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par Jean-François Jagielski

Juin 1974

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16 juin 74 : Au Cambodge, mise en place du gouvernement Long Boret 2 qui restera en place jusqu’au 21 mars 1975 (Jennar, 1995, p. 167).


Été 74 : Le général Tran Van Tra élabore une stratégie prévoyant une victoire des troupes du N-V et du Vietcong pour 1976. Il préconise d’empêcher Thieu de former de solides lignes de défense dans les réduits côtiers, ce qui implique de les repousser rapidement dans des poches qui pourront être nettoyées une par une, tout en frappant les aérodromes. Il veut éviter le combat de rues dans Saigon qui ruineraient la ville et créerait par la suite des difficultés aux communistes, une fois la ville reconquise. Tra dessine un plan d’attaque ambitieux de la capitale selon 5 axes, la future offensive de type conventionnel baptisée « Ho Chi Minh ». Le Nord et le Nord-Ouest, terrains découverts conviendraient aux chars et aux bataillons car le Sud et l’Ouest, labyrinthes de rivières, ne permettraient qu’une lente progression.


30 juin 74 : Malgré l’existence du War Power Act (voir 7 novembre 1973) qui restreignait le pouvoir présidentiel en matière d’engagement militaire, Nixon a laissé 9 000 conseillers américains civils et militaires au Vietnam et a donné l’ordre de poursuivre les bombardements au Cambodge. Le Congrès américain exige la cessation immédiate de toute opération militaire au Vietnam et dans l’espace aérien du Cambodge. Nixon a opposé dans un premier temps un véto puis accepte ensuite un compromis qui repousse la date de cessation des hostilités à la mi-août (Wainstock, Miller, 2019, p. 279).

Selon Shawcross, l’opposition des démocrates est modérée car l’audition à huis clos de la commission des Forces armées a révélé qu’un certain nombre d’entre eux, dont Mike Mansfield, chef de la majorité au Sénat, étaient au courant des bombardements secrets de l’opération Menu au moment même où elle s’est produite (voir 18 mars 1969). La Maison Blanche refuse catégoriquement de lever le secret au sujet des documents confidentiels de l’Exécutif. Certains chefs des commissions parlementaires se sachant impliqués dans la fraude ne tentent guère de s’opposer à cette décision (Shawcross, 1979, pp. 331-333).

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