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par Jean-François Jagielski

Janvier 1951

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Janvier 51 : Succès militaires de De Lattre mais difficultés politiques pour motiver Bao Daï à quitter son habituelle stratégie du louvoiement et d’attentisme (De Lattre, 1987, pp. 120-123). Les relations entre Bao Daï et De Lattre ont beaucoup de peine à s’instaurer, notamment sur la question du renforcement de l’armée vietnamienne qui est la priorité du nouveau commandant en chef. Il y a un manque d’estime entre les deux personnages qui se détestent cordialement. La plupart du temps, ils s’ignorent. Bao Daï déclare à ses intimes : « Je ne veux pas être le « toutou » du général. » Selon Bodard, De Lattre le considère quant à lui comme un « souverain des boîtes de nuit. » voire une « Majesté de merde » (Bodard, 1997, p. 704 et p. 706).

Arrivée à Haïphong du Régiment blindé colonial d’Extrême-Orient (R.B.C.E.O.) équipé de chars Sherman (Cadeau, 2019, p. 380). Son utilisation est limitée car le poids des chars leur interdit de sortir de la ville du fait que la plupart des ponts sont incapables de supporter une charge égale ou supérieure à 30 tonnes. Il faudra le cours de l’année et l’arrivée de matériel américain pour que les ponts soient renforcés et capables de supporter des charges lourdes (Cadeau, 2019, p. 373).


1er janvier 51 : Contre-attaque de Beaufre avec 9 bataillons d’infanterie et 3 commandos de Marine dans le secteur de Tien Yen-Monkay (voir 25 - 26 décembre 1950). Le VM se replie comme il l’avait prévu. C’est une première victoire pour De Lattre qui peut se concentrer sur l’attaque de Vinh Yen (Gras, 1979, p. 374).

De Lattre réorganise son armée. Il crée un Secrétariat permanent de la Défense nationale (S.P.D.N.) en adéquation avec sa double casquette de haut-commissaire et de commandant en chef. Ce secrétariat « traite tous les problèmes de défense de l’Indochine qui débordent du domaine purement militaire ». Il « étudie notamment l’organisation de l’Indochine en temps de guerre, la mobilisation des personnes et des ressources, la guerre économique. » (De Lattre, 1987, p. 94). Il devient le principal instrument du commandant en chef pour les études d’ordre militaire à l’échelon gouvernemental du Vietnam (Cadeau, 2019, pp. 365-366).

Le Tonkin est divisé en 6 commandements ayant chacun un découpage géographique spécifique. Chaque zone est placée sous la responsabilité d’un colonel (De Lattre, 1987, p. 94).

De Lattre crée un « état-major interarmées » commun aux trois armes : forces terrestres, aviation, marine (De Lattre, 1987, p. 95).

Au Cambodge, mise en place du gouvernement Sisowath Monipong qui demeurera en place jusqu’au 2 mars 1953 (Jennar, 1995, p. 145). L’armée royale khmère forte de 7 300 soldats augmente ses effectifs s’un tiers en cours d’année (voir décembre) (Cadeau, 2019, p. 367).


2 janvier 51 : De Lattre revient à Tien Yen. L’ennemi a lâché le secteur et a « reporté son effort en force tendant à nettoyer le nord de la R.C. 4 » Mais les conditions météorologiques interdisent aux avions de poursuivre l’effort entrepris pour contrarier le repli (De Lattre, 1987, p. 93).

Lettre de De Lattre à François Mitterrand (France d’Outre-Mer) dans laquelle il demande la venue du général De Linarès à ses côtés. Il obtiendra satisfaction (De Lattre, 1987, p. 79).

Le général Boyer de la Tour, « épuisé » pour raison de santé,  quitte définitivement l’Indochine. C’est Salan qui assure depuis le 31 décembre 1950 l’intérim (Boyer de la Tour, 1962, p. 180)


3 janvier 51 : De Lattre fait nommer Georges Gautier (ancien secrétaire général du gouvernement général d’Indochine sous Decoux) au poste de secrétaire général du haut-commissariat de France en Indochine et Jean Aurillac (ancien directeur général du cabinet civil de Decoux) au poste de directeur de son cabinet civil. Le haut-commissaire écarte les mises en garde de Vincent Auriol au sujet de ces nominations (Cadeau, 2019, pp. 339-340).


