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par Jean-François Jagielski

Septembre 1948

1er septembre 48 : Au Sud, dans le district de Bentré, le lieutenant Jean Leroy crée les Unités mobiles de défense des Chrétientés (U.M.D.C.). Constituée de supplétifs, cette milice de 3 000 hommes combat le VM. Le mouvement rencontre un certain succès dû à la mise en place d’une véritable œuvre de pacification qui s’exprime par un volet économique et social améliorant le quotidien des populations locales (Bodin, 1996, pp. 79-80).


5 septembre 48 : Robert Schuman devient président du Conseil (jusqu’au 7 septembre 1948). Vice-président : André Marie (radical-socialiste).

Gouvernement Schuman 2 : Armées : René Mayer (radical-socialiste) ; Affaires étrangères : Robert Schuman (M.R.P.) ; France d’Outre-Mer : Paul Coste-Floret (M.R.P.).

Le gouvernement tient deux jours et demi… Auriol écrit dans son Journal du septennat : « C’est lamentable. Absence d’hommes d’État, absence de conscience politique, voilà la triste réalité. » (cité in Gras, 1979, p. 242)


11 septembre 48 : Le radical-socialiste Henri Queuille devient président du Conseil (jusqu’au 5 octobre 1949). Il met fin à la récente valse des gouvernements.

Gouvernement Queuille 1 : Armées : Paul Ramadier (S.F.I.O.) ; Affaires étrangères : Robert Schuman (M.R.P.) ; France d’Outre-Mer : Paul Coste-Floret (M.R.P.).

Ce gouvernement s’élargit vers la droite et le M.R.P. a la direction de la politique indochinoise Coste-Floret garde, avec son habituelle intransigeance, la direction de la politique indochinoise (Dalloz, 2006, pp. 163-165).


15 septembre 48 : Émile Bollaert est démis de ses fonctions de haut-commissaire. Léon Pignon (ancien membre du cabinet politique de D’Argenlieu…) le remplacera le 21 octobre (Bodin, 2004, p 142). Coste-Floret poussera le 18 à la nomination de ce fonctionnaire qui, pense-t-il, sera aussi docile que son prédécesseur. C’est ce que confirme Vincent Auriol dans son journal : « Finalement, sur la proposition de Coste-Floret, on décide de choisir Pignon, directeur des Affaires politiques, qui est resté longtemps en Indochine et qui connaît bien la question. Il a l’avantage d’être haut fonctionnaire et ainsi sous les ordres directs du gouvernement ; on décide de le nommer en Conseil des ministres. » (Auriol 2, 18 octobre 1948, p. 374)


20 septembre 48 : Une opération aéroportée française au Tonkin sur Van Dinh (district de Hadong, sud-ouest d’Hanoi) contrarie une réunion qui devait avoir lieu entre une délégation du Nam Bo et celle de Le Duc Tho (promu responsable du Sud depuis fin juillet). Les uns et les autres échappent au coup de filet mais ne peuvent se rencontrer dans l’immédiat. Il faudra 8 mois (mai 1949) pour que la rencontre puisse avoir lieu dans le Viet Bac (Giap 1, 2003, p. 191).


28 septembre 48 : Les Gaullistes abordent la question indochinoise en vue de leurs Assises nationales de Lille (voir 11 – 12 février 1949) (Turpin, 2005, p. 351).


30 septembre 48 : Assassinat dans des circonstances troubles de du colonel Vo Phan Pho (Hoa Hao) dans la région de Cantho (Boyer de la Tour, 1962, p. 116).

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