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par Jean-François Jagielski

Décembre 1991

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3 décembre 91 : Réunion du C.N.S. à Pattaya (Thaïlande) en présence de représentants des 5 membres du Conseil de sécurité de l’O.N.U. Des mesures de sécurité sont arrêtées pour protéger ses membres.


5 décembre 91 : De Pattaya (Thaïlande), Sihanouk déclare que l’alliance du P.P.C. et du F.U.N.C.I.P.E.C. ne donnera pas lieu à l’existence d’un gouvernement de coalition avant les élections « parce qu’il ne fait confiance à Hun Sen qu’à 50 % ».

A Phnom Penh, des documents  découverts par des journalistes lors de la mise à sac  des bureaux de la délégation des KR prouvent que ceux-ci adressent régulièrement des rapports à Pol Pot.


8 – 10 décembre 91 : Sihanouk en visite pour trois jours dans le centre du Cambodge (Bui Xuan Quang, 2000, p. 772).


9 décembre 91 : La MIPRENUC découvre l’ampleur  du problème posé par les mines. De nombreux rapport des O.N.G., du C.I.C.R. en avaient pourtant largement fait état, parlant de 300 victimes par mois. Les provinces où doivent s’installer les rapatriés le long de la frontière thaïlandaise en sont infestées.


10 décembre 91 : Fondation de la première association cambodgienne de protection des droits de l’Homme, l’A.D.H.O.C. (Cambodian Human Rights and Development Association). Elle est dirigée par Thun Saray qui avait été détenu à la fin des années 1980 pour avoir défendu pacifiquement les droits de l'Homme et la démocratie, à la suite de la signature des accords de paix de Paris du 23 octobre 1991.


13 décembre 91 : Près de Païlin, réunion des KR pour évaluer l’application des accords de paix (qu’ils ne respecteront jamais).


17 – 23 décembre 91 : Violentes manifestations d’étudiants dans la capitale cambodgienne pour dénoncer la corruption. La police tire sur la foule et fait au moins 11 morts. Écoles et universités sont fermées.


24 décembre 91 : Réunion des membres du conseil de sécurité de l’O.N.U. Ce type de réunion va se répéter sous le nom de « Core group ». Il va s’élargir pour atteindre 11 pays. Le Vietnam en est exclu.


26 décembre 91 : Première réunion de travail du groupe de travail militaire mixte (G.T.M.M.) réunissant des officiers supérieurs des 4 armées. On s’accorde, au moins sur le papier, sur le maintien du cessez-le-feu et le survol des différentes zones par les avions et hélicoptères de la MIPRENUC. Ces deux points ne seront jamais respectés par les KR.


28 décembre 91 : Sans attendre l’arrivée de l’APRONUC est mis en place le Groupe de Travail Militaire Mixte (G.T.M.M.) qui tient sa première réunion (Coste, 2022, p. 115).

L’armée vietnamienne annonce une baisse d’effectifs. Elle se limite à 600 000 hommes. Le P.C.V. est institué comme « parti unique » (Bui Xuan Quang, 2000, p. 772).


​30 décembre 91 : Après quelques « difficultés », première réunion du C.N.S. sur le territoire cambodgien. Après un épisode tumultueux (voir 27 novembre), Kieu Samphan, membre du C.N.S.,  est de retour à Phnom Penh et participe à la réunion. Le C.N.S. en appelle au déploiement des troupes de l’O.N.U. (Bui Xuan Quang, 2000, p. 772).

Selon Coste, «  dès le début, l’habitude s’est établie  d’une concertation étroite et régulière entre le prince Sihanouk, l’ambassadeur Karim [chef de la MIPRONUC] et le groupe des Cinq Plus [membres du Conseil de Sécurité de l’O.N.U.]. » Les mesures d’application des accords de Paris sont prises ou initiées : le cessez-le-feu est à peu près respecté ; des groupes de prisonniers de guerre et politiques sont libérés ; une législation autorise l’existence de partis politiques et de leurs publications ; on recense les réfugiés et on identifie les terres qui peuvent leur être allouées  (Coste, 2022, pp. 115-116).

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