Dernière modification le il y a 4 jours
par Jean-François Jagielski

Avril 1974

Version datée du 24 septembre 2025 à 08:19 par Jean-François Jagielski (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Avril 74 : Les N-V expriment leur volonté d’abattre le régime s-v. Ils savent que Thieu est accroché au pouvoir et n’en démordra pas. Le milieu rural, comme il l’a toujours fait, se tourne progressivement vers le Vietcong. Reste à reconquérir les villes où le pouvoir du gouvernement s-v se maintient mieux (Portes, 2016, p. 182).

Hou Yuon est limogé de son poste de ministre de l’Intérieur et de l’Économie du G.R.U.N.K. (Deron, 2009, p. 319).


Début avril 74 : Khieu Samphan, vice-président du G.R.U.N.K. dirigé par Sihanouk et commandant en chef de l’Armée de Libération nationale du Peuple cambodgien, se rend à Pékin. Au grand mécontentement de Sihanouk, il est accueilli comme un chef d’État.

Lors d’un banquet, il critique « les manœuvres vicieuses telles que les simulacres de cessez-le-feu, les simulacres de négociation et les simulacres de paix ». Il offre un lance-grenade à Zhou Enlaï pour mieux symboliser l’abandon par les Chinois d’une solution politique au profit d’un règlement militaire au Cambodge. Une importante aide militaire chinoise lui sera en effet accordée. Elle permettra aux KR de mener durant la saison des pluies des combats intenses et de lancer l’offensive qui leur donnera la victoire en avril 1975 (Shawcross, 1979, p. 337).


3 avril 74 : Au Cambodge, arrivée à Phnom Penh de John Gunther Dean au poste d’ambassadeur des États-Unis. Il avait jusqu’alors occupé le même poste au Laos. Il a pour mission d’ouvrir une négociation quelconque pour permettre au États-Unis d’en terminer rapidement mais en sauvant les apparences. Désireux de s’en prendre à la corruption dans l’armée républicaine cambodgienne, il sera peu apprécié des autorités. Étant l'unique représentant du dernier espoir du régime républicain, il dispose cependant de l’autorité nécessaire pour imposer ses vues.

Au Laos, retour après 10 ans d’absence du prince Souphanouvong, chef du Pathet Lao. Un gouvernement d’union nationale de 12 membres est constitué. Il est présidé par Souvanna Phouma (Bui Xuan Quang, 2000, p. 713).


5 avril 74 : Au Laos, formation d’un gouvernement d’union nationale dirigé par Souvanna Phouma et un conseil politique consultatif présidé par don demi-frère Souphanouvong. On préconise un armistice qui suppose un retrait des forces étrangères. Toutefois même après la chute de Saigon, les Vietnamiens n’entendent pas se retirer du pays. Cette présence vise à soutenir le Pathet Lao qui, contrairement aux forces royales, multiplie les obstacles juridiques visant à empêcher la commission de contrôle du cessez-le-feu à agir (Cesari, 1995, p. 245).

💬 Commentaires

Chargement en cours...