4 janvier 51 : Arrivée du colonel Vanuxem de Bien Hoa. C’est lui et son G.M. 3 que De Lattre a choisis pour faire face à la concentration vietminh dans la région de Vinh Yen.


6 janvier 51 : Le général de division Salan est nommé commissaire de la République par intérim du N-V le 6 janvier 1951 puis le sera pour le S-V le 17 août 1951 (Bodinier, 1987, p. 130). Parallèlement, il vient d’être nommé au poste de commandant des T.F.I.N. (voir 31 décembre 1950).

De Lattre se rend à Saigon « car, selon Salan, il a des inquiétudes sur le plan politique local. Il trouve que Bao Daï ne se manifeste pas suffisamment. » Le courant ne passe décidément toujours pas entre les deux hommes (voir 19 décembre 1949) (Salan 2, 1971, p. 196).


7 janvier 51 : De Lattre se présente à la colonie française à Saigon. Une manière selon lui de tromper l’ennemi à un moment qui semble critique. Il laisse les commandes à Beaufre qui a en charge la conduite de l’opération Trapèze, une attaque française dans le massif du Dong Trieu (Bodard, 1997, pp. 776-780 et p. 789). Mais ce projet restera dans les cartons car c’est, une fois de plus, l’armée du VM qui va prendre l’initiative et imposer la bataille aux Français en attaquant Vinh Yen.


9 janvier 51 : Auriol reçoit le général Carpentier. Le président de la République lui reproche de ne pas avoir évacué Cao Bang à temps. Carpentier lui répond : « Je n’étais pas seul et chaque fois que le problème de l’évacuation était posé dans les conseils de défense, j’avais toujours contre moi tous les représentants » de Pignon et de tous les hauts fonctionnaires civils. Auriol lui dit alors : « si j’ai un reproche à vous faire […] c’est quant même lorsqu’on est le chef militaire on fait ce qu’on doit, les civils, cela ne les regarde pas. » Évoquant l’avenir, Carpentier estime que « non seulement il n’y a pas de victoire possible, mais il n’y a pas d’issue possible. » Auriol rappelle que c’est ce qu’ont dit Leclerc et Giraud avant lui. Carpentier compte sur Auriol pour faire passer ce message à René Pleven (président du Conseil) (Auriol 5, 2003, pp. 12-13).


10 janvier 51 : Salan met en alerte opérationnelle Hanoi et sa région. Vanuxem et son G.M. 3 sont au sud de Vien Yen, suite à des renseignements collectés au sujet d’une attaque du VM dans le secteur. Giap installe son P.C. sur le plateau Defert, un des trois sommets du Tam Dao qui culminent à 1 500 m et domine Vinh Yen (70 km au nord-ouest d’Hanoi). Les Vietnamiens, qui s’engagent pour la première fois dans une guerre conventionnelle, disposent dans toute la région de 84 bataillons, 12 groupes d’artillerie et 8 bataillons du génie. Les Français sont dominés car ils ne tiennent que 4 collines aux extérieurs de la localité. Vanuxem obtient les plans d’attaque du VM en faisant un prisonnier mais des doutes subsistent quant à leur véracité (Bodard, 1997, p. 786). Les Français pensent que l’attaque peut porter sur le massif du Dong Trieu pour couper la R.C. 5 qui relie Haïphong à Hanoi. Pour parer cette éventualité, ils ont construit l’opération Trapèze. Mais De Lattre l’abandonne et demande à Vanuxem de tenir uniquement Vinh Yen.

Réunion de l’état-major général vm à Khuong Chu au pied du mont Tam Dao. Giap recommande aux commandants d’unités de concentrer leurs forces sur le front Vinh Yen. Il rappelle ses instructions antérieures : « investir les fortins, annihiler les renforts ». Le VM connaît les instructions de De Lattre du 19 décembre : « C’en est fini des abandons ». Il sait aussi que De Lattre peut précéder l’action du VM en prenant des initiatives avec ses G.M. (Giap 2, 2004, p. 116).


