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par Jean-François Jagielski

Janvier 1976

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Début 76 : Premiers témoignages de réfugiés khmers en France sur les atrocités du régime. Ils révèlent la férocité du régime khmer rouge, notamment le massacre systématique des intellectuels (c'est-à-dire, selon l’idéologie kr, de personnes qui portent des lunettes ou possèdent un stylo…)


Janvier 76 : Au Cambodge, visite de Khieu Samphan, Sihanouk et la princesse Monique dans la province de Kompong Cham.


5 janvier 76 : Au Cambodge, Sihanouk préside pour la deuxième et dernière fois un conseil des ministres qui entérine la promulgation de la constitution du « Kampuchéa démocratique » (K.D.) (citée in extenso in Ponchaud, 2005, pp. 213-220). Elle a été rédigée en grande partie par Khieu Samphan (vice-premier ministre et ministre de la Défense du théorique cabinet Penn Nouth). L’État cambodgien conservera cette appellation jusqu’au 29 avril 1989. Sont également adoptés le sinistre hymne national et le drapeau.


8 janvier 76 : Mort de Zhou Enlaï. Sihanouk perd avec lui son principal soutien chinois.


27 janvier 76 : L’ambassadeur américain Graham Martin est auditionné par la Commission des relations internationales de la Chambre des Représentants sur les circonstances de la chute de Saigon, l’évacuation de son ambassade et des ressortissants américains et vietnamiens. Selon Snepp, « sa déposition fut un véritable chef d’œuvre. Sans accuser qui que ce soit, il s’arrangea pour laisser dans l’ombre ses propres erreurs, et donner l’impression que Kissinger, Polgar [dirigeant de l’antenne de la C.I.A. à Saigon] et le Congrès étaient les vrais responsables de l’effondrement de Saigon et des problèmes posés pour l’évacuation. » L’ambassadeur a l’impression « qu’on le rendait responsable de tout ce qui avait échoué au Vietnam. » Selon lui, Kissinger fait courir des rumeurs à Washington sur son état mental. Pour mieux le désarmer, il le fait nommer « assistant spécial ». Pour autant, Martin s’occupe de sa réhabilitation en s’entretenant avec des journalistes à qui il explique « le sacré boulot » qu’il a accompli à Saigon (Snepp, 1979, p. 444 et pp. 457-458).

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