Dernière modification le il y a une semaine
par Jean-François Jagielski

Janvier 1942

7 janvier 42 : Dans une déclaration, Pétain fait l’éloge de l’Empire : « Je veux rendre hommage à l’Empire fouetté de tous les coups du destin et qui m’a manifesté son éclatante fidélité […] Nos indigènes, associés à nos charges comme à nos épreuves, s’y sont révélés de vrais fils de la commune patrie. » (cité in Ruscio, 1985, p. 73) De Gaulle fera de même le 11 juin.


18 janvier 42 : Une délégation de la France libre s’est installée difficilement à Chunking (Chine) (voir fin 1941). Elle souffre des rivalités entre Gaullistes et Giraudistes. En janvier 1942, la mission militaire française (M.M.F.) dirigée par le colonel Tutenges (mandaté par De Gaulle et le gouvernement de la France libre à Londres) crée la branche « Chine » du Service de Renseignement en Extrême-Orient (S.R.E.O.) qui doit prendre contact avec l’armée en Indochine et recueillir des renseignements sur le dispositif japonais. Il n’y parviendra guère du fait d’arrestations dans ses rangs. Ce service est rattaché à l’antenne de la Mission militaire française (M.M.F.) gaulliste établie à Chungking. Cette Mission ne doit confier les renseignements recueillis qu’aux seuls Français et non aux Alliés. De son côté, l’O.S.S. avait recruté le capitaine de corvette Meynier, un Giraudiste qui a la faveur des Américains. La position de la France Libre demeure donc faible en Indochine, particulièrement divisée par les rivalités entre Gaullistes et Giraudistes qui ne s’éteindront qu’en septembre 1943 à Alger (Franchini 1, 1988, p. 171-173 ; Valette, 1993, p. 239-268 ; Zeller, 2021, p. 48).

💬 Commentaires

Chargement en cours...