam suspend les envois d’armes chinoises aux Forces armées populaires de Libération nationale khmères (F.A.P.L.N.K., le bras armé du F.U.N.S.K.).
23 janvier 73 : Signature du paraphe du projet d’accord. Selon Hanhimäki, pour les États-Unis, c’est un moyen de « sauver la face et d’en finir avec une expérience traumatisante, sans pour autant s’avouer vaincu sur le champ de bataille. Si Richard Nixon était de ceux qui prétendaient que les accords donnaient aux Sud-Vietnamiens une planche de salut après le départ des Américains, la réalité était bien différente. La présence de nombreuses troupes nord-vietnamiennes sur le territoire du Sud-Vietnam, combinée au départ des États-Unis, constituait un sombre présage. » (Hanhimäki, 2008, pp. 53-54)
Kissinger fait une déclaration unilatérale concernant le Cambodge. Après la mise en place de l’accord le 29, Lon Lol arrêterait les actions offensives et les États-Unis stopperaient les bombardements. Dans le cas contraire, tout se poursuivrait jusqu’à l’obtention d’un cessez-le-feu. Propos qu’il réitère le lendemain dans une conférence de presse. Or les parties n’ont guère envie de négocier (voir 28 janvier). Tout cessez-le-feu entraînerait la formation d’un bien improbable gouvernement de coalition que, de plus, Thieu n’appelle pas de ses vœux, si tant est que les Américains le souhaitent de leur côté (Shawcross, 1979, pp. 264-265).
27 janvier 73 : Signature des accords de Paris à l’hôtel Majestic (voir 13 janvier ; extraits du texte de l’accord in Todd, 1987, pp. 451-453 ; Portes, 2016, pp. 195-206). Les signataires sont : U.S.A., William P. Rogers (secrétaire d’État) ; S-V, Tran Van Lam (ministre des Affaires étrangères) ; N-V, Nguyen Duy Trinh ; G.R.P., madame Nguyen Thi Binh. En l’état, les accords sont très proches du projet du 8 octobre 1972 qui n’avait pourtant pas abouti. Beaucoup de temps perdu, de discutailleries byzantines et de milliers de tonnes de bombes déversées pour aboutir à un résultat qui aurait pu se réaliser plus d’un an plus tôt. Dans les discussions secrètes entre Kissinger et Le Duc Tho, il avait été prévu que les accords soient signés à Hanoi. Au final, c’est Paris qui est retenu pour ménager l’orgueil américain et s-v. Nixon est faussement soulagé : « Nous avons finalement obtenu la paix dans l’honneur. »
Les accords prévoient des élections au S-V avec droit du peuple à l’autodétermination et une réunification des deux parties du Vietnam « par des moyens pacifiques, sur la base d’accords entre le Nord et le Sud-Vietnam ». Potentiellement donc, une porte ouverte à la reprise des combats quand on sait à quel point les deux parties du Vietnam se détestent… Les prisonniers de guerre américains seront libérés (depuis 1961, 9 000 avions et hélicoptères ont été abattus au-dessus du Vietnam, du Laos et du Cambodge).
Les accords prévoient le départ des troupes nord-vietnamiennes installées au Sud mais non celles du Vietcong, ni même une interdiction pour les U.S.A. d’intervenir au Laos ou au Cambodge. Le Gouvernement révolutionnaire provisoire du Sud-Vietnam (G.R.P) n’est pas reconnu par Saigon mais l’est par l’accord qui autorise donc tacitement le maintien des troupes du Vietcong au Sud.
Selon Hanhimäki, les deux parties prenantes, américaine et nord-vietnamienne, voient plus « ces accords comme un sursis temporaire plutôt que comme une solution permanente. » Malgré cette signature, les combats ne s’arrêteront pas. Avant et après la mise en place du cessez-le-feu (voir 28 janvier) qui ne sera jamais respecté ni par les uns ni par les autres, le N-V et le S-V cherchent très rapidement à renforcer leurs positions actuelles et, de cette manière, leurs éventuelles futures conquêtes territoriales (Hanhimäki, 2008, p. 54).
