Dernière modification le il y a un mois
par Jean-François Jagielski

Décembre 1998

Version datée du 19 août 2025 à 08:13 par Jean-François Jagielski (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

1er décembre 98 : L’assemblée nationale accorde à une large majorité son soutien au gouvernement de coalition de Hun Sen. Deux vice-premiers ministres ont été nommés, M. Tol (secrétaire général du F.U.N.C.I.N.P.E.C. et ministre de l’Éducation nationale) et Sar Keng (membre du P.P.C. et ministre de l’Intérieur). Le poste-clé de ministre auprès du conseil des ministres (secrétaire général du gouvernement) revient à Soc An, membre du P.P.C. et proche de Hun Sen (Bui Xuan Quang, 2000, p. 757).


4 décembre 98 : La commission de vérification des pouvoirs de l’Assemblée générale de l’O.N.U. décide d’accepter les lettres de créance du nouveau gouvernement de coalition cambodgien. Cette décision confère une légitimité internationale au gouvernement de coalition du Hun Sen. Légitimité qui avait été perdue depuis septembre 1997 à la suite du renversement en juillet du co-premier ministre Ranariddh (Bui Xuan Quang, 2000, p. 757).


7 décembre 98 : Le Cambodge récupère son siège à l’O.N.U. après une période 15 mois d’absence de l’institution (Bui Xuan Quang, 2000, p. 757).


7 – 8 décembre 98 : Le désarmement des KR « touche à sa fin » selon le nouveau gouvernement. La mission d’enquête de l’O.N.U. auprès de son secrétaire général Kofi Annan prépare le procès des principaux dirigeants et appelle à faire comparaître Ieng Sary, Ta Mok, Khieu Samphan et d’autres dirigeants de l’Angkar entre 1975 et 1978 pour « crimes contre l’Humanité » et non pour « génocide » (Bui Xuan Quang, 2000, p. 757).


15 – 16 décembre 98 : Les chefs d’État et de gouvernement de l’A.S.E.A.N. réunis au sommet de Hanoi décident de ne pas admettre le Cambodge au sein de l’institution (Bui Xuan Quang, 2000, p. 756).


15 – 22 décembre 98 : Nouvelle vague de répression contre les dissidents en Chine (Bui Xuan Quang, 2000, p. 757).


25 décembre 98 : La plupart des anciens dirigeants khmers rouges se rallient au gouvernement de Hun Sen. Ils n’ont guère le choix car suite à un revirement, les autorités thaïlandaises les ont expulsés.

Ta Mok, Khieu Samphan, Nuon Chea et le général Khem Ngoum (membre de l’état-major de Ta Mok) sont accueillis avec les honneurs par Hun Sen à Phnom Penh, au nom de la réconciliation nationale. Automatiquement amnistiés, ils rejoindront pour la plupart la région de Païlin le 1er janvier 1999 sans être inquiétés (Richer, 2009, p. 100). Hun Sen leur organisera même une chaleureuse réception de ralliement au régime qui les conduira à Kompong Cham puis à Angkor. Nombre de Cambodgiens sont scandalisés par cette amnistie (Richer, 2009, p. 109).


27 décembre 98 : Khieu Samphan et Nuon Chea se disent « désolés » pour les actes commis par les KR entre 1975 et 1978. Ils en appellent à l’oubli au nom de la « réconciliation nationale » soutenue par l’actuel gouvernement de Hun Sen (voir 25 décembre et 1er – 3 janvier 1999). Washington souhaite qu’ils soient traduits en justice. Quant à Sihanouk, il « refuse l’amnistie » et demande à ce qu’ils soient jugés (Bui Xuan Quang, 2000, p. 757).

💬 Commentaires

Chargement en cours...