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par Jean-François Jagielski

Août 1989

1er août 89 : Les militaires chinois sont loués par les autorités pour leur action face à la « rébellion antirévolutionnaire » (Bui Xuan Quang, 2000, p. 752).


4 août 89 : Présentation du film The Killing Fields (La Déchirure) à Phnom Penh devant 600 personnes en présence du réalisateur Roland Joffe, du journaliste américain Sydney Schanberg, du journaliste cambodgien Dith Pran et de l’acteur cambodgien qui incarne ce dernier dans le film, le Dr Haing Ngor.


5 août 89 : Attaque par des pirates au large de Kuala Lumpur d’une embarcation vietnamienne transportant 58 hommes, 15 femmes et 11 enfants. Il n’y aura que 5 survivants (Bui Xuan Quang, 2000, p. 752).


7 - 15 août 89 : Mission d’exploration et d’information envoyée par le Secrétaire général de l’O.N.U. (Javier Pérez de Cuéllar) en vue de fournir des indications techniques à la conférence de Paris dans l’hypothèse d’une opération de l’O.N.U. au Cambodge. Peu de temps est consacré aux observations sur le terrain.

A Paris, en marge de la conférence, reprise d’un dialogue entre Pékin et Hanoi (Bui Xuan Quang, 2000, p. 752).


10 août 89 : A Paris, premier raidissement des Chinois pour aider les KR toujours très contestés (Bui Xuan Quang, 2000, p. 752).


17 août 89 : Troisième « rapatriement volontaire » par Hong-Kong de 121 boat-people vietnamiens (Bui Xuan Quang, 2000, p. 752).


18 août 89 : Pékin dément le limogeage du ministre de la Défense Qin Jiwei. La Chine est sur la sellette à la sous-commission de l’O.N.U. sur les Droits de l’Homme.

A la Conférence de Paris, premiers affrontements violents sur l’organisation du pouvoir pendant la période de transition. Les Chinois demeurent intransigeants dans leur soutien aux KR (Bui Xuan Quang, 2000, p. 752).


22 août 89 : Deng Xiaoping fête ses 85 ans. Depuis le massacre de la place Tien Anmen, il est fortement en retrait de la vie publique chinoise. Les purges se poursuivent  (Bui Xuan Quang, 2000, p. 752).


24 août 89 : A la Conférence de Paris, malgré les compromis proposés par Roland Dumas, les chefs des délégations représentant l’O.N.U. et l’A.S.E.A.N, il est clair que les positions des uns et des autres demeurent trop tranchées pour aboutir à un accord entre les 4 factions. Le secrétaire d’État américain James Becker et le ministre des Affaires étrangères chinois Qian Qichen ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à la Conférence ministérielle finale pour « défaut de progrès significatifs » (Bui Xuan Quang, 2000, p. 752).


26 août 89 : Le H.C.R. signale de graves difficultés financières. Afflux de boat-people vietnamiens au Japon (Bui Xuan Quang, 2000, p. 752).


27 août 89 : Sihanouk démissionne de la présidence du F.U.N.C.I.N.P.E.C. pour protester contre les dissensions internes au sein de son parti. Il a quitté la présidence de la coalition tripartite depuis le 10 juillet 1988. Il note cependant une « impatience générale pour un règlement avec tout le monde – excepté les Khmers rouges [car] c’est leur habitude de saboter les négociations. » (cité in Richer, 2009, p. 89). Il est toutefois conscient que rien ne peut aboutir sans leur participation.


28 août 89 : Reprise de la session plénière de la conférence de Paris.


30 août 89 : La conférence de Paris suspend ses travaux. Une dizaine de points d’accord ont été enregistrés, mais il a été impossible de trouver un accord global sur l’organisation du pouvoir pendant la période de transition. Au centre des divergences : le statut des Khmers rouges. Pendant les travaux, Sihanouk a demandé qu’il ne soit plus fait usage du mot « génocide » lorsqu’on évoque la période des Khmers rouges.

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