6 mars 81 : La Thaïlande rejette à son tour l’idée d’une conférence sur le Cambodge prônée par l’U.R.S.S. (Bui Xuan Quang, 2000, p. 723).
13 mars 81 : Après avoir annoncé en février que, « sous certaines conditions, il prendrait la tête d’un gouvernement de Front uni contre le colonialisme au Kampuchéa », Sihanouk rencontre Kieu Samphan à Pyongyang (Corée du Nord) où il réside désormais pour mettre un peu de distance avec des Chinois devenus à ses yeux trop exigeants et trop intrusifs. Les résultats de cette rencontre sont maigres et n’aboutissent pas mais dessinent la toute première ébauche d’un rassemblement politique des forces antivietnamiennes qui, de plus, rend un peu moins paradoxal le soutien des Occidentaux aux KR (Richer, 2009, pp. 80-81 ; Bui Xuan Quang, 2000, p. 723).
15 mars 81 : Au Cambodge, le gouvernement provietnamien promulgue une nouvelle constitution et lance une campagne électorale pour désigner une nouvelle assemblée nationale (voir 1er mai) (Bui Xuan Quang, 2000, p. 723).
31 mars 81 : Sur une suggestion de la Corée du Nord, à Pyongyang, Norodom Sihanouk fonde le Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif (F.U.N.C.I.N.P.E.C.) (Férier, 1993, p. 164). Il en devient le président et nomme deux vice-présidents, Nhiek Tioulong et In Tam. Des représentations du mouvement sont créées en Europe, aux États-Unis, Australie, en Thaïlande et au Cambodge, notamment au « Site 2 » où se retrouvent les guérilleros sihanoukistes qui se rassemblent au sein de l’Armée nationale sihanoukiste (A.N.S.) constituée à l’époque d’environ 6 000 hommes de piètre qualité (Cambacérès, 2013, p. 295).
La compétition pour le National Memorial de Washington aux morts de la guerre du Vietnam a enregistré à ce jour 1 421 propositions. Composé de 8 architectes et sculpteurs, le jury est unanime pour retenir le projet de Maya Lin, une étudiante américaine de 20 ans d’origine chinoise issue de l’université de Yale. Le projet sera révélé au public le 4 mai (Gorin, 2006, p. 22).