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par Jean-François Jagielski

Août 1991

3 août 91 : Le C.N.S. désigne les membres de son secrétariat : trois pour le Gouvernement national du Cambodge (G.N.C.)  et trois pour l’EdC (provietnamien).


5 août 91 : De Washington, Nayan Chanda révèle dans l’Asian Wall Street Journal la présence de Pol Pot dans l’hôtel où s’est tenue la réunion du C.N.S. des 24 – 26 juin en Thaïlande. Ce dernier a forcément bénéficié d’un soutien de l’armée thaïlandaise pour être présent. L’information du journaliste sera confirmée ultérieurement.


10 août 91 : Poursuite de la normalisation des relations sino-vietnamiennes.


12 août 91 : La Chine annonce arrêter d’équiper militairement les KR (Bui Xuan Quang, 2000, p. 773).


14 août 91 : La Malaisie annonce la fermeture du camp de réfugiés de Pulau Bidong (Bui Xuan Quang, 2000, p. 773).


22 août 91 : R. Salomon, assistant du secrétaire d’État américain James Baker, exprime une nouvelle fois (voir 24 juillet) les craintes américaines d’une « solution rouge » au Cambodge. Sihanouk espère que les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l’O.N.U. accepteront une solution cambodgienne et demande aux États-Unis d’être « réalistes et flexibles ».


19 août – 2 septembre 91 : Nouvelle mission militaire de l’O.N.U. au Cambodge conduite par le major-général T. Dibuana.


23 août 91 : A Genève, la sous-commission des droits de l’Homme de l’O.N.U. adopte une résolution qui, pour la première fois, reconnaît qu’il y a eu un « génocide » et des « crimes contre l’Humanité » au Cambodge. Jusqu’alors l’organisation internationale avait (hypocritement…) banni ce mot.

De Bangkok, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Xu Duxin, dément toute possibilité de « solution rouge » au Cambodge et manifeste le soutien de la Chine au plan des 5 membres du Conseil de sécurité de l’O.N.U.


23 – 29 août 91 : Nouvelle réunion du C.N.S. à Pattaya (Thaïlande) sous la présidence de Sihanouk qui a renoncé à toute fonction au sein de la coalition des 4 factions. La réunion a lieu en présence des deux coprésidents (la France et l’Indonésie) et d’un représentant de l’O.N.U.

Les négociations progressent : les membres du CNS s’entendent sur une intervention massive de l’O.N.U. durant la période précédant les élections. Mais le désaccord se maintient sur la question du système électoral. Ces négociations mettent au point des accords qui seront repris à Paris.

Sihanouk se dit prêt à rejoindre Phnom Penh (voir 14 novembre) comme chef de gouvernement en accord avec Hun Sen pour diriger les 4 factions sous l’égide des Nations Unies. La réhabilitation des KR se confirme. Pour Khieu Samphan, « il faut oublier le passé ». Sihanouk annonce que « Pol Pot, Ieng Sary et Ta Mok pourront encourager leur parti et ses candidats au cours de la campagne électorale. » Tout en écartant à son tour toute possibilité de « solution rouge »…


30 août 91 : Une réunion des deux coprésidents et des représentants des 5 membres du Conseil de sécurité approuve les accords de la veille au niveau du C.N.S.


31 août 91 : Des inondations catastrophiques au Cambodge font 110 morts et provoquent la destruction de 140 000 ha de plans de riz détruits. 700 000 personnes se retrouvent sans abri.

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