12 janvier 51 : Début de la seconde phase de la campagne Tran Hung Dao. Giap lance une importante attaque sur le delta du Fleuve Rouge, se focalisant sur Vinh Yen (carte n° 14 in Teulières, 1979, p. 93). Elle a peut-être pour but, à plus long terme, la prise de la capitale du Tonkin, à moins que, ce qui est plus probable, ce qui ait été dit aux troupes vm ne soit qu’une pure opération d’intoxication (Zervoudalis, 1994, pp. 58-59). Giap semble avoir été influencé par, selon ses termes, des « partisans d’une décision rapide », le VM n’ayant pas achevé la mise sur pied de tout son corps de bataille (Gras, 1979, pp. 375-376). Il dispose d’une nette supériorité numérique. Les Français, alertés, avaient intercepté fin décembre des messages qui annonçaient cette opération s’apparentant peut-être à une vaste contre-offensive du VM sur tout le Delta.


13 janvier 51 : Les troupes de Giap se lancent à l’assaut du poste de Bao Chuc (une dizaine de km au nord de Vinh Yen) le 13. Le G.M. 3 (lieutenant-colonel Vanuxem) se lance à son secours dès le lendemain.


14 janvier 51 : Le G.M. 3, parti au secours du poste du poste de Bao Chuc attaqué la veille, est violemment pris à partie par des éléments de la division 312. Le G.M. est rapidement submergé par l’attaque et ses soldats se débandent et se replient en catastrophe sur Vinh Yen après des pertes substantielles. Le VM n’attaque pas la ville, espérant sans doute qu’une autre colonne de secours tombera dans le même piège. Une contre-attaque de nuit du G.M. 3 s’empare d’une hauteur à la sortie de Vinh Yen. C’est là que le G.M. 1, lui aussi attaqué par des éléments de la division 308, fait sa jonction. Mais les 2 GM sont cernés par le VM qui tient des hauteurs environnantes (Cadeau, 2019, p. 356).

Le même jour, départ de De Lattre pour Hanoi où il dirige une opération de communication l’après-midi autour de la bataille en cours (Bodard, 1997, pp. 793-798). Salan et Redon se rendent sur place. De Lattre a confié à ce dernier la défense de Vinh Yen (rapport des opérations de dégagement in Salan 2, 1971, pp. 452-454). La bataille est indécise durant 3 jours, avec des moments particulièrement critiques pour les Français. De Lattre riposte en mobilisant toutes ses forces (les G.M.), en faisant appel à des renforts venus d’Annam et de Cochinchine (7 bataillons et 2 groupes d’artillerie). Il refuse une seconde fois de faire évacuer la population civile française d’Hanoi.


15 janvier 51 : De Lattre fait effectuer les premiers bombardements massifs au napalm (américain, en provenance des Philippines ; Ngo Van Chieu, 1955, pp. 154-155 ; Cadeau, 2019, p. 356) et utilise massivement l’aviation car le terrain découvert et ce type de combat frontal et conventionnel s’y prêtent.  Le même jour, il se rend sur place avec son Morane pour diriger lui-même le combat en compagnie de Salan. Les entretiens qu’il a avec ses subordonnés au cours de cette bataille sont parfois tendus (Salan, Redon, Vanuxem). Au soir, la position des G.M. 1 et 3 s’est améliorée. Le 2e bataillon du 6e R.T.M. a réussi à s’emparer de la cote 157.


16 janvier 51 : En début de matinée le G.M. 1 prend pied sur les hauteurs occupées la veille par la division 308 et qu’il a quittées durant la nuit. Pour autant de durs combats ont lieu toute la journée. Le VM essaie de reconquérir ce qu’il a perdu mais, mais, faute de couverture végétale, il est exposé à l’aviation et l’artillerie françaises et subit de lourdes pertes (Cadeau, 2019, p. 359).