Le système de contrôle de l’accord repose sur deux commissions, une quadripartite et une bipartite qui seront mises en place en mars (voir mars).
Comme à Genève en 1954, les Russes ne jouent dans cet accord qu’un rôle limité de facilitateurs mais n’ont aucune prise directe dans les négociations. Quant aux Chinois, ils les rejettent totalement.
Décès au combat près d’An Loc du dernier soldat américain, le lieutenant-colonel William Nolde, au cours d’un duel d’artillerie (Burns Sigler, 1992, p. 133).
Au Cambodge, en application de l’article 20 de l’accord, les troupes nord-vietnamiennes se retirent progressivement de l’intérieur du territoire cambodgien. Trois des quatre divisions présentes fin 1972 rentrent au N-V, la quatrième se déploie dans les régions frontalières de la province da Kompong Cham. Dans certaines régions contrôlées par les Polpotistes du P.C.K. (région 25 sous les ordres de Ta Mok), le retrait des troupes communistes vietnamiennes est accéléré sous la pression de leurs anciens alliés Khmers.
28 janvier 73 : Mise en place du cessez-le-feu au S-V à 19 h 00, heure locale (Burns Sigler, 1992, p. 133). Aucune des deux parties ne le respectera.
Publication d’une estimation du bilan des pertes depuis le 1er janvier 1960 :
U.S.A., 45 491 morts et 300 635 blessés ;
S-V, pertes militaires : 184 089 morts, 499 026 blessés ; pertes civiles : 415 000 morts, 935 000 blessés, 49 000 disparus, 31 463 morts dans des attentats, police : 20 587 morts ;
N-V, 924 000 morts (militaires) (Toinet, 1998, p. 380).
Le général Lon Lol fait une déclaration qui reprend l’offre de Kissinger du 23 mais déclare également refuser l’existence d’une organisation communiste khmère. Il invoque les accords de Genève de 1954 qui ont imposé au pays une vraie fausse neutralité. Or cette dernière a toujours été bafouée par les N-V. Bien que n’ayant connu que des défaites depuis 1971, Lon Lol se targue de mettre en œuvre des opérations offensives qui n’ont jamais existées que dans son esprit de plus en plus dérangé (Shawcross, 1979, p. 265-266).
29 janvier 73 : Tran Van Don (sénateur s-v qui avait été envoyé par Thieu en observateur) quitte Paris et reprend l’avion pour Saigon (Tran Van Don, 1985, p. 326).
Une délégation n-v arrive de Hanoi à Saigon emmenée par deux Hercules C-130 de l’armée américaine. Selon les accords de Paris, elle doit disposer de bureaux à Saigon. Les autorités s-v tentent de chicaner en entrant à bord des deux avions pour que les N-V remplissent des formulaires de police, ce qui n’avait pas été prévu par les accords. Refus des N-V. Dans un premier temps, les autorités américaines interviennent sans succès auprès de Thieu. Et ce sont elles qui assurent un premier accueil à la délégation (Bui Tin, 1999, pp. 112-113).
30 janvier 73 : Les autorités s-v cèdent finalement sous la pression des Américains. La délégation n-v est dirigée vers camp Davis, à l’intérieur de l’aéroport de Tan Son Nhut (Bui Tin, 1999, pp. 112-113).
Fin janvier 73 : Déclaration de Sihanouk : « Si les États-Unis sont prêts à se conduire amicalement envers le Cambodge indépendant et non-alignés, nous sommes disposés à nous réconcilier rapidement avec Washington. Nous ne sommes pas des fauteurs de guerre ; nous ne désirons pas un massacre, et nous ne voulons pas non plus jeter de l’huile sur le feu qui est actuellement en train de s’éteindre en Indochine. » (cité in Shawcross, 1979, p. 266) Sihanouk espère rencontrer Kissinger. Il est en cela soutenu par les Vietnamiens. Mais Nixon fait savoir que Kissinger n’envisage pas de rencontrer Sihanouk au cours de son futur voyage pour Hanoi et Pékin.