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par Jean-François Jagielski

Mai 1956

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Mai 56 : Méprisant les accords de Genève, les États-Unis envoient 350 conseillers militaires de plus à Saigon sous prétexte d’aider les Sud-Vietnamiens à récupérer et redistribuer le matériel laissé par les Français. Ces hommes appartiennent au Temporary Equipment Recovery Mission (T.E.R.M.). C’est à l’évidence une nouvelle ruse pour contourner les accords de Genève que les États-Unis n’ont pas signés. Face aux observations des membres indiens de la commission de contrôle de la C.I.C., ces « conseillers » seront réintégrés au sein du M.A.A.G. (Le dossier du Pentagone, 1971, p. 49).

Dans le même esprit et avec les mêmes finalités, les Américains créent le Combat Army Training Organ (C.A.T.O.), une antenne qui prend en charge les unités de combat s-v (Chaffard, 1969, p. 208).

Comme le remarque Ély, les Français qui étaient, de par les accords de Genève, les seuls à pouvoir augmenter leurs effectifs d’encadrement laissent faire les Américains car ils veulent se désengager au plus vite (Ély, 1964, p. 271).


8 mai 56 : Nouvelle tentative de l’U.R.S.S. et la Grande Bretagne, co-présidents du C.I.C., pour relancer le dialogue au sujet des élections de juillet (Chaffard, 1969, p. 205). Le S-V qui n’a pas signé les accords de Genève fera la sourde oreille (voir 22 mai).


9 mai 56 : Le gouvernement du Cambodge approuve un plan d’aide économique et technique chinois qui atteindra 8 millions de livres sterling en 1956-1957 (Tong, 1972, p. 101).


11 mai 56 : Les N-V relancent un appel pour la tenue des élections en juillet (Chaffard, 1969, p. 205).


14 mai 56 : Une note aux membres du C.I.C. (G.B. et U.R.S.S.) les informe qu’il ne reste plus de troupes françaises au Vietnam et que « depuis le 28 avril, la France n’assume plus une responsabilité particulière en ce qui concerne les accords de 1954. » (Chaffard, 1969, p. 199) Les troupes françaises peuvent désormais se consacrer entièrement au théâtre nord-africain, ce que reconnaît Ély en précisant que sur ce point « l’état-major était plus pressant encore que le gouvernement. » (Ély, 1964, p 280)


22 mai 56 : Le gouvernement s-v répond à l’appel du 8 mai des co-présidents de la C.I.C. La note gouvernementale indique : « La question des préparatifs préélectoraux et électoraux ne peut être envisagée pour le moment. » Les U.S.A. approuvent tacitement par leur silence cette décision (voir 30 août) (Chaffard, 1969, p. 205).

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