Opération de communication, des journalistes sont conviés pour rendre compte du champ de bataille encore fumant (Bodard, 1997, pp. 825-829). Les Français remportent certes cette première bataille conventionnelle contre le VM mais ne parviennent pas à exploiter leur victoire. Elle demeure, selon Gras, « une victoire défensive » (Gras, 1979, p. 382). L’attaque vietminh est toutefois stoppée dans la nuit du 16 au 17.

Le VM crée la 302e division (48e, 64e, 52e régiments) (Giap 2, 2004, p. 101).


Nuit du 16 au 17 janvier 51 : De durs combats se poursuivent sur les collines du mont Danh, parfois au corps à corps. Le 10e G.P.C.P. repousse les tentatives de reconquête. La cote 101 est perdue et reconquise à 3 reprises (Cadeau, 2019, p. 360).


17 janvier 51 : Le commandement du VM ordonne le repli de ses troupes.

De Lattre revient sur place et reproche à Redon de ne pas suffisamment renseigner l’aviation pour écraser les troupes du VM en retraite (Bodard, 1997, pp. 829-831). Au total, pour les Français, c’est une victoire réelle mais partielle car le commandement français ne sait vraiment ce qu’il en est des intentions de l’ennemi quant à la poursuite ou non des combats. Le VM n’est pas poursuivi, sa retraite n’est pas coupée, les réserves françaises et les chars occupés à bloquer la route d’Hanoi n’ont pas pu être engagés pour la poursuite. Giap ne dit rien de ses pertes qui sont assurément importantes. Les chiffres des pertes donnés selon différentes sources sont très variables. De Lattre, dans un rapport à Letourneau en date du 23, parle de 1 600 tués, 6 000 blessés et prisonniers. Les pertes atteindraient en tout les 8 000 hommes. Les pertes françaises, sans doute nettement sous-estimées, seraient de moins de 800 hommes hors-combat dont une cinquantaine de tués et 400 disparus (1 500 tués selon Gras et 1 280 selon Salan). L’ennemi a pratiqué la technique de la submersion, très coûteuse en vies humaines. Côté français, selon Salan qui semble encore plus sous-estimer les pertes que son supérieur, on ne dénombre alors que 56 tués, 390 disparus et 190 blessés (De Lattre, 1988, pp. 103-106 et pp. 108-110 ; Gras, 1979, pp. 377-383 ; Salan 2, 1970, pp. 197-206 ; Bodard, 1997, pp. 770-845 ; Giap 2, 2004, pp. 116-122 ; Cadeau, 2019, pp. 352-361).

Les Français défendent et tiennent les points hauts autour de Vinh Yen. Des combats de plus faible intensité se poursuivront jusqu’au 24. Les pertes françaises s’élèveront alors à 1 500 tués et 3 000 blessés (Toinet, 1998, p. 473) Selon les mémoires de Giap, « à 2 heures du matin, le 17 janvier 1951, devant les innombrables difficultés que nous rencontrions, le commandement de campagne donna l’ordre de retirer les troupes : ainsi s’achevait la campagne de moyenne région. Nous ne pouvions plus jouer l’effet de surprise. De Lattre avait regroupé toutes les forces disponibles pour faire face à nos cinq régiments réguliers. »  (Giap 2, 2004, p. 121).

De Lattre rencontre Bao Daï à Hué. Il le presse de « cesser les hésitations sur le plan politique » et de faire « les gestes vigoureux qu’on attendait de lui ». Il faut organiser l’armée vietnamienne, ce que ne peut faire qu’« un gouvernement fort ». Or le gouvernement actuel dirigé par Tran Van Huu ne l’est guère car ce dernier concentre « trop de pouvoirs entre ses mains. » (De Lattre, 1988, p. 138). Un remaniement s’impose au niveau de la Défense nationale. De Lattre propose au poste de ministre de la Défense Nguyen Huu Tri, l’actuel gouverneur du N-V, qui plus est, bien vu des Américains. Mais le projet de réforme demandé par De Lattre va rapidement s’enliser dans des querelles de partis, de personnes et même de géographie entre le président du Conseil, un Sudiste, et le nouveau ministre de la Défense, un Nordiste. De Lattre est obligé de jouer les médiateurs, sans vraiment y parvenir  (De Lattre, 1988, pp. 120-122 ; Gras, 1979, p. 388).

