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par Jean-François Jagielski

Manac’h Etienne

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Manac’h Etienne : Né en 1910. Diplomate français. Obtient son baccalauréat en 1929 au lycée Buffon, suit une classe préparatoire au lycée Louis-Le-Grand et poursuit ses études en Sorbonne où il obtient un diplôme d’études supérieures en philosophie en 1934. Il milite pendant ses études à l’Union fédérale des étudiants. Anticolonialiste dès les années 1920, il est séduit par l’U.R.S.S. où il se rend dans les années 1930. Membre du Komintern. Il est d’abord professeur en France puis en Turquie où il enseigne les lettres et la philosophie de 1938 à 1942.

En 1941, il rejoint la France libre en Turquie. De 1942 à 1944, il dirige ses opérations à Istanbul où il a un rôle de diplomate en faveur des gouvernements de Londres puis d’Alger. Il reçoit la Légion d’honneur en 1946. Après la SGM, il intègre le ministère des Affaires étrangères. Il est secrétaire d’ambassade à Prague puis consul général à Bratislava (Tchécoslovaquie). Il est expulsé en 1951 du fait du contexte de guerre froide. Il rompt alors définitivement avec ses dernières illusions de jeunesse sur le communisme mais demeurera longtemps suspecté par les services de renseignements français au vu de son passé.

De 1960 à 1969, il est le directeur d’Asie-Océanie au Quai d’Orsay. Il est alors très impliqué dans les questions de politique française en Asie. Il tisse des relations d’amitié avec Jean Chesnaux, Philippe Devillers et Jean Lacouture (voir leurs notices). Il soutient la revue France-Asie dont Devillers est le rédacteur en chef de 1965 à 1970. Selon Journoud, « Manac’h était du petit nombre de ces diplomates écoutés sur les affaires indochinoises : son jugement passait pour être avisé et sincère, servi par une grande faculté de compréhension et d’anticipation. »

Comme de Gaulle, il est  favorable  à la reconnaissance de la Chine par la France en 1964, mais aussi à promouvoir la solution neutraliste gaullienne en Indochine. Il demeure favorable à  l’indépendance du Vietnam qu’il juge comme irrémédiable durant tout le conflit américain. Il n’a aucun espoir en l’amélioration du régime s-v. En septembre 1966, il est le principal inspirateur du ferme discours de De Gaulle à Phnom Penh, discours durant lequel la France déclare sa totale opposition à la poursuite de l’engagement américain au Vietnam et plus généralement en Indochine.

Il est nommé ambassadeur de France en R.P.C. de 1969 à 1975. A ce titre, il œuvre en sous-main à un travail de facilitation en faveur des conférences de Paris de 1968 et 1973 sur le Vietnam (Journoud, 2011, pp. 207-208).

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