2 avril 89 : A Pékin, Sihanouk propose de rencontrer Hun Sen le 2 mai à Djakarta (Indonésie).
5 avril 89 : Le Vietnam annonce à nouveau (voir 7 janvier) que toutes ses troupes auront quitté le Cambodge à la fin du mois de septembre. Il s’agit de la première concession annoncée par Hun Sen annoncée à Sihanouk (voir 26 mars).
6 avril 89 : De Pékin, Sihanouk réitère à la France sa demande d’organiser une conférence internationale sur le Cambodge. Il est entendu.
Annonce d’une nouvelle rencontre Sihanouk-Hun Sen le 2 mai à Djakarta (Indonésie).
Les États-Unis se disent favorables à l’envoi, sous mandat de l’O.N.U., d’une force de maintien de la paix au Cambodge. L’Australie se dit prête à y participer. L’Inde et la Pologne acceptent de faire partie d’une C.I.C. auquel pourrait se joindre le Canada (Bui Xuan Quang, 2000, p. 749).
7 avril 89 : La France se réjouit de la décision du Vietnam de retirer ses troupes, de la rencontre entre Sihanouk et Hun Sen prévue le 2 mai et d’une future nouvelle réunion de toutes les parties cambodgiennes. Elle se déclare prête à convoquer une conférence internationale à l’issue de cette réunion.
Mi-avril 89 : Selon le H.C.R., 130 boat-people ont été assassinés en Mer de Chine (action des pirates) (Bui Xuan Quang, 2000, p. 749).
15 avril 89 : Mort de l’ancien secrétaire général du P.C.C. Hu Yaobang. Il avait été limogé en 1987 pour « erreurs majeures » face à la contestation estudiantine durant l’hiver 1986-1987 (Bui Xuan Quang, 2000, p. 749).
18 – 22 avril 89 : En Chine, suite au décès de Hu Yaobang, importantes manifestations estudiantines réclamant une « libéralisation » du régime et l’établissement d’une « démocratie ». Les autorités durcissent le ton. Pas d’incidents notables durant les obsèques mais des émeutes éclatent dans deux villes de province (Bui Xuan Quang, 2000, p. 749).
20 avril 89 : La France fournit des armes légères à la résistance antivietnamienne sihanoukiste. Elle démentira cette action le 28 (Bui Xuan Quang, 2000, p. 749).
21 avril 89 : Visite d’une délégation de 25 parlementaires thaïlandais au Cambodge.
24 avril 89 : Plus de 700 civils habitant des bases militaires khmères rouges attaquées par les forces vietnamiennes et celles de la R.P.K. fuient vers le camp F.N.L.P.K. de Sok Sann.
26 avril 89 : Poursuite de l’agitation étudiante en Chine (voir 18 – 22 avril) à l’approche du 1er mai et de la célébration de l’anniversaire du soulèvement étudiant du 4 mai 1919. Deng Xiaoping et ses réformes sont de plus en plus contestés. Le Quotidien du Peuple publie une sévère mise en garde adressée aux étudiants (Bui Xuan Quang, 2000, p. 749).
27 avril 89 : Le centre de Pékin connaît d’importantes manifestations étudiantes malgré l’interdit officiel de manifester (Bui Xuan Quang, 2000, p. 749).
28 avril 89 : A Bangkok, symposium international sur le thème par lequel le premier ministre thaïlandais définit sa politique : « Indochine : d’une zone de guerre à une zone de commerce ». Des personnalités des trois pays indochinois participent.
29 - 30 avril 89 : Séance extraordinaire de l’Assemblée nationale de la R.P.K. pour la révision de la Constitution. La République populaire du Kampuchéa (R.P.K.) cesse d’exister et devient « État du Cambodge » (EdC) « neutre, pacifique et non aligné ». Il occupe entre 8 et 9 dixièmes du territoire cambodgien. Nouveau drapeau, nouvel hymne national. La peine de mort est abolie. Le bouddhisme est déclaré religion d’État. La propriété privée et l’économie de marché sont instaurées. Toute référence au socialisme est gommée de la constitution qui proclame la neutralité et le non alignement du pays. Il s’agit de la seconde concession annoncée par Hun Sen dans son message à Sihanouk fin mars. Un grand vent de libéralisme souffle sur le Cambodge. C’est le « printemps de Phnom Penh ». L’EdC, de par son origine provietnamienne, est violemment opposé à tout retour des KR.