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par Jean-François Jagielski

Avril 1965

Avril 65 : Du fait de tensions entre le Cambodge et le S-V au sujet des sanctuaires du VC et de l’approvisionnement en armes par la piste HCM et le port de Sihanoukville, les 2 pays rompent leurs relations diplomatiques (Richer, 2009, p. 32).

En France, l’Union nationale des étudiants de France (U.N.E.F.) vote à l’unanimité lors de son congrès à Bordeaux une motion contre la guerre du Vietnam. L’U.N.E.F. est le premier syndicat à réagir contre la guerre du Vietnam. Il avait été très engagé contre la guerre d’Algérie (Jalabert, 1997, p. 70).


1er avril 65 : LBJ estime qu’« aucune conférence sur le Vietnam ne pourrait avoir de résultat positif ». (Lacouture, 1965, p. 259) Il prône donc l’escalade et décide d’engager des forces terrestres au Vietnam, sachant que l’engagement aérien sera à lui seul insuffisant (Nouilhat in collectif, 1992, p. 57). Tout en se maintenant et en étant jugé nécessaire mais relativement plus lente et plus ciblée, l’opération Rolling Thunder passe alors au second plan : du fait de la situation du moment, la stratégie actuelle (non exempte de contradictions…) porte moins sur le fait d’agresser le Nord que de devoir reconquérir le Sud. LBJ pense envoyer entre 18 et 20 000 hommes, en plus de ceux qui sont déjà sur place, mais réclame une certaine discrétion vis-à-vis de l’opinion publique américaine et ce, jusqu’au 8 juin (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 411, 414 et 429).

L’ambassadeur Taylor est à Washington et rencontre LBJ. Il remet de plus en plus en cause la tactique du search and destroy de Westmoreland. Il n’est pas favorable à l’envoi de troupes américaines sur les Hauts-Plateaux. Il défend quant à lui la théorie des enclaves défensives, moins dispendieuses en hommes, et demeure opposé à l’envoi de nouvelles troupes. La décision de LBJ d’envoyer des troupes terrestres au Vietnam ne se fait donc pas autour d’un parfait consensus, pas plus à Washington qu’à Saigon (voir 2 avril) (Halberstam, 1974, p. 523).

Rétrospectivement, le dossier du Pentagone analyse en ces termes les choix de Westmoreland : « On n’avait aucune expérience des forces nécessaires à cette stratégie [search and destroy]. Elles dépendraient essentiellement de la réaction de l’ennemi à l’escalade et de sa volonté de continuer la lutte. » (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 494) Le colonel Hachworth, officier parachutiste de terrain, démissionnaire, voit en Westmoreland dans le New York Times et le Washington Post un personnage « imbu de management » (cité  in Toinet, 1998, p. 405).

Fin mars, les dirigeants de 7 pays non alignés (liste in Johnson, 1972, p. 168) se sont réunis à Belgrade et ont évoqué, entre autres, la guerre du Vietnam. Le 1er, les ambassadeurs de 4 de ces pays font parvenir un appel à Rusk. Ils réclament des négociations « aussi rapides que possible et sans aucune conditions préalables ». Appel auquel LBJ n’entend absolument pas répondre (Johnson, 1972, p. 169).


1er - 2 avril 65 : Réunion d’un C.N.S. L’ambassadeur Taylor est présent et fait le point sur le situation au S-V. Rusk fait référence à l’appel des pays non alignés (voir 1er avril) qu’il estime devoir être traitée « de manière sérieuse, mesurée et positive ». Les demandes du 26 mars portant sur 2 divisions et de la 173e Brigade aéroportée par Westmoreland sont dans un premier temps retoquées. Pour cette dernière, la situation évoluera par la suite (voir 10 - 12 avril) (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 431). LBJ demande aux membres du comité une discrétion absolue au sujet de la portée de ces décisions vis à vis de l’opinion publique américaine et internationale. Ses vœux ne seront pas exhaussés et des fuites se produiront invariablement au sein de l’instance (Francini 2, 1988, p. 304).


