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par Jean-François Jagielski

Morlière Louis (général)

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Morlière Louis (général) : Né en 1897. A fait sa carrière dans les troupes coloniales. Selon Valluy, « A Saint-Cyr, à l’École de Guerre, le général Morlière a été le « premier de la classe » […] Officier d’état-major hors de pair, il était commode à ses détracteurs ou concurrents de décréter qu’il n’était pas à la hauteur comme chef de guerre. » (Valluy 3, 1967, p. 360).

Il sert en Indochine de 1929 à 1932. Devient chef de bataillon en 1933. Lieutenant-colonel en 1938, colonel en 1941, général de brigade en 1944 (commandant de la 9e D.I.C.). Il est mis à la disposition du commandant des troupes d’Indochine le 21 juin 1946. Promu général de division le 15 juillet 1946. Il succède à Valluy au commandement des troupes du Tonkin et occupe en même temps la fonction de commissaire de la République. Valluy, qui ne l’aime pas, pense que « jamais choix n’aura été sur le papier moins discutable, jamais choix n’aura été en réalité plus malheureux et d’abord pour l’intéressé lui-même qui sera placé dans d’inextricables situations [...] sa nomination n’est pas accueillie en Indochine avec grand enthousiasme » car il n’est aimé de personne : ni des Gaullistes, ni de sa 9e D.I.C. (Valluy 3, 1967, p. 360).

Commissaire de la République par intérim à Hanoi, il entretient de mauvais rapports avec la population civile française car on l’accuse d’être un modéré. Lors des affaires de Haïphong et Langson des 20 et 21 novembre 1946, il sait faire preuve d’esprit de conciliation. Ce qu’on lui reprochera par la suite. On lui reproche également de n’avoir su faire face qu’in-extremis au coup de force du VM à Hanoi le 19 décembre 1946. Lors de son inspection après le coup de force du VM du 19 décembre 1946, Leclerc le relève pour « manque d’énergie » et nomme Salan à son poste. Morlière est rappelé en France en janvier 1947.

Il a toujours été un partisan de la négociation et favorable au dialogue avec le VM. Dans son rapport sur le coup de force du 19 décembre, il contredira les versions de Valluy et D’Argenlieu. La suite de sa carrière ne sera pas affectée par cette affaire puisqu’il finira général d’armée et gouverneur militaire de Paris en 1958.

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