Dernière modification le il y a un mois
par Jean-François Jagielski

Août 1959

Août 59 : HCM se rend à nouveau en Chine. Les promesses chinoises de fourniture de matériel militaire non tenues par Chou En Laï entraîneront par la suite un certain refroidissement des relations entre les deux hommes jusqu’à la visite au N-V du ministre des Affaires étrangères chinois en mai 1960 (Marangé, 2012, pp. 286-287).


3 août 59 : A Saigon, entretiens Sihanouk-Ngo Dinh Diem. On revient sur les vielles querelles territoriales entre les 2 pays. Diem revendique certaines îles côtières cambodgiennes.


30 août 59 : Des élections législatives ont eu lieu au Sud-Vietnam. Elles aboutissent à une victoire écrasante mais, une fois encore, truquée par le président Ngo Dình Diem et son gouvernement. Truong Vinh Le devient le président de l’Assemblée nationale (Truong Vinh Le, 1989, pp. 49-51). Le régime a remporté la totalité des 123 sièges de l'Assemblée nationale, sauf 2, occupés par 5 partis politiques progouvernementaux et des candidats indépendants également pro-gouvernementaux. La tenue des élections a permis une certaine libéralisation du régime en termes de liberté d'expression, mais le régime de Diem continue à maintenir plus que jamais un contrôle rigide et frauduleux du processus électoral.

Malgré les efforts considérables déployés pour empêcher un petit nombre de candidats de l'opposition de se présenter aux élections, grâce notamment à l'utilisation de soldats de l'armée venus en autocar pour remplir les urnes afin de soutenir les candidats progouvernementaux, 2 candidats indépendants de l'opposition ont été élus : Phan Quang Dan et Phan Khac Suu. Cependant, lors de la première session inaugurale de l'Assemblée nationale, Dan et un autre député indépendant, Nguyen Tran, ne sont pas autorisés à  siéger. Ils sont arrêtés et accusés de fraude électorale. Sous la pression des Américains, l’une des rares tentatives pour libéraliser le régime politique au S-V échoue donc totalement.


31 août 59 : Au Cambodge, poursuite des intimidations à l’égard des représentants du pouvoir. Un colis piégé envoyé au palais royal tue le prince Vakrivan, directeur du protocole, ainsi que 2 serviteurs. Sihanouk et la reine ne sont pas sur place. L'attentat peut être attribué ou aux Khmers Serei ou à Sam Sary (père de Sam Rainsy). Le roi fait arrêter l’opposant pro-sud-vietnamien, Sam Rainsy, actuel président du P.S.R., ancien vice-premier ministre, et son épouse (Cambacérès, 2013, pp. 135-136).

💬 Commentaires

Chargement en cours...