Dernière modification le il y a un mois
par Jean-François Jagielski

Août 1955

8 août 55 : Les dirigeants français des Charbonnages du Tonkin décident de quitter le N-V et passent un accord avec l’État n-v pour obtenir des dédommagements (De Quirielle, 1992, p. 24).


9 août 55 : Contrairement aux accords de Genève qui avaient prévu à terme une réunification du Vietnam, Diem, soutenu par les Français et les Américains, refuse définitivement la tenue d’élections prévues pour le 20 juillet 1956 (voir cette date) en vue de la réunification du Vietnam. L’U.R.S.S. et la Chine protestent plus que modérément, la question sud-vietnamienne demeurant à leurs yeux assez mineure. Tout comme le N-V d’ailleurs qui entend mener avec le S-V des relations pacifiées pour faire face à ses importantes difficultés économiques d’approvisionnement. Le riz de Cochinchine ayant toujours été indispensable à l’approvisionnement n-v (De Folin, 1993, p. 299). C’est une décision grave qui nie que le lien étroit entre la paix et l’unité du Vietnam sont indissociables. Français (signataires des accords de Genève) et Américains (non signataires) avalisent ici les germes d’un conflit à venir.

Diem réaffirme donc à la radio d’État qu’il ne se sent pas lié par les accords de Genève que le S-V n’avait d’ailleurs pas signés en 1954 (Chaffard, 1969, p. 205). De plus, l’absence de réactions internationales à cette décision semble l’encourager à ne tolérer aucune opposition. Mais, revers de la médaille, elle favorisera également le rapprochement entre l’opposition communiste et non communiste au régime.


12 août 55 : Prise de fonction de l’ambassadeur français et du nouveau commissaire-général Henri Hoppenot au S-V, accueilli fraîchement par Diem (Rignac, 2018, pp. 134-135).


30 août 55 : Dulles va dans le sens de l’intransigeance du premier ministre s-v. Il affirme : « Les États-Unis sont d’accord avec le gouvernement de Diem pour constater que les conditions existant dans le Nord-Vietnam ne sont pas actuellement propices à des élections libres dans le Vietnam tout entier. »  (cité in Chaffard, 1969, p. 206)


31 août 55 : Le S-V ayant refusé de tenir les élections de juillet 1956 prévues par les accords de Genève, le général Tran Tu Oai déclare qu’un jour l’armée s-v « franchira le 17e parallèle et marchera sur le Nord ». Ce même type de propos sera confirmée par le chef d’état-major s-v (voir 29 décembre) (Chaffard, 1969, p. 211).

💬 Commentaires

Chargement en cours...