1er décembre 92 : Le gouvernement thaïlandais interdit le survol de son territoire aux avions de l’O.N.U. Il reviendra sur cette décision imposée par les militaires le 4.
2 décembre 92 : 6 soldats de l’APRONUC sont faits prisonniers par les KR mais seront libérés le lendemain.
14 décembre 92 : Fermeture du camp de Site B (sihanoukiste).
De Pékin où il est en retrait depuis la veille (voir 2 novembre), Sihanouk menace de ne plus coopérer avec l’APRONUC « incapable, selon lui, d’installer la démocratie et la paix ».
18 décembre 92 : 21 casques bleus capturés par les KR sont relâchés dans la matinée. 46 autres sont capturés l’après-midi. Faute de savoir imposer son autorité, l’APRONUC est de plus en plus discréditée parmi la population cambodgienne.
19 décembre 92 : Quelques heures après avoir libéré les 46 otages de la veille, les KR en capturent 11 autres et menacent de les exécuter. Ils seront finalement libérés le lendemain sur intervention de Sihanouk et de la Chine depuis Pékin.
22 décembre 92 : Le Conseil de sécurité de l’O.N.U. condamne la détention de membres du personnel de l’APRONUC par les KR. Les combats redoublent dans le nord-ouest du Cambodge.
24 décembre 92 : Constatant le climat de violence et notamment les intimidations (30 attaques de bureaux de partis politiques presque toujours à l’initiative du P.P.C.), Dennis McNamara, directeur de la composante « droits de l’Homme » de l’APRONUC » déclare : « Un environnement politique neutre est impossible si les droits de l’Homme ne sont pas respectés. »
27 décembre 92 : Les KR attaquent le village de Taches (province de Kompong Chhnang) et tuent 14 résidents vietnamiens, 2 Cambodgiens et blessent 18 autres personnes. L’O.N.U. dénonce mais constate simplement.
29 décembre 92 : L’O.N.U. accuse les KR d’avoir tué lors d’un raid sur un village de pêcheurs 13 Vietnamiens (Bui Xuan Quang, 2000, p. 771).
31 décembre 92 : Début de l’interdiction d’exportation du bois décrétée par l’O.N.U. Elle vise les KR. 7 compagnies thaïlandaises concernées déclarent que cette décision représente pour elles une perte de 110 millions de dollars. Cette mesure sera peu dissuasive car très peu respectée.