Août 57 : Du fait de la pression américaine, la « mission Sainteny » siégeant au N-V (voir 15 août et 6 octobre 1954) avec ses sociétés d’économie mixte s’est étiolée au fil du temps. La plupart des patrons qui les géraient ont quitté le pays. Sainteny jette l’éponge et, sur sa demande, est remplacé par son conseiller diplomatique, Jean-Baptiste Georges-Picot (Journoud, 2011, p. 67).
Au Laos, suite à l’accord entre Souvanna Phouma et Souphanouvong de juillet 1956, se déroulent de nouvelles élections législatives partielles. Phouma demeure premier ministre et prend le portefeuille de la Défense. Son demi-frère celui de l’Économie et du Plan (Burchett, 1970, p. 141).
11 août 57 : Au Cambodge, débat public et radiodiffusé entre Sihanouk et 5 leaders du parti démocrate dont le prince Phurissara. A l'issue de la réunion, des soldats de la garde du palais s’en prennent aux 5 hommes qui seront très grièvement blessés. Des ratonnades de militants démocrates se poursuivent pendant trois jours. Le parti démocrate disparaît sous la répression. On retrouvera, une dizaine d'années plus tard, certains de ses militants parmi les républicains et d'autres parmi les communistes.
16 août 57 : Sainteny (délégué du gouvernement français au N-V) quitte Hanoi après deux ans et demi d’une mission particulièrement décevante tant du point de vue économique que culturel. La réciprocité n’a, pour l’instant, toujours pas été accomplie côté français (voir 10 mars 1958). Sainteny demeure toutefois « chargé des fonctions de délégué général » mais son poste sera assuré par des intérimaires du fait du problème de non-réciprocité côté français, un blocage que le premier ministre n-v Pham van Dong n’accepte pas. Jusqu’en septembre 1959, c’est Georges Picot qui assurera cet intérim dans un « un climat de tension et de représailles » (De Quirielle, 1992, pp. 26-32).
20 août 57 : Sihanouk inaugure à Paris la Maison du Cambodge installée dans l'enceinte de la Cité Universitaire.
24 août 57 : Nhu et son épouse font paraître dans la presse saïgonnaise des communiqués niant les accusations de corruption qui ne mettent toutefois pas fin aux rumeurs les concernant. D’autres s’en prennent à Mgr Ngo Dinh Tuc (frère de Diem) qui a acquis de vastes propriétés et des participations financières dans des affaires commerciales et industrielles pour l’Église et sa famille. Famille dans laquelle ces rumeurs de corruption d’ailleurs fondées sont récurrentes (Fall, 1967, pp. 290-291).
31 août 57 : Indépendance de la Malaisie (y compris Singapour) (Deron, 2009, p. 155).