2 avril 65 : Le directeur de la C.I.A., John A. McCone, sur le départ (voir 28 avril), fait circuler un mémorandum adressé à McN, Rusk, Bundy et Taylor. Il estime que l’engagement de troupes terrestres ne peut se faire sans un appui aérien nettement supérieur à celui déjà existant : « Nous devons frapper plus fort, plus souvent, et provoquer d’avantage de dégâts. Au lieu d’éviter les Migs, nous devons les affronter. Démolir un pont ne gênera pas l’adversaire. Nous devons attaquer les aérodromes, les installations pétrolières, les centrales électriques, les installations militaires. » Tout en reconnaissant, assez paradoxalement, l’inefficacité d’un engagement terrestre américain inéluctable, qui risque d’être contre-productif : « Je crois que notre action nous engage dans une direction qui implique des opérations terrestres lesquelles d’ailleurs, selon toute probabilité, n’auront qu’une efficacité limitée face aux guérilléros. Disons qu’au mieux cela risque de freiner, ici ou là, l’avance du Vietcong. Nous pouvons nous attendre à nous voir réclamer l’envoi de forces américaines toujours plus nombreuses sans que pour cela augmente pour autant les chances de victoire. » (Le dossier du Pentagone, 1971, pp. 415-416 et pp. 469-471 ; Bodard, 1971, doss. Pentagone, pp. 244-245).

Johnson est mis au courant de cette position. Il préfère s’en tenir à l’avis prudent et modéré de ses conseillers : « J’acceptai ce jugement et décidai que nous poursuivrions sur un « rythme de lente augmentation », en accroissant nos assauts si les opérations vietcong augmentaient. » (Johnson, 1972, p. 177) Un aveu d’impuissance alors qu’à ce moment précis, Westmoreland lui réclame 44 bataillons supplémentaires.

3 avril 65 : L'opération Rolling Thunder est revue et étendue aux objectifs non-militaires.

4 avril 65 : Avec un appui aérien américain, l'A.R.V.N. détruit une enclave vietcong dans la forêt de U Minh (presqu’île de Camau), tuant 258 combattants ennemis.


6 avril 65 : National Security Action Memorandum n° 328 (NSAM 328) signé par McGeorge Bundy (Sécurité nationale) et adressé à Rusk (Secrétaire d’État) et McCone (C.I.A.) qui précise toutes les approbations du moment de LBJ : envoi de 18 à 20 000 hommes supplémentaires (information à ne pas ébruiter…) ; envoi de 3 bataillons de Marines dans la zone Danang-Hué (protection de la base aérienne de Danang) ; poursuite de Rolling Thunder à un rythme croissant, en privilégiant surtout les actions sur le Laos (Le dossier du Pentagone, 1971, pp. 471-472 ; Johnson, 1972, pp. 177-178).

7 avril 65 : A l’heure des teach-in, lors d’une allocution devant un public étudiant à l’université John Hopkins à Baltimore (Maryland), Johnson explique sa politique, dévoile un vaste plan d’aide pour la vallée du Mékong et déclare que les États-Unis sont prêts à entamer « des discussions sans conditions préalables » pour mettre fin à la guerre. Mais il ne s’adresse qu’aux « gouvernements intéressés », excluant de fait le F.N.L. Il offre un programme d'aide et d'assistance à l'Asie du Sud-Est d'un milliard de dollars. Pour preuve de ses bonnes intentions, il a fait stopper les bombardements depuis 5 jours. Mais le ton reste ferme : « Nous ne serons jamais vaincus. Nous ne nous fatiguerons jamais. Nous ne nous retirerons pas, ni ouvertement ni sous le manteau d’un accord dépourvu de sens. » (Portes, 2007, pp. 207-208 ; Prados, 2015, pp. 228-229).

LBJ réaffirme par ailleurs sans la moindre nuance la collusion entre la Chine et le N-V : « […] c’est Pékin qui incite les dirigeants de Hanoi à agir […] Le conflit au Vietnam fait partie d’un plan d’agression plus vaste. » Or c’est une erreur d’appréciation. La position de la Chine est plus modérée que ne le laisse entendre le ton du président et de son administration : elle n’entend pas entrer en conflit direct avec les U.S.A., notamment si sa frontière n’est pas directement menacée. C’est ce qu’avait dit clairement Mao le 9 janvier dans une interview accordée à Edgard Snow (Nguyen Phu Duc, 1996, p. 107).

