(Page créée avec « '''Messmer Pierre''' : Né en 1916. Il est issu de l’École de la France d’Outre-Mer. Il rejoint l’Angleterre dès juin 1940 aux côtés de De Gaulle. Il fait sa guerre dans la Légion étrangère en Afrique, au Proche-Orient puis en France au moment de la Libération. Il est envoyé à Calcutta fin décembre 1944 pour préparer la reprise en main de l’Indochine par le G.P.R.F. Il est nommé le 25 août 1945 commissaire de la République pour le Tonkin e... ») |
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Messmer Pierre : Né en 1916. Il est issu de l’École de la France d’Outre-Mer. Il rejoint l’Angleterre dès juin 1940 aux côtés de De Gaulle. Il fait sa guerre dans la Légion étrangère en Afrique, au Proche-Orient puis en France au moment de la Libération. Il est envoyé à Calcutta fin décembre 1944 pour préparer la reprise en main de l’Indochine par le G.P.R.F.
Il est nommé le 25 août 1945 commissaire de la République pour le Tonkin et l’Annam. Parachuté le 27 août 1945 dans la région d’Hanoi. Il est fait prisonnier durant deux mois par le VM.
Il parvient à s’échapper en se faisant libérer par les troupes d’occupation chinoises le 26 octobre. Au contact de la réalité, il se rend rapidement compte que les choses ont changé en Indochine et que les vues du G.P.R.F. sont pour le moins dépassées : « Dans les villages où nous sommes passés, le Vietminh, efficace et bien organisé, est le maître. Crainte ou conviction, la population lui obéit sans murmure. Il a suffi de quelques semaines pour effacer soixante ans de colonisation française dont l’empreinte semble n’avoir été ni profonde ni solide. Sur le terrain, une chose est certaine, la déclaration gouvernementale du 24 mars 1945 qui définit la nouvelle politique française est complètement dépassée. » (Messmer, 1992, p. 157) Il regagne Saigon et informe sans le moindre succès le haut-commissaire D’Argenlieu de ce qu’il a pu constater.
Rapatrié sanitaire fin novembre 1945, il regagne la France et entre au cabinet de Jacques Soustelle (France d’Outre-Mer). Après le départ de De Gaulle en janvier 1946, il demeure rue Oudinot et devient chef de cabinet du socialiste Marius Moutet (France d’Outre-Mer). Il est présent lors de la première conférence de Dalat (19 avril – 11 mai 1946) voulue par le gaulliste D’Argenlieu qui entend ne pas négocier et conserver la Cochinchine à la France. Il est également présent à la conférence de Fontainebleau (6 juillet – 10 septembre 1946) qui aboutit à un total échec à peine rattrapé in extremis par le modus vivendi du 15 septembre 1946.
Il devient secrétaire du Comité interministériel de l’Indochine (COMMINDO) créé le 9 juillet 1946. Il y déplore l’absence de vues de D’Argenlieu sur la Cochinchine mais approuve la fermeté du gouvernement après les événements d’Hanoi de décembre. A la nomination d’Émile Bollaert au poste de haut-commissaire le 13 mars 1947, il dirige son cabinet qui cherche un arrangement avec HCM. Celui-ci s’avère être un échec du fait de l’intransigeance de Valluy et du M.R.P. (Coste Floret). Sceptique envers « la solution Bao Daï » et peu convaincu par un dénouement purement militaire, Messmer quitte l’Indochine en octobre 1948.