Novembre 75 : Tout le personnel diplomatique du G.R.U.N.K. est rappelé au Cambodge. Bien peu survivront aux multiples purges.
2 novembre 75 : De retour de Thaïlande, Ieng Sary déclare au comité permanent du P.C.K. : « Nous voulons que le monde voie notre politique étrangère se borne à des contacts avec tous les pays, sans distinction de régime politique. C’est ainsi que nous voulons faire pression sur l’Est [Vietnam]. » (cité in Biernan, 1998, p. 129)
15 novembre 75 : Sihanouk démarre une vaste tournée de visites officielles dans 11 pays différents, amis du Cambodge. Il ne rentrera que le 31 décembre.
18 novembre 75 : La Thaïlande soumet le Laos à un embargo économique du fait d’incidents de frontières. Le commerce laotien transite presqu’exclusivement par la Thaïlande. L’économie du pays est complètement désorganisée (Cesari, 1995, p. 246).
26 novembre 75 : Lors d’une conversation avec le maréchal Sitthi Sawetsila (futur chef de la diplomatie thaïlandaise), Kissinger lui confie : « Dites aux Cambodgiens que nous serons leurs amis. Ce sont bien des voyous meurtriers, mais cela ne doit pas compter entre nous. Nous sommes prêts à améliorer nos relations avec eux. Enfin, dites-leur la deuxième partie de ce que je viens de vous dire, pas la première. » (cité in Deron, 2009, pp. 411-412) Cette leçon de realpolitik, assez cynique mais visant à nuire au Vietnam, dictera l’attitude des États-Unis envers les KR durant la quinzaine d’années à venir.
29 novembre 75 : Au Laos, Souvanna Phouma se joint à Souphanouvong (Pathet Lao) pour prier le roi Savang Vathana d’abdiquer. Ce dernier, dont la liberté d’action n’excède guère celle de Bao Daï en 1945, s’exécute aussitôt (Cesari, 1995, pp. 246-247).