De Lattre demande à Letourneau (États associés) l’affection du général Alessandri actuellement en France auprès de Bao Daï. Cette demande n’aboutira pas dans l’immédiat au vu du discrédit qui affecte le général depuis l’affaire de la R.C. 4 (voir 2 décembre 1950) (De Lattre, 1988, p. 121).


22 janvier 51 : De Lattre se rend à Saigon. Accueil chaleureux par Tran Van Huu (président du Conseil) qui rend hommage à la victoire récente (De Lattre, 1988, p. 121).


23 janvier 51 : Article du journal Le Monde signé « général** » qui déplore l’envoi de troupes en Indochine au détriment de la défense de la métropole et de l’Europe de l’Ouest. L’auteur conclut : « Il est logique que le général d'armée, haut-commissaire et commandant en chef en Indochine, demande aujourd'hui des renforts pour exécuter la mission qu'il a reçue. Mais il appartient au gouvernement de se demander si cette mission reste primordiale et si en décidant d'en poursuivre coûte que coûte l'accomplissement il ne mettrait pas en danger les intérêts supérieurs de la France. » (Le Monde du 23 janvier 1951) Dans un contexte de guerre froide toujours menaçante, De Lattre doit aussi faire face en métropole à des campagnes de presse défavorables aux ponctions que nécessite à l’engagement français en Indochine (De Lattre, 1988, pp. 156-167).

Le général Giap fait son autocritique après la défaite de Vinh Yen, fruit d’une précipitation et d’une mauvaise évaluation de la force des franco-vietnamiens en combat conventionnel. Il ordonne par la suite une autocritique de l’armée. Cet échec provoque une crise dans les rangs de l’armée populaire : stocks de nourriture épuisés, blessés soignés dans des conditions rudimentaires, erreurs du commandement qui n’a pas su mobiliser au préalable la guérilla pour empêcher la concentration ennemie (Gras, 1979, pp. 383-384).

Rapport de De Lattre à Letourneau (États associés) : il reproche une fois encore au gouvernement vietnamien « son indécision et […] sa mollesse politique ». Il dénonce également la corruption du régime baodaïste. Ce gouvernement garde « le silence en matière de réformes sociales » et couvre « des agissements douteux, alors que le Vietminh se targue d’une réelle intégrité administrative. » (De Lattre, 1988, p. 122). Sur le déroulé des combats de Vinh Yen, il précise : « En pleine bataille, la consommation des munitions et des bombes d’avions, notamment des bombes au napalm, a été telle que j’ai dû demander directement un approvisionnement urgent au général Brinks, chef de la mission militaire américaine. » (cité in Ruscio, 1992, p. 152) Il revient sur le bilan humain des pertes, minimisé côté français et maximisé côté vietnamien (voir 17 janvier).


24 janvier 51 : Fin des derniers engagements dans la bataille de Vinh Yen

Rencontre De Lattre-Tran Van Huu à Saigon. Le président du Conseil vietnamien « doit soumettre sa liste ministérielle à Sa Majesté », mais sous l’œil approbateur ou désapprobateur du haut-commissaire… (De Lattre, 1988, p. 122).


25 janvier 51 : Rencontre De Lattre-Bao Daï à Ban Me Thuot pour évoquer la question du remaniement gouvernemental, « une étape, selon De Lattre, vers le gouvernement fort et résolu dont le Vietnam a besoin » mais dont il manque cruellement (De Lattre, 1988, p. 122).


30 janvier 51 : Le comité central du VM décide lancer une nouvelle opération au Nord-Est désignée sous les termes de Hoang Hoa Tam de Bac Ninh à Monkay (frontière chinoise, route provinciale 18) et de Thai Bin à Luc Nam (Giap 2, 2004, pp. 123-124).


Fin janvier 51 : Pleven (président du Conseil) se rend à Washington et demande aux U.S.A. de fournir pour environ 25 milliards de francs d’armement et d’équipements nécessaires. Un accord de principe est trouvé mais il faudra attendre octobre pour que les demandes françaises aboutissent (Gras, 1979, p. 391).

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