Dernière modification le il y a 2 jours
par Jean-François Jagielski

Septembre 1979

Version datée du 8 août 2025 à 17:55 par Jean-François Jagielski (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Septembre 79 : Le KR sont affaiblis. Selon Peschoux, leurs troupes se composent de 7 à        10 000 hommes « pour la plupart affamés, épuisés et désorganisés – quand ils ne se battaient pas entre eux, au couteau et à la hache, pour un peu de riz et de médicaments, ou quand les purges ne se poursuivaient pas jusque dans la forêt, en pleine débandade. » Les 500 à 800 000 civils qui les accompagnent volontairement ou par la force les suivent et vivent un véritable calvaire. Seule l’aide de la Chine parviendra à sauver cette armée en déroute (voir janvier 1980) (Peschoux, 1992, p. 50).


5 septembre 79 : À La Havane, lors la conférence des pays non-alignés, le ministre vietnamien Pham Van Dong déclare à son tour que la situation au Cambodge est « irréversible ». Les Vietnamiens n’entendent absolument pas quitter le pays malgré les diverses pressions internationales.


6 septembre 79 : Les Khmers rouges créent le « Front patriotique et démocratique de la grande union nationale du Kampuchéa ».

Des centaines de milliers de réfugiés cambodgiens arrivent en Thaïlande dans la région de Tapraya, au nord d’Aranyaprathet.


9 septembre 79 : Le « Kampuchéa démocratique », qui n’existe plus que de manière abstraite au vu de la situation dans un pays envahi et en déliquescence, obtient la conservation du siège du Cambodge à l’O.N.U. par 6 voix (dont celle des U.S.A.) contre 3 (Deron, 2009, p. 223). Ce sont donc les KR qui auront pendant plus 10 ans le statut de diplomates onusiens (voir 21 septembre).


21 septembre 79 : L’Assemblée générale de l’O.N.U. décide que seuls les Khmers rouges représentent véritablement le KD. Cette décision fait polémique dans une partie de la communauté internationale mais, pour autant, aucun changement ne se produira avant septembre 1990.


26 septembre 79 : Début de l’opération internationale de survie sous l’égide du C.I.C.R. et de l’U.N.I.C.E.F.


29 septembre 79 : Second congrès du F.U.N.S.K. à Phnom Penh. Il fait suite au premier constitutif du Front (voir 2 décembre 1978).  Il est présidé par Heng Sarim, Président du Conseil populaire révolutionnaire du Cambodge. 166 délégués ont été réunis. Sarim revient sur la gravité des crimes commis par les KR. Puis il évoque la remise en marche du pays : retour au travail de la population, réunion de la majorité des familles, première rentrée scolaire depuis 5 ans. Il reconnaît que la situation alimentaire demeure préoccupante. L’aide alimentaire internationale demeure une nécessité absolue.

Intervention de Hun Sen, ministre des Affaires étrangères provietnamien, très écoutée après la récente décision prise par l’Assemblée générale de l’O.N.U. Seule le République populaire du Cambodge est habilitée à représenter le peuple cambodgien car le régime des KR s’est totalement discrédité tant au Cambodge que devant l’opinion publique internationale. Les KR ont totalement perdu l’initiative militaire et ne font plus que régner l’insécurité à la frontière thaïlandaise (Ruscio, 2008, pp. 128-129).

💬 Commentaires

Chargement en cours...