3 octobre 74 : Mme Nguyen Thi Binh (ministre du G.R.P.) écrit à Waldheim (secrétaire général de l’O.N.U.) et lui demande « d’accepter l’établissement d’une mission de liaison » à Genève. Cette demande, initiée le 29 mai, traîne toujours en longueur faute d’obtention de visas par les autorités suisses, sous la pression de Waldheim et des Américains (Aubrac, 2000, p. 396)
9 octobre 74 : Au Cambodge, Lon Nol réitère son appel du 9 juillet.
Fin octobre 74 : Le général Tran Van Tra repart pour Hanoï par la piste HCM qui n’a plus rien d’un simple sentier de jungle depuis qu’elle n’est plus bombardée par les Américains. Il propose d’attaquer la route 14 qui traverse Phuoc Long, province montagneuse située à une centaine de kilomètres au nord de Saigon. Contrôler cette route reviendrait à contrôler la province. Les communistes enlèveraient ainsi à l’armée du S-V une zone vitale entre le centre du pays et le delta du Mékong. Ils pensent ainsi pouvoir remporter la victoire en 1976 voire plus tôt.
Le Duc Tho hésite à lancer l’opération, craignant que la Chine et l’U.R.S.S. ne réapprovisionnent plus l’arsenal du N-V du fait du réchauffement de leurs relations avec les U.S.A. Le général Van Tien Dung, officier le plus gradé après Giap, est du même avis, recommandant de petites attaques jusqu’à ce que la situation soit mûre. Tra plaide son plan auprès de Le Duan, chef du Politburo, et partisan quant à lui d’une attaque rapide. Un compromis est trouvé. Tra Van Tra pourrait mener son action dans la province de Phuoc Long mais avec un nombre limité de forces.