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par Jean-François Jagielski

Dejean Maurice

Dejean Maurice : Carrière diplomatique. Nommé ambassadeur à la Libération après avoir rejoint la France Libre durant la guerre. A notamment été ambassadeur de France à Tokyo dès 1950.

Est nommé le 3 juin 1953  au poste de haut-commissaire (jusqu’au 4 juin 1954) en remplacement de Jean Letourneau qui occupait la double fonction de ministre des États associés et de haut-commissaire en Indochine. Il est un observateur privilégié du conflit coréen à Tokyo, d’où sa méfiance à l’égard du communisme international et devient, sur le sujet, une voix écoutée à Paris. C’est d’ailleurs cette réputation de spécialiste des questions asiatiques et militaires qui explique sa nomination en Indochine à l’été 1953, le plongeant ainsi dans un conflit colonial aux implications internationales de plus en plus importantes. Identifié comme un « libéral » sur place, Dejean ne surprend pas : sa principale action est d’accélérer la marche vers l’indépendance des États associés, tout en tentant de maintenir la présence française dans la région. Cela ne se fait pas sans difficultés : la scène politique vietnamienne est très complexe et Saïgon est bien, comme le dit son collaborateur, Henri Froment-Meurice, une « mare à canards, sac à intrigues, nœuds de vipères » (Davieau-Pousset, 2015, p. 86).

Il forme un tandem houleux avec Navarre qui conserve la haute main sur les questions militaires. Dejean demeure réservé sur la conduite des opérations militaires et notamment sur les risques de tout miser à Dien Bien Phu.

Après la chute du camp retranché, il continue de s’impliquer dans l’affaire indochinoise auprès de Bao Daï. Il se prononce contre le partage de l’Indochine mais en faveur d’un cessez-le-feu sur place, solution qu’il appelle la « peau de léopard ».

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