1er mai 76 : A la veille des négociations sur la question litigieuse des frontières avec le Vietnam, 13 communistes cambodgiens formés à Hanoi sont extraits du camp de rééducation du ministère des Affaires étrangères et remis au Santebal (police politique qui a en charge S 21 et d’autres camps de prisonniers). Aucun d’eux n’en réchappera (Biernan, 1998, p. 132).
12 mai 76 : Le Santebal arrête Chok Yun, chef de bataillon au 73e régiment. Il « avoue » que Chakrey, impliqué dans la tentative d’attentat contre Pol Pot en avril, lui a donné l’ordre d’assassiner Sihanouk dans son palais. Des officiers supérieurs du 73e régiment auraient été impliqués dans une nouvelle tentative d’attentat contre Pol Pot qui aurait dû se dérouler pour le premier anniversaire de la victoire le 15 avril lors de la manifestation au stade olympique (Biernan, 1998, p. 388).
4 - 18 mai 76 : Entretiens khméro-vietnamiens à Phnom Penh sur la question des frontières terrestres et maritimes en vue d’un sommet prévu en juin. Accord sur le fonctionnement des commissions mixtes de liaison frontalière, mais les Vietnamiens refusent de reconnaître le tracé issu de la colonisation française (ligne Brévié). Les Cambodgiens demandent alors la suspension des négociations. Le 18 mai, la rencontre au sommet entre le Parti des Travailleurs vietnamiens et le P.C.K. sur la question de la fixation des frontières maritimes et terrestres n’aboutit à aucune avancée. Le KD demande alors la suspension des pourparlers (Bui Xuan Quang, 2000, p. 714).
15 mai 76 : Les demandes d’aide en armement des KR auprès de la Chine ne faiblissent pas. Son Sen informe le comité permanent du P.C.K. qu’il a rencontré des diplomates et des techniciens chinois en vue de la construction d’une usine d’armements au Cambodge. Ces derniers ont approuvé le projet (Biernan, 1998, p. 159).
19 mai 76 : Arrestation par le Santebal de Chakrey, chef d’état-major adjoint au 73e régiment de la 170e division (forces de l’Est) impliqué dans des tentatives d’attentat (réelles ou inventées de toutes pièces ?) contre Pol Pot. Certains de ses supérieurs seront arrêtés le lendemain.
Duch informe Pol Pot de l’existence d’un réseau de conspirateurs plus vaste qu’il nomme « le réseau de la plantation d’hévéas » dans lequel seraient impliqués des militaires de la zone Est en rébellion (Biernan, 1998, pp. 388-389).
