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par Jean-François Jagielski

Burchett Wilfried

Burchett Wilfried : Né en 1911. Journaliste australien francophone d’origine modeste. A écrit de nombreux livres sur les conflits qu’il a couverts avec un point de vue procommuniste qu’il conservera durant toute sa carrière, non sans une certaine dose d’aveuglement idéologique.

Il débute en 1940 en travaillant pour le Daily Express. Il est le premier journaliste occidental à se rendre à Hiroshima après le largage de la bombe atomique le 2 septembre 1944 et à dénoncer les conséquences d’une guerre atomique. D’entrée, il est donc très mal vu par les Américains. Il couvre la guerre de Corée puis séjourne en Chine et en U.R.S.S. Il demeurera prochinois lorsque les tensions vont s’accentuer entre les deux grands pays communistes. Maoïste convaincu, il fait l’éloge du Grand Bond en avant et de la Révolution culturelle.

Malgré son âge avancé, il couvre la guerre du Vietnam sur le terrain, en étant aux côtés des troupes du VM ou du VC qu’il évoquera dans de nombreuses publications sur une période d’une vingtaine d’années. Dès mars 1954, il rencontre HCM alors que ce dernier s’est réfugié dans la jungle au nord d’Hanoi. Tous ses écrits feront l’éloge de la résistance communiste au Nord comme au Sud.

En 1975 et 1976, Burchett envoie un certain nombre de dépêches du Cambodge faisant l'éloge du nouveau régime de Pol Pot. Dans un article paru le 14 octobre 1976 dans le journal britannique The Guardian, il écrit : « Le Cambodge est devenu un État travailleur-paysan-soldat ». Pour lui, la nouvelle constitution « garantit à tous le droit au travail et à un niveau de vie équitable ». C'est, toujours selon ses propos, « l'une des constitutions les plus démocratiques et les plus révolutionnaires de tous les temps ». Ce n’est que lorsque les relations entre le Cambodge et le Vietnam se détériorent et après que Burchett ait visité les camps de réfugiés en 1978 qu’il réalise l’ampleur du génocide cambodgien. Il condamne alors le régime  des Khmers rouges qui le place sur une liste noire. Il défend l'intervention vietnamienne au Cambodge de 1979 et rompt avec Sihanouk.

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