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par Jean-François Jagielski

Septembre 1989

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1er septembre 89 : A l’O.N.U., résolution et condamnation de la Chine pour violation des Droits de l’Homme. C’est une première contre un membre permanent du Conseil de Sécurité (Bui Xuan Quang, 2000, p. 752).


2 septembre 89 : Au Vietnam, le P.C.V. reconnaît (enfin…) n’avoir pas respecté les dernières volontés d’HCM (Bui Xuan Quang, 2000, p. 752).


9 septembre 89 : De nombreux Vietnamiens quittent le Cambodge dans la crainte de représailles après le départ des troupes vietnamiennes.


12 septembre 89 : Menace de « rapatriement forcé » pour 300 000 réfugiés indochinois par la Thaïlande (Bui Xuan Quang, 2000, p. 753).


16 septembre 89 : Selon le premier ministre cambodgien Hun Sen, « on peut très bien se passer de Sihanouk » (Bui Xuan Quang, 2000, p. 753).


17 septembre 89 : En Chine, réapparition de Deng Xiaoping. Appel à « développer la coopération » avec l’U.R.S.S. (Bui Xuan Quang, 2000, p. 753).


20 septembre 89 : Le journaliste Sydney Schanberg, témoin au marché central de Phnom Penh d’une rafle de jeunes enrôlés de force dans l’armée, révèle, après enquête, que des milliers de jeunes gens tentent d’échapper depuis deux mois à l’enrôlement de force décidé par les autorités de l’État du Cambodge (EdC) pour compenser le départ des troupes vietnamiennes. Le retrait vietnamien renforce naturellement la position des KR.


21 septembre 89 : Plus de 250 journalistes et observateurs étrangers arrivent à Phnom Penh pour assister au retrait des troupes vietnamiennes annoncé ce jour. Ils découvrent l’état du pays après la guerre, le régime des Khmers rouges et dix ans d’isolement complet. De nombreux reportages font état d’une augmentation considérable de la corruption consécutive à la libéralisation de l’économie et à la reconnaissance de la propriété privée.


21 - 26 septembre 89 : Retrait total des troupes vietnamiennes du Cambodge (26 000 hommes) (Férier, 1993, p. 166). Cette annonce se fait sans que des vérifications internationales aient été programmées (Richer, 2009, p. 90). La véracité de ce retrait peut donc être contestée par les autres trois factions cambodgiennes qui ne s’en privent pas.

Pour autant, les combats se poursuivent car, selon un schéma classique, chaque faction tente de contrôler un maximum de territoires en vue des prochaines élections (voir 30 septembre).

L’U.R.S.S. fournit de l’armement à la faction provietnamienne de Hun Sen qu’elle soutient et les KR (30 à 40 000 hommes) poursuivent les combats et leur travail de propagande. Les troupes de Ta Mok parviennent même à s’infiltrer dans le périmètre de la capitale. Avec le retrait vietnamien, jamais les KR n’ont été aussi combatifs : en tentant de prendre les capitales provinciales ou d’exfiltrer les réfugiés des camps thaïlandais pour peupler des zones dites « libérées » par eux (Richer, 2009, p. 90). La Thaïlande considère que 50 000 colons vietnamiens restés au Cambodge sont en fait des soldats camouflés. Le G.C.K.D. partage ce point de vue.


23 septembre 89 : Le premier ministre thaï appelle les 4 factions cambodgiennes à reprendre les négociations (Bui Xuan Quang, 2000, p. 753).


25 septembre 89 : Tensions entre la France et la Chine suite au soutien français de la dissidence chinoise (Bui Xuan Quang, 2000, p. 753).


28 septembre 89 : Hun Sen demande au Secrétaire général de l’O.N.U. (Javier Pérez de Cuéllar) d’envoyer une mission pour vérifier le degré de véracité du retrait total de toutes les forces vietnamiennes. Cette demande de vérification, tardive, intervient après le début du retrait des Vietnamiens (voir 21 - 26 septembre).


29 septembre 89 : En Chine, commémoration morose du 40e anniversaire de la R.P.C. (Bui Xuan Quang, 2000, p. 753).


30 septembre 89 : Alors qu’on négocie, poursuite des combats entre les factions en vue d’agrandir leurs fiefs. Attaques par l’A.N.S. de la localité de Phnom Srok (province de Banteay Meanchey), par l’A.N.S. et le F.N.L.P.K. de la région de Thmar Puok, Svay Chek et par les Khmers rouges en direction de Païlin. Ce sont les combats les plus importants depuis 1979. Les forces du G.C.K.D. s’emparent de Thmar Puok dès le 30.

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