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par Jean-François Jagielski

Décembre 1979

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Décembre 79 : L’U.R.S.S. envahit l’Afghanistan. L’Occident et l’A.S.E.A.N. voient là une nouvelle volonté d’expansion du camp soviétique après l’invasion du Cambodge par les Vietnamiens. La Thaïlande, la Chine et les États-Unis continuent donc de soutenir les KR dans leur résistance contre le Vietnam.

Déclaration de Deng Xiaoping : « La Chine a tout intérêt à obliger les Vietnamiens à rester au Cambodge, car ils n’en souffriront que plus. » (cité in Biernan, 1998, p. 554)


5 décembre 79 : Selon certaines O.N.G. internationales, 80 à 90 % de l’aide alimentaire urgente destinée aux populations du Cambodge demeure bloquée à l’aéroport de Phnom Penh du fait de la mauvaise volonté pour coopérer du gouvernement provietnamien (Deron, 2009, p. 223).


6 décembre 79 : Déclaration de Jimmy Carter : l’invasion vietnamienne a provoqué « une nouvelle vague d’oppression, de faim et de maladie » au Cambodge. Les autorités vietnamiennes et cambodgiennes sur place  ont « délibérément fait obstruction » à l’acheminement de l’aide humanitaire. Elles ont prélevé des taxes sur ces fournitures de secours « imposant de facto un surcoût à la survie humaine ».

L’accusation implicite d’une nouvelle tentative de « génocide » de la part des provietnamiens est fausse. Pour autant, elle va prévaloir durant quelques années et permettra à Washington de refuser tout contact, y compris du point de vue humanitaire, avec le gouvernement provietnamien de Phnom Penh. Cette politique permet aux États-Unis d’alimenter, par le biais de la Thaïlande, un important vivier de recrutement militaire dans les camps frontaliers de réfugiés (Deron, 2009, p. 414).


15 décembre 79 : Khieu Samphan est officiellement nommé premier ministre du gouvernement du Kampuchéa Démocratique. Il succède officiellement à Pol Pot. Ce gouvernement s’est constitué dans le maquis dans la partie occidentale du Cambodge (Jennar, 1995, p. 170).

17 décembre 79 : Un congrès de la direction kr confirme Pol Pot aux postes de secrétaire général du parti, commandant en chef des forces armées et président de la Commission militaire supérieure. Il quitte par contre le poste de premier ministre. Khieu Samphan conserve le poste de « président du Kampuchéa démocratique » qu’il cumule désormais avec la fonction de premier ministre (Deron, 2009, p. 223 ; Peschoux, 1992, pp. 67-68).


31 décembre 79 : 250 000 réfugiés sont répartis dans 13 camps de part et d’autre de la frontière thaïlandaise. (Deron, 2009, p. 223).


Fin 79 : Après avoir subi une véritable débâcle, les forces kr se reconstituent progressivement à la frontière thaïlandaise. Des troupes, venues de l’intérieur, après des mois de retraite, rejoignent progressivement la résistance. Certaines d’entre elles ne la rejoindront qu’en 1985-1986 (Peschoux, 1992, pp. 81-82).

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