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par Jean-François Jagielski

Novembre 1940

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6 novembre 40 : Le comité central du P.C.I. se réunit à Dinh Bang (Tonkin, province de Bac Ninh) sous la présidence de Truong Chinh qui est nommé officiellement secrétaire général du comité central durant cette conférence. Tout en prenant la décision d’engager la lutte armée et de créer des bases révolutionnaires, le comité demande aux membres de Cochinchine de surseoir à l’insurrection. Il ne sera pas écouté (Isoart, 1982, pp. 136-137).


20 - 23 novembre 40 : Malgré les récentes préconisations du comité central du P.C.I. (voir 6 novembre), Tran Van Giau (représentant général) organise un mouvement insurrectionnel en Cochinchine où des notables sont assassinés (De Folin, 1993, p. 39). La Sûreté française, mise au courant de l’existence d’un mouvement insurrectionnel par ses indicateurs, réagit en procédant à des arrestations. Deux membres du comité central sont arrêtés : Ta Uyen et Phan Dang Luu. Les forces de police, l’armée, la marine et l’administration sont mises en alerte. A Saigon-Cholon, le soulèvement est stoppé rapidement. Mais les comités provinciaux du P.C.I. n’ont pas été prévenus à temps. Dans la nuit du 22, des troubles importants éclatent à Gia Dinh, Cholon, Mytho, Vinh-Long, Travinh, Cantho, Soctrang, Tanan et Bentre. Ils se prolongeront jusqu’au 30 novembre et se manifesteront par l’attaque des moyens de communication (routes, canaux, ponts, bureaux de poste), des centres administratifs (postes de police ou de milice) en vue de s’emparer d’armes, d’assassiner des fonctionnaires et des notables servant l’administration coloniale. Les troubles se poursuivront jusqu’à la fin de l’année. Il faut attendre la deuxième quinzaine de décembre pour que la répression ramène progressivement le calme. Le mouvement aurait mobilisé 15 000 insurgés dont 5 000 étaient équipés d’armes à feu (Isoart, 1982, pp. 137-138).

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