Alternant la carotte et le bâton, LBJ fait aussi dans l’ouverture : « Il se peut que beaucoup de chemins mènent à cette forme de paix : pourparlers avec les gouvernements concernés ; en large comité ou en comité restreint ; réaffirmation des anciens accords ou renforcement de ceux-ci  par de nouveaux traités. Nous n’avons cessé d’affirmer cette position mille et mille fois, aussi bien à nos amis qu’à nos ennemis. Et dans ce but, nous restions disposés à ouvrir des négociations inconditionnelles. » (Johnson, 1972, p. 169) HCM restera sourd à ses offres (voir 9 avril). Après ce discours, les sondages créditeront un soutien de 52 % d’opinions favorables à la politique vietnamienne de Johnson.


8 avril 65 : Le premier ministre Pham Van Dong répond au discours de LBJ de la veille. Il énumère « quatre points » qui peuvent servir de base à un règlement politique : reconnaissance des droits fondamentaux du peuple vietnamien (paix, indépendance, souveraineté, unité, intégrité territoriale) avec retrait américain et arrêt immédiat des opérations en cours ; respect des accords de Genève et notamment de ses clauses militaires ; règlement des affaires s-v par son peuple, en y incluant le F.N.L. ; aucune interférence étrangère dans les affaires vietnamiennes (Francini 2, 1988, p. 298). Un nouveau front de lutte s’ouvre, il est diplomatique. Mais ces exigences n-v mettront pas moins de 3 années à être entendues par les Américains.


9 avril 65 : En réponse au discours de LBJ du 7, Radio Hanoi estime que cette offre est « pleine de mensonges et de tromperies » (Johnson, 1972, p. 170).


10 avril 65 : Arrivée à Washington de la demande de Westmoreland pour l’envoi de troupes de protection (brigades de Marines) autour des bases de Bien Hoa et Qui Nhon (Halberstam, 1974, p. 524).

10 - 12 avril 65 : Réunion à Honolulu du comité des chefs d’état-major et de l’amiral Sharp (C.I.N.P.A.C.). La demande de Westmoreland concernant la 173e Brigade aéroportée (voir 26 mars et 1er - 2 avril) est finalement honorée. Taylor, qui est hostile à cette décision, n’en a pas été informé. Il demeure favorable au simple déploiement des Marines et à sa théorie des enclaves côtières (voir 1er avril) (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 432).


11 avril 65 : Le Nord-Vietnam rejette définitivement les propositions de Johnson.


11 - 14 avril 65 : Déploiement de 2 bataillons de Marines dans les zones côtières de Hué-Phubai et Danang (enclaves). Au total, 4 bataillons sont sur place. Ils n’entreprennent pas d’opérations offensives mais, durant un  mois, « une défense active » par le biais de patrouilles (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 431). On envisage d’entrée qu’ils pourront toutefois être utilisés de « manière plus active » (Johnson, 1972, pp. 177-178).


13 avril 65 : McN, suivant les décisions de réunions du C.N.S. des 1er et 2 avril, approuve l’envoi d’une brigade à Bien Hoa mais refuse celle prévue pour Qui Nhon. Il donne ainsi l’impression de ne pas trop s’engager.

Taylor, avec sa théorie des enclaves, est en train de comprendre que son influence décline par rapport à celle de Westmoreland. L’idée de ce dernier étant, selon le dossier du Pentagone, « de porter la guerre chez l’ennemi, en lui refusant toute liberté de manœuvre dans l’ensemble du pays et en lui portant les coups les plus rudes possibles » par la tactique du search and destroy. L’armée s-v quant à elle « serait libre de concentrer ses efforts dans les régions habitées » (Halberstam, 1974, p. 524 ; Le dossier du Pentagone, 1971, p. 431).

15 avril 65 : Lors du raid aérien le plus important de la guerre, 230 chasseurs-bombardiers sud-vietnamiens et américains larguent 1 000 tonnes de bombes sur les positions vietcong.

McNaughton et McN réaffirment dans une note l’intention de LBJ lui enjoignant « d’entreprendre quelque chose de plus au Sud pour remporter la victoire ». Il y est question de l’emploi de personnel spécialiste des affaires civiles et militaires et du déploiement de la 173e Brigade aéroportée qui assurerait la sécurité mais également des actions de contre-guérilla souhaitées par Westmoreland. LBJ approuve cette demande qui va à l’encontre de l’avis de Taylor (Le dossier du Pentagone, 1971, pp. 432-433 ; Francini 2, 1988, p. 303).

17 avril 65 : Alors que les États-Unis maintiennent leur engagement au Sud-Vietnam, première importante manifestation : 15 000 étudiants américains défilent à Washington contre la guerre du Vietnam à l’appel du Students for a Democratic Society (S.D.S).

Selon Debouzy, « beaucoup de jeunes militants considéraient que les marches du type de celle de 1963 détournaient les gens de formes locales d’activisme plus utiles. Malgré ces critiques, il fut décidé de prévoir une marche nationale au printemps dont l’appel n’exclurait personne, c’est-à-dire pas les communistes. Elle se déroula à Washington le 17 avril 1965. Entre 15 000 et 25 000 personnes se rassemblèrent devant le monument de Washington. La foule était composée en majorité, mais pas exclusivement, d’étudiants. Des membres du P.C. marchaient sous leur propre banderole pour la première fois depuis l’époque du McCarthysme. Le défilé se déroula sur le Mall jusqu’au Capitole. L’objectif était de porter au Congrès une pétition demandant la fin de la guerre. Mais il fut impossible d’y parvenir. D’où le sentiment de beaucoup d’activistes que les manifestations autorisées ne servaient à rien et qu’il faudrait plutôt avoir recours à la désobéissance civile. » (Debouzy, 2003, p. 28) Les étudiants qui participent à cette marche appartiennent en grande partie aux Students for a Democratic Society qui est à la base de la contestation du conflit depuis 1962 (Portes, 2008, p 145).

Westmoreland demande le débarquement d’un bataillon de Marines pour protéger la ville de Phu Bai (proche d’Hué) afin d’y installer une base plus vaste pouvant servir de terrain d’atterrissage aux hélicoptères et soulager ainsi la base de Da Nang (Halberstam, 1974, p. 522).

Dans un message adressé à McGeorge Bundy (Sécurité nationale) et à la Maison Blanche, Taylor réagit au télégramme de McNaughton (sous-secrétaire à la Défense) du 15 avril en lui écrivant à son tour. Il s’oppose à l’emploi de personnels civils et militaires et ajoute que le texte de McNaughton « montrait une volonté plus grande de s’engager dans un conflit terrestre que je n’avais pas observé lors de mon récent voyage à Washington. » (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 433)

Taylor informe ses supérieurs qu’il n’évoquera pas le déploiement de la 173e Brigade aéroportée avec le premier ministre s-v Quat, faute de directives claires sur les intentions de Washington (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 432 et pp. 473-475). Entre l’ambassadeur, le Pentagone et l’administration, le torchon brûle…

20 avril 65 : Les limitations imposant aux Marines un périmètre d'action ne dépassant pas      1 300 mètres autour de la base aérienne de Da Nang sont supprimées.

Réunion à Honolulu qui acte l’escalade. LBJ a chargé McN de la présider. Sont présents McN, William Bundy (vice-secrétaire pour les Affaires d’Extrême-Orient au département d’État), l’amiral Sharp (commandant des forces du Pacifique), les généraux Wheeler et Westmoreland, l’ambassadeur Taylor. Ce dernier demeure partisan des enclaves et opposé aux responsables civils et militaires présents, tous partisans d’une augmentation des effectifs américains au S-V.

Il souhaite avant tout un déploiement lent et progressif, ce qui ne convient pas aux autres participants. On en vient aux conclusions suivantes : mettre en échec le Vietcong pourrait prendre 2 ans ; les bombardements aériens de Rolling Thunder ne seront pas suffisants pour obtenir un résultat significatif ; la situation actuelle au S-V (période mars-avril) n’est qu’un calme avant la tempête ; il faut briser la combativité de la R.D.V. et du Vietcong et, pour ce faire, il faut augmenter les forces terrestres américaines en passant de 33 500 hommes actuellement présents à 82 000. Le contingent des forces alliées australiennes et sud-coréennes devront s’élever quant à eux à 7 250 hommes (Le dossier du Pentagone, 1971, pp. 434-435).

Suite à cette réunion, LBJ préconise l’envoi de la 173e brigade aéroportée qui doit arriver début-mai pour protéger la base aérienne de Bien Hoa. La 3e brigade amphibie d’infanterie de marine doit quant à elle aller protéger l’emplacement d’une nouvelle base aérienne à Chu Laï (Johnson, 1972, p. 179).

21 avril 65 : Un premier moine bouddhiste réitère ce qui s’était passé avant la chute de Diem en 1963. Il s'immole par le feu à Saigon pour protester contre la guerre.

Sur la suggestion de McN qui transmet les résultats de la conférence d’Honolulu, décision de LBJ de renforcer les effectifs américains entre 18 000 et 20 000 hommes. Il s’agit de « compléter les unités existantes et d’amener sur place le personnel logistique indispensable ». McN informe le président de l’envoi de 11 000 hommes pour renforcer les unités existantes et de 7 000 de plus pour assurer un soutien logistique. Les chefs d’état-major continuent à préparer de leur côté l’envoi de 2 à 3 divisions (voir 20 mars) (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 430 ; Johnson, 1972, p. 178-179).

Un mémorandum de la C.I.A. indique la présence d’un régiment de la 325e division de l’armée populaire nordiste dans la région de Kontum. C’est un mauvais présage qui donne raison à ceux qui ont prédit une escalade offensive du VM lors de la conférence d’Honolulu (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 437).


23 avril 65 : De Gaulle décide de mettre un terme à la participation françaises au manœuvres navales de l’O.T.A.S.E. (Journoud, 2011, p. 232).

24 avril 65 : Johnson déclare officiellement le Sud-Vietnam « zone de combat ». Chaque G.I. engagé se verra désormais attribuer une prime spéciale de risque et des avantages fiscaux.


26 avril 65 : Lors d’une conférence de presse, McN révèle que la guerre coûte actuellement 1,5 milliard de dollars par an aux contribuables américains. Il déclare que les bombardements ont freiné l’arrivée d’hommes et de matériel mais dénonce « l’intensification de l’infiltration » venue du N-V qui « est progressivement devenue plus flagrante et sans retenue. » (voir février) (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 497). Les chiffres qu’il annonce démontrent le contraire de ce qu’il affirme par ailleurs puisqu’il n’est question dans ses propos officiels que de l’infiltration de « 400 à 500 hommes » par mois (Chaffard, 1969, p. 401).

Johnson défend publiquement la campagne de bombardements Rolling Thunder en déclarant que les États-Unis ne peuvent rester les bras croisés devant la montée des attaques vietcong.

Le Comité des chefs d’état-major américains décide d’autoriser l’envoi sur demande expresse de Westmoreland de la 173e brigade aéroportée pour défendre les installations aériennes de Bien Hoa (Francini 2, 1988, p. 303).

Au Cambodge, manifestations anti-américaines devant l'ambassade des États-Unis à Phnom Penh (voir 3 mai).


28 avril 65 : Démission de John McCone remplacé par Richard Helms à la direction de la C.I.A.


29 avril 65 : Des raids aériens américains au Sud font 70 morts dans les rangs vietcong. De son côté, l'A.R.V.N. fait 84 tués supplémentaires et 31 prisonniers.


30 avril 65 : McN approuve la demande de Westmoreland concernant le 173e Brigade aéroportée pour défendre la base aérienne de Bien Hoa (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 433).

Les chefs d’état-major présentent un plan détaillé pour le futur déploiement de 48 000 soldats américains et 5 250 soldats alliés (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 436).


Fin avril 65 : Selon L.B.J., 50 000 Américains sont actuellement présents au Vietnam (Johnson, 1972, p. 179).

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