1er mai 92 : Un mois avant la date prévue pour la mise en place de la phase 2 du déploiement de l’APRONUC, seuls 4 000 des 15 900 casques bleus prévus sont arrivés au Cambodge.
5 – 6 mai 92 : Nouvelles violations du cessez-le-feu par les KR dans la province de Kompong Thom.
6 mai 92 : Les KR interdisent au responsable de l’APRONUC, Yasushi Akashi, de circuler dans leur fief de Païlin situé à l’extrême ouest du Cambodge, proche de la frontière thaïlandaise (Cambacérès, 2013, p. 333).
7 mai 92 : La Banque asiatique de Développement publie un rapport complet sur la situation économique du pays et conclut sur la nécessité d’une aide à très court terme. Ce rapport fournit un bilan flatteur des réalisations de la RPK-EdC. En juin, il sera avalisé par la Banque mondiale.
11 mai 92 : Son Sann, président du F.N.L.K.P., réclame le droit de vote aux prochaines élections des Cambodgiens expatriés (y compris les Khmers Kroms). Il dénie ce droit de vote aux Vietnamiens nés au Cambodge ou dont les parents sont nés dans le pays. Il accuse le Vietnam de coloniser le pays au travers des un million de colons vietnamiens qui y seraient installés et demandent à ce qu’ils soient expulsés.
12 mai 92 : Ranariddh, président du F.U.N.C.I.N.P.E.C., affirme qu’il subsiste 40 000 soldats vietnamiens au Cambodge et un million de colons.
Accord entre le Vietnam et Hong-Kong pour le rapatriement forcé des boat-people vietnamiens (Bui Xuan Quang, 2000, p. 771).
14 mai 92 : Arrivée à Phnom Penh d’une « marche de la paix » qui a réuni 600 marcheurs dont 50 bonzes venus de l’étranger et partis de la frontière thaïlandaise sous la conduite du vénérable Moha Goshananda.
Le nombre de personnes ayant fui les combats depuis 1989 est alors estimé à 200 000.
19 mai 92 : A l’occasion de la venue de Sihanouk, la ville portuaire de Kompong Son est rebaptisée Sihanoukville.
21 mai 92 : Le F.N.L.P.K. tient un congrès au stade olympique de Phnom Penh au cours duquel il décide de se transformer en parti politique qui prend le nom de Parti Libéral Démocratique Bouddhiste (P.L.D.B.).
22 mai 92 : Kieu Samphan adresse une note à Akashi réitérant la position des KR sur la priorité à donner au retrait des forces étrangères (Coste, 2022, p. 126).
28 mai 92 : Akashi déclare qu’aucune preuve n’existe de la présence de troupes vietnamiennes au Cambodge, contrairement à ce qu’affirment les KR qui refusent toujours de fournir des indications précises ou de s’associer aux inspections de l’APRONUC.
Fin mai 92 : Lors d’une réunion du P.K.D. près de la frontière thaïlandaise, les KR prennent la décision de ne pas participer au processus de paix. Ieng Sary et Son San, hostiles à cette décision, sont alors relevés de leurs responsabilités.