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par Jean-François Jagielski

Nguyen Khanh (général)

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Nguyen Khanh (général) : Né le 8 novembre 1927 à Tra Vinh (Cochinchine). Militaire et homme d’État s-v.

Il reçoit sa formation militaire des Français. Il est diplômé de l’École militaire de Saint-Cyr et poursuivra sa formation à l’École militaire inter-armes de Dalat.

Après le départ des Français, il intègre l’A.R.V.N. dans la quelle il gravit rapidement les échelons. Sous Diem, il est nommé Commandant de la force aérienne. Il participe en 1955 à la campagne menée par le président visant à se débarrasser des sectes, ce qui lui vaut sa confiance. Il occupe alors d’importantes fonctions de commandement au sein de l’A.R.V.N. : en 1962-63, il les le commandant du 2e corps d’armée ; de fin 1963 à début 1964, il commande le 1er corps.

Pour autant, il participe activement au coup d’État des généraux qui renverse et élimine Diem et Nhu avec l’assentiment de l’administration Kennedy. Après le bref intervalle de prise de pouvoir par le général Duong Van Minh (voir sa notice) que Khanh juge trop timoré, il fomente un nouveau coup d’État le 30 janvier 1964. Celui-ci se fera en douceur. Il cumule alors les fonctions de chef d’État et de premier ministre et justifie son action comme une nécessité pour éviter une politique de neutralisme qui, selon lui, fait le jeu des communistes. Pour autant, son régime est instable et victime de luttes intestines alimentées par les généraux Nguyen Cao Ky et Nguyen Van Thieu (voir leurs notices respectives) qui souvent exaspèrent les Américains. En août 1964, il tente d’imposer une nouvelle constitution au S-V mais ce projet se heurte à de massives manifestations bouddhistes qui fragilisent son pouvoir. Il doit alors démissionner et retourner au poste de chef des armées.

Renversé en févier 1965 par les généraux qualifiés de « jeunes Turcs » (Ky et Thieu), il est contraint à l’exil. Il se réfugie en France puis aux États-Unis où il occupe le poste d’ambassadeur itinérant. Il se consacrera alors jusqu’à la fin de sa vie à des activités d’opposition au régime communiste vietnamien. Il se dit alors Chef de l’État du Vietnam libre à la tête d’une organisation politique anticommuniste qui cherche à restaurer un régime démocratique au Vietnam.

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