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par Jean-François Jagielski

Janvier 1999

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Janvier 99 : Sam Rainsy ayant laissé entendre que Ranariddh aurait accepté de laisser Hun Sen gouverner en échange de la promesse de le nommer roi, Hun Sen dément l’existence d’un accord secret (Richer, 2009, p. 107).

L’O.N.U. a envoyé en 1998 des enquêteurs pour mieux mesurer l’ampleur du « génocide » cambodgiens. Son secrétaire général, Koffi Anan, a décidé de fortement s’impliquer dans l’affaire. La commission d’enquête lui remet un rapport dans lequel elle propose de faire comparaître de 20 à 30 importants auteurs de crimes contre l’Humanité. Elle estime par ailleurs que les tribunaux cambodgiens ne seront pas aptes à accomplir cette tâche en toute impartialité.

Hun Sen rejette d’entrée les conclusions de ce rapport car elles s’opposent à sa politique de réconciliation nationale. Pour lui, au nom de la souveraineté du Cambodge, « tout tribunal se tiendra ici. » Il adoucira cependant sa position en avril (Richer, 2009, p. 110).


1er janvier 99 : Hun Sen déclare au sujet des mises en accusation des KR : « Je n’ai donné aucune garantie, à personne, d’échapper à la justice. [Mais] pour autant que je sache, seuls les procureurs ont le droit d’accuser telle ou telle personne. » (cité in Deron, 2009, p. 327)


1er - 3 janvier 99 : L’accueil chaleureux réservé par le gouvernement de Hun Sen aux KR ralliés est sévèrement critiqué par la communauté internationale qui réclame un véritable procès des ex-dirigeants du régime de Pol Pot. Le premier ministre cambodgien parle de « réconciliation » pour éviter une nouvelle guerre civile. Sihanouk, qui a fait partie du gouvernement des KR, dit toujours prêt à comparaître à un procès aux côtés des anciens dirigeants. L’urgence pour Hun Sen, lui-même ancien KR, est de légitimer son régime sans réveiller le passé par un procès où les compromissions des uns et des autres risquent d’être mises au grand jour (Bui Xuan Quang, 2000, p. 756).


21 janvier 99 : Hun Sen se dit prêt, par lettre adressée au secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan, à faire juger les anciens dirigeants du KD. Mais il a laissé librement Khieu Samphan et Nun Chea s’installer librement à Païlin désormais sous un relatif contrôle gouvernemental (Deron, 2009, p. 327).


23 janvier 99 : Sihanouk assure Hun Sen de « sa plus profonde affection ».  Ce dont on ne peut que douter… (Richer, 2009, p. 108)


25 - 26 janvier 99 : Réunion au Japon des pays donateurs pour le Cambodge : 1,3 milliard d’aide est prévu sur une période de 3 ans.

Hun Sen demeure opposé au jugement des KR (voir 1er – janvier) alors que l’O.N.U. est en train de préconiser la mise en place d’un tribunal international (Bui Xuan Quang, 2000, p. 